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420 MILLIARDS FCFA POUR RENDRE ÉMERGENT LA RÉGION DU LITTORAL EN 4 ANS

CONSEIL REGIONAL DU LITTORAL


Les trois jours des travaux de la 3è session ordinaire du Conseil régional consacré au débat d’orientation budgétaire ont conduit à l’adoption du Plan Régional de Développement 2022-2026 et à la Charte graphique de la région. Mais, aussi à la signature d’une convention de partenariat avec la Chambre de Commerce, des Industries, des Mines et l’Artisanat du Cameroun.



Après deux ans d’exercice dans l’inertie, les membres pionniers du Conseil régional du Littoral ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour impulser le développement durable de leur territoire de compétence afin de donner un contenu efficient à leur mandat. Du 20 au 22 octobre 2022, le Conseil régional du Littoral a tenu sa 3è session ordinaire consacrée aux débats d’orientation budgétaire. Les travaux ont permis : - d’examiner et d’adopter le Plan Régional de Développement (PRD) pour la période 2022-2026, qui a permis de doter la région d’une vision de développement en adéquation avec la vision nationale définie par la Stratégie Nationale de Développement (SND 2030) ; - l’examen et l’adoption de la Charte graphique de la région, qui permet de parachever la mise en place de l’identité du Conseil régional et par conséquence, l’intégrer dans le PRD et assurer sa propriété intellectuelle ; - ainsi que la définition des dépenses jugées prioritaires des débats d’orientation budgétaire qui seront prises en compte dans la confection du budget de l’exercice 2023. Dans cette perspective, l’exécutif du Conseil régional a précédemment organisé les 17 et 18 octobre 2022, un atelier de renforcement de capacité de ses membres. Un atelier présidé par le Ministre de la Décentralisation et du Développement Local (MINDEVEL), Georges Elanga Obam, afin de les doter des prérequis nécessaires à la lecture, la compréhension, l’analyse, et l’adoption des sujets suscités à l’ordre du jour de cette session ordinaire. Il s’agissait pour «cette jeune collectivité décentralisée d’acquérir la maturité requise et optimale possible qui ont permis entre autres de mieux appréhender cet outil de planification, très important dans la mise en œuvre des projets envisagés dans l’amélioration des conditions de vie des populations qui nous ont accordé leurs suffrages », a déclaré Polycarpe Banlog, le Président du Conseil Régional du Littoral.




Lors des travaux aussi bien en plénière qu’en commission, les membres du Conseil ont passé en détail, les différents sujets inscrits à l’ordre du jour. Conduisant à l’examen et d’adoption du Plan Régional de Développement du Littoral pour les cinq prochaines années. Un outil de planification locale qui est « le levier sur lequel, les acteurs locaux que vous êtes, doivent agir pour apporter des réponses concrètes aux besoins réels des populations et d’atteindre l’objectif utile de développement harmonieux de la région », a indiqué Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le Gouverneur de la région du Littoral à l’ouverture des travaux. A cet effet, les 13 projets structurants qu’il contenait ont été examinés, réaménagés, et adoptés. A savoir : - La mise en place du fonctionnement optimale de l’administration du Conseil régional ; - La construction de l’immeuble siège du Conseil régional et de ses infrastructures connexes dans le cadre d’une zone d’aménagement concertée ; - La construction d’une boucle routière reliant les chefs-lieux des quatre départements avec accès des chefs-lieux des municipalités à l’autoroute ; - L’organisation du transport interurbain par voie fluviale et maritime à travers l’aménagement de l’ensemble des infrastructures dédiées ; - L’organisation du transport interurbain par voies ferroviaires à travers l’aménagement de l’ensemble des infrastructures dédiées ; - La réhabilitation de la défunte société de développement du Nkam, la SODENKAM ; - La réhabilitation après les habilitations nécessaires de la défunte CELUCAM ; - La mise en place de quatre unités de transformation des ordures ménagères et industrielles à travers le territoire de la région du Littoral ; - La constitution d’un important parc de génie civil pour l’entretien régulier du réseau de routes en terre de la région du Littoral ; - La mise en place dans les zones non concédées en appui aux communes de la région des mini-systèmes d’adduction d’eau potable et des mini-unités de production d’électricité en vue de la couverture optimale des ménages en eau potable et en énergie électrique ; - la mise en place et le fonctionnement optimal d’un office régional de promotion de tourisme, - La réalisation d’un fonctionnement d’une cartographie des métiers de la région, des accompagnements des centres techniques des professionnels en vue de l’adéquation formation-emploi ; et - La réalisation d’une étude sur la prise en charge sociale dans la région du Littoral.




A la clôture de cette session, le Gouverneur soulignera que les membres du Conseil régional sont entrés « dans l’histoire en lui dotant de son tout premier Plan Régional de Développement et de la Charte graphique du Conseil régional ». Il ne fait pas de doute que cette vision régionale devrait permettre au Conseil d’atteindre les objectifs de performances et de facilité la circulation du flux d’informations de développement et de disposer d’un référentiel harmonisé pour les programmes des investissements. Car, ce PRD devra servir aux équipes pour élaborer des documents dynamiques de programmation, de budgétisation, et d’évaluation des impacts des actions opérationnelles sur le développement territorial. Mais encore, il faudrait aussi mener un travail dans la recherche des financements aussi bien auprès des partenaires financiers, que de l’Etat central. Tout en sachant que, le Ministre de l’Economie, de la Planification et l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) entend subventionner pour l’exercice 2023 à hauteur de 1500 milliards FCFA les grands projets structurants de l’ensemble des dix régions du Cameroun. Soit en moyenne 150 milliards FCFA par région. Ce qui n’est pas un acquis. C’est pourquoi, le Gouverneur va les prescrire de mettre en place comme recommandé dans le document de pilotage, un cadre de concertation à la maturation des projets fixés. Ceci conformément au Décret N°2018/4992/PM du 31 juin 2018, fixant les règles de processus de maturations des projets d’investissement publics. Il ne fait pas de doute que le Conseil régional doit s’armer de patience car le chemin de la mise en œuvre de ce plan de développement pourrait s’avérer ardu, fastidieux et parsemé d’obstacles. Toutefois, les membres ont fait une série de recommandations. A l’instar de : - La mise à disposition de chaque membre du conseil, d’une dotation nécessaire permettant d’assurer le compte rendu de leurs actions auprès de leurs électeurs ainsi que la réalisation des micro-projets de développement ; - La tenue d’un registre des résolutions des sessions du Conseil ; - La tenue régulière, entière et à bonne date de l’ensemble des sessions statutaires du conseil, - La tenue régulière des séances de renforcement des capacités à l’intention des membres du Conseil ; - Le respect dans le budget au titre de l’exercice 2023 des rations prescrites par la loi.



Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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