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AFRICA GLOBAL L OGISTIC S’ENGAGE À RELEVER LE CHEMIN DE FER AU CAMEROUN

TRANSPORT FERROVAIRE


CAMRAIL et SITARAI, les deux filiales ferroviaires d’Africa Global Logistics participent activement au Forum International de Dakar sur le financement des projets ferroviaires africains, qui se tient du 19 au 21 octobre 2023, au Centre International de Conférence Abdou DIOUF de Diamniadio.


Le chemin de fer était l’âge d’or du secteur des transports pendant la période coloniale. En perte de vitesse depuis le début des années 90, les acteurs du transport ferroviaire veulent lui redonner ses lettres de noblesse. C’est l’objectif des organisateurs du Forum International de Dakar qui s’est ouvert le 19 et s’achève le 21 octobre 2023 au Centre International de Conférence Abdou DIOUF (CICAD) de Diamnado, au Sénégal sous le thème : «Impulser et redynamiser le développement des chemins de fer en Afrique». Organisé par la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal (CFS) en collaboration avec l’Union internationale des chemins de fer (UIC), cet événement mobilise plus de 300 acteurs du secteur ferroviaire, à savoir les décideurs politiques, les opérateurs et experts de l’industrie ferroviaire, les organismes techniques et financiers. Africa Global Logistics (AGL) repreneur de Bolloré Africa Logistics (BAL) y prend part avec la participation de ces deux filiales ferroviaires SITARAIL (Burkina Faso et Côte d’Ivoire) et CAMRAIL (Cameroun). Pour le Groupe suisso-italien MSC, propriétaire d’AGL, «cette présence témoigne de l'engagement ferme du groupe AGL à œuvrer aux côtés des Etats de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et du Cameroun pour le développement et la modernisation de leurs réseaux ferroviaires et de leur impact socioéconomique sur nos pays».

Peut-il faire mieux que Bolloré?

Pour ne pas simplement rester sur les vaines paroles, il faudrait véritablement investir dans la rénovation et la modernisation des infrastructures liées au transport ferroviaire dans ces pays. Et surtout sortir des concessions extraverties avec des investissements qui ne sont pas en adéquation avec les chiffres déclarés. A l’instar des 700 milliards de FCFA que Bolloré a affirmé avoir investi depuis l'acquisition de la concession du chemin de fer camerounais en 1999 jusqu’à la finalisation en décembre 2022 de la vente de tout le secteur transport et logistique qu’il contrôlait en Afrique subsaharienne. En dépit de ce que le Groupe AGL a maintenu les mêmes dirigeants de BAL, on note une volonté de faire différemment pour impacter positivement le transport ferroviaire des trois pays où il est installé avec l’ambition de concourir au but de ce forum qui consiste à «remettre le train africain sur les rails du développement. «L'engagement d’AGL de contribuer significativement au développement du secteur ferroviaire en Afrique s’est traduit concrètement par l’élaboration de deux programmes ambitieux de modernisation des réseaux CAMRAIL et SITARAIL. L’exécution de ces projets, qui consiste au renouvellement des infrastructures et l’acquisition de matériels ferroviaires, ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur ferroviaire africain», a fait savoir Simplice Essoh, Directeur central du Développement de SITARAIL.


On espère ainsi que la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso et la Cameroun pourront dans les prochaines années aller truster l'Égypte qui est le pays africain où le transport ferroviaire est le plus développé. Et n’entend dormir sur ses lauriers, puisque les dirigeants de la société de gestion du transport ferroviaire a annoncé investir d’ici 2029 dans le secteur 6,5 milliards de dollars (environ 4 257,5 milliards FCFA) se positionnant comme le plus gros investisseur du continent pour augmenter son trafic passagers et marchandises respectivement de 15 et 10% . Pendant ce temps, au Cameroun, l’on se contente d’annoncer que depuis septembre 2023, l'Agence Française de Développement (AFD) a marqué son accord pour la mise à disposition d'un financement complémentaire d'environ 83 milliards de FCFA pour la réhabilitation du tronçon Belabo-Ngaoundéré. Et que le Consortium Bestway Finance/AustSino prévoit d'investir dans la construction d'une ligne ferrée qui passe de 510 Km pour rallier ses sites miniers de Mbalam, au futur terminal minéralier du Port de Kribi pour un linéaire de 610 Nabeba-Mbala-Kribi pour un coût de 8,7 milliards de FCFA (soit environ 4350 milliards FCFA). Malgré cet important investissement global de près de 4 500 milliards de FCFA dans l’augmentation du réseau ferroviaire, le chemin de fer camerounais est loin de connaitre une révolution escomptée. Puisqu’il affichera les mêmes faiblesses, avec une ligne transcamerounaise construite sur quasiment une voie unique, et la concentration dans le transport des marchandises au détriment du transport des passagers.

Déclaration de charme

Le Directeur Région AGL Atlantique, Mohamed DIOP, a lors de son intervention marketing vanté le potentiel et la vision du Groupe. «AGL possède toutes les compétences pour accompagner les États dans la réalisation de ces projets ferroviaires et pour assurer leur soutenabilité économique et financière ». Et d’ajouter : «Nous avons la chance d’avoir des équipes remarquables capables de gérer et de développer l’activité, de réaliser la maintenance d’engins industriels très spécifiques, de sans cesse améliorer la sécurité sur nos réseaux». Et de conclure : «Le savoir-faire de nos équipes est unique. Nous avons également su construire et maintenir un dialogue permanent avec l’ensemble des parties prenantes, qui sont aujourd’hui totalement intégrées à l’écosystème ferroviaire». C’est dire si AGL réaffirme ainsi son engagement à accompagner efficacement la compétitivité et la connectivité du continent africain dans un contexte marqué par la volonté des Etats de mettre en œuvre la Zone de Libre-Echange Continentale africaine (ZELCAF) et contribuer de manière significative à bâtir des économies fortes. Ceci à travers le financement des nouveaux projets ferroviaires en Afrique. Ce plus railway international a vu la présence de diverses personnalités, dont le Premier ministre du Sénégal, Amadou Ba, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, le Directeur général de l’Office National des Chemins de fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie, des membres du gouvernement sénégalais, le Président de l’Union africaine des chemins de fer, Taoufik Boufaied, et des membres du Corps diplomatique accrédités à Dakar.









Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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