SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS
A l’occasion de la Journée internationale de la sécurité des aliments, la Fondation Camerounaise des Consommateurs a organisé le mercredi 7 juin 2023, à Douala, un séminaire de mise à niveau des journalistes sur le thème : « Les normes alimentaires sauvent des vies »
Dans le cadre de la célébration de la 5è Journée Internationale de la Sécurité des Aliments, qui se célèbre tous les 7 juin, la Fondation Camerounaise des Consommateurs (FOCACO) l’a célébré de concert avec la communauté internationale. Mais en sa manière. Elle a réuni des hommes et femmes de médias de Douala pour leur imprégner sur la question des normes alimentaires. Pour ce moment d’échanges conviviaux, le thème retenu pour le séminaire était : «Les normes alimentaires sauvent des vies ». Plusieurs experts, parmi lesquels le président du Comité technique de l’Anor, Roger Noah, le nutritionniste Samuel Fotso, le Dr Serge Ebong, médecin généraliste et enseignant d’universités et Alphonse Ayissi Abena ont exposé sur des thématiques liés à la sécurité sanitaire des aliments, de normalisation, de nutrition, de sécurité sanitaire des aliments,… On a pu se rendre compte qu’au-delà des habitudes prises dans l’achat, la conservation et la consommation, chacune de ses étapes recommande des attitudes à adopter et des prédispositions à prendre pour éviter de voir la santé des consommateurs affectée. C’est pourquoi, le président exécutif de la FOCACO, Alphonse Ayissi Abena a justifié le choix de l’organisation de cet atelier de formation à l’intention des journalistes et ses membres. « Vous êtes le porte-voix de la défense des droits besoins et des intérêts consommateurs. En vous permettant d’appréhender tous ses enseignements vous allez changer votre perception de notre combat et vous allez vous sentir désormais impliquer à travers votre traitement de l’information ».
Au sortir de cette formation, les journalistes ont été éclairé sur plusieurs de leurs lacunes en tant que consommateurs, mais aussi dans l’appréhension des manipulations utilisées par des entreprises pour tromper la vigilance du consommateur, à l’instar de leur triche aussi bien dans les appellations souvent adoptées, les étiquettes utilisées, que dans le respect des normes appliquées sur le territoire camerounais. A cet effet, Alphonse Ayissi Abena va montrer la différence entre celui qui est consommateur et celui qui ne l’est pas va. Et sur les risques encourus par les entreprises qui ne respectent pas les normes alimentaires. Mais surtout, il va interpeller les journalistes sur leur rôle capital afin de ne plus maintenir les consommateurs dans l’ignorance. Il dira à cet effet : « Cela passe indubitablement par la maitrise de la liste des normes camerounaises rendues d’application obligatoire ». Mais surtout sur la Norme NC 04 : 2000-20 portant sur l’«Etiquetage des denrées alimentaires préemballées au Cameroun ». Ce d’autant plus qu’elle semble être la clé du consommateur. Autrement dit, il faut lire minutieusement toutes les étiquettes. Car le diable se cache dans les détails. Ainsi on va pouvoir constater que tous les whiskies ne sont pas des liqueurs, tous les laits ne sont pas concentrés sucrés, toutes les boissons gazeuses ne sont pas des jus, toutes les eaux minérales doivent être naturelles,…
Pour sa part, le Président du Comité technique de l’Anor, Roger Noah a édifié les participants sur la notion de la norme et son importance dans l’agro-alimentaire. Rappelant que c’est un document de référence exigible pour toute la chaîne de responsabilité allant de l’importation de la matière première à la commercialisation en passant par la production finale afin de respecter la réglementation nationale. Ce d’autant plus que le non-respect par un seul maillon de cette chaîne peut conduire inéluctablement à la mise sur le marché des produits de qualité douteuse et extrêmement dangereux pour la santé des consommateurs. Une santé alimentaire qui peut aussi être la résultante de la responsabilité du consommateur dans la manipulation des produits de bonne qualité achetés. A ce sujet, le nutritionniste Samuel Fotso va dans son exposé intitulé : « comprendre et anticiper les risques sanitaires des aliments dans la famille » donner des astuces et gestes à adopter pour garantir la sécurité sanitaire des aliments. Notamment sur l’utilisation des produits de nettoyage et de désinfection (vinaigre, eau de javel, détergents, …), le plan de nettoyage de la cuisine, des tenues, des torchons, des liteaux, des planches, du plan de travail avec des détergents appropriés. Ce qui a permis d’identifier les contaminants des aliments, de mesurer l’ampleur et voir la charge des intoxications alimentaires. Des intoxications qui peuvent aussi provenir des multiples mélanges des aliments que nous faisons. Dr Serge Ebong va étonner l’assistance en dressant la liste de mélanges des aliments que nous devons éviter dans un même repas. A l’instar : du concombre et de la tomate ; les pommes de terre et de la viande; les cacahuètes et la bière ; le pain et le fromage. Parce qu’ils sont sources aussi de plusieurs maux dont nous sommes sources et que nous finissons par accuser soit la mauvaise cuisson, soit la qualité des aliments. Au final, les hommes et femmes de médias sont repartis aguerris sur l’ampleur des dangers que causent les intoxications alimentaires et ambassadeurs des bonnes attitudes du consommateur.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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