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ENTRE POURSUITE ET RÉTRACTATION QUEL AVENIR ?

BATAILLE JURIDIQUE


Au sortir de l’Assemblée générale extraordinaire qui a été sanctionnée par le vote à la majorité absolue du « OUI » à la fusion-création entre le GICAM et E-CAM, c’est l’expectative sur les procédures en instance devant les juridictions. Malgré la victoire devant le juge de référé, il reste que les procès dans le fond peuvent toujours tout faire basculer. Mais déjà, une des cinq plaintes engagées a été retirée.

L’issue du scrutin qui a été sanctionné par une large victoire du «OUI» pour la fusion-création entre le GICAM et E-CAM lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 11 juillet 2023 sonne-t-elle le happy end de la bataille que se sont livrés à fleurets-mouchés depuis le 30 avril 2023, les deux différents camps ? Pas vraiment, puisque les procédures de contestation sont encore pendante devant les juridictions. Même pour des besoins de communication, le Président en exercice du GICAM, Célestin Kamanou Tawamba a lancé dans son allocution de fin des travaux un appel au respect des résultats des urnes : «La démocratie associative commande…également que le choix de la majorité de la très grande majorité soit mise en œuvre ». Et il y voit que l’organe suprême de cette organisation lui a donné les coudées franches pour finaliser le processus de fusion. «La vitalité de notre groupement vient de faire la démonstration, une fois, de plus d’une invite à poursuivre sereinement le nécessaire débat de notre refondation ».

Malheureusement ce son de cloche ne semble pas ranger les partisans du « Mouvement Sauvons le GICAM » et ceux du « Mouvement pour le Refondation du Patronat » pour qui cette victoire est simplement une avance dans une course de fond. «C'est une course de fond qui s'annonce. Nous vous aurons à l'usure - tao gang ». Parce qu’ils entendent continuer jusqu’au bout le combat pour éviter la dissolution et partant la disparition du GICAM pour satisfaire des intérêts personnels. «Le GICAM ne mourra pas ! Tawamba n’aura pas de troisième mandat», clament-ils urbi orbi. C’est qu’au-delà de la défaite dans les urnes qui est pour eux le fruit des manœuvres très peu orthodoxes d’un processus électoral qui a été pipé de bout en bout, il reste que les procédures judiciaires sont encore pendante devant les tribunaux. En dépit du fait qu’avant la tenue de cette Assemblée générale extraordinaire, ils ont été déboutés dans les procédures engagées en référé d’heure en heure devant le Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo pour obtenir l’annulation du processus de fusion.

Au total, cinq procédures avaient été introduites par plusieurs entreprises adhérentes du GICAM et engagées dans le « Mouvement Sauvons le GICAM ». Il s’agissait de : - la demande d’annulation du traité de fusion qui a été renvoyée le 14 aout 2023 pour un débat au fond; - La demande au Président du GICAM et au Président d’E-CAM de s’abstenir de poser quelque acte que ce soit, tendant à la réalisation le projet de la fusion. Elle est également aussi été renvoyée au 14 aout 2023 ; - La demande de remplacement du Commissaire à la fusion et de nullité des rapports partiaux produits par ce dernier ; - la demande caduque qui visait à la suspension de la convocation de l’AGE du GICAM ; - et celle portant sur la demande du report de l’AGE du GICAM. Au sortir de leur seconde défaite dans les urnes, un des plaignants, Sévérin Tchounkeu, patron du Groupe de médias La Nouvelle Expression a décidé de se retirer sa plainte afin de respecter le choix de la majorité et par l’esprit de la conciliation qui est annoncée.

Mais les autres ne semblent pas jeter l’éponge. Celui qui était présenté comme la tête de file du « Mouvement Sauvons le GICAM », le DG de MIT CHIMIE, Emmanuel Wafo, par ailleurs, Président de la Commission économique et de Développement de l’Entreprise de ce patronat ne semble pas se résigner. Au sortir de l’AGE, il déclaré : «Evidemment, je ne peux pas être un homme satisfait au regard du résultat des urnes. Je respecte la décision de la majorité, mais je me donne le temps de la réflexion ». Mais quelques heures plus tard, on pourra lire sur la page Facebook du « Mouvement Sauvons le GICAM » qu’il est soupçonné de piloter toute sa détermination à poursuivre le combat : «Ce n'est pas une défaite ». Et de poursuivre : « Stoppons cette fusion contestée». Tout en maintenant leur slogan : «Disons NON A LA MORT PROGRAMEE DU GICAM ».




Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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