FORMATION AUX METIERS FERROVIAIRES
La cérémonie de signature de la Convention d'assistance technique entre le Gouvernement de la République du Cameroun, à travers le Ministère des Transports et l’Institut de Formation Professionnelle aux Métiers Ferroviaires en Afrique Centrale s’est déroulée le 2 juillet 2024 à Douala-Bassa non loin des ateliers de CAMRAIL en présence du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, du Secrétaire général des Services du Gouverneur de la région du Littoral et du Directeur Général de CAMRAIL.
Au regard des documents nationaux de stratégie et de planification envisagent des réformes visant à promouvoir le développement et la modernisation des infrastructures ferroviaires, la loi n°2023/010 du 25 juillet 2023 régissant le secteur ferroviaire, et les nombreux projets en cours d’instruction, relativement à l’amélioration des conditions d’exploitations et au développement du réseau ferroviaire national, à l’instar des grands projets ferroviaires de constructions des lignes qui iront de Mballam (Est) au port de en eau profonde de Kribi (Sud), de Ngaoundéré (Cameroun) à N’djamena au Tchad et le réaménagement et la réhabilitation du réseau ferroviaire camerounais (TRANSCAM), il s’annonce dans les jours à venir une forte demande de la main d’œuvre qualifiée dans les métiers ferroviaires. Le Cameroun est-il prêt à satisfaire cette offre par une main d’œuvre nationale qualifiée ? Le Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP), Issa Tchiroma Bakary a instruit le Directeur Général de CAMRAIL, Pascal Miny et le promoteur de l’Institut de Formation Professionnelle aux Métiers Ferroviaires en Afrique Centrale (IMEFAC), Théophile Moutang d’«éviter de faire venir des étrangers pour la maintenance ou pour la construction de nouvelles voies ferroviaires au Cameroun sous le prétexte qu'il n’y a pas de Camerounais qui soient formés». C’était le 02 juillet 2024 à Douala-Bassa non loin des ateliers de CAMRAIL, lors de la cérémonie de renouvellement de la Convention d'assistance technique entre le Gouvernement de la République du Cameroun, et l’Institut de Formation Professionnelle aux Métiers Ferroviaires en Afrique Centrale (IMEFAC). Elle était présidée par le Ministre des Transports (MINT), Jean Ernest Ngallè Bibehe qu’accompagné pour la circonstance le Ministre de l’Emploi et la Formation Professionnelle (MINEFOP), Issa Tchirma Bakary.
C’est dans cette perspective, que le Gouvernement a entamé il y a près de cinq ans, des discussions avec le promoteur l’Institut IMEFAC, en signant en 2019 une Convention de partenariat pour accompagner l’Etat du Cameroun et les autres pays de la sous-région, dans le développement des activités ferroviaires en s’investissant dans la formation des métiers ferroviaires au Cameroun. «Dans ce domaine en expansion, dont les technologies et les métiers évoluent de plus en plus vites, il est nécessaire de s’armer des compétences pointues et bien formées pour saisir les opportunités nombreuses qui s’offrent à notre pays» a déclaré Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, Ministre des Transports. Ce d’autant plus que la majorité des chemins de fer en Afrique au Sud Sahara a rencontré d’énormes difficultés depuis les années 90. Certains d’entre-eux sont allés jusqu’à l’arrêt d’activités. Au Cameroun, l’EX-REGIFERCAM a certes continué à exercer malgré les difficultés, mais va connaitre la fermeture en 1990 de son Centre de formation professionnelle, qui pourvoyait toute l’Afrique en compétences dans tous les domaines de l’activité ferroviaire. Ce qui a occasionné la disparition du HUB de formation aux métiers ferroviaires dont l’IMEFAC occupe une partie du site. Il va s’en suivre en 1999, la privatisation de l’EX REGIFERCAM. Le concessionnaire du service public du transport ferroviaire, l’entreprise CAMRAIL va opter pour les formations en interne de son personnel, en confiant l’entretien de son réseau a des entreprises citoyennes tels que : SOCARREMA, SCIN, NASMO. Par mutation institutionnelle, on est passé du Département de formation professionnelle, à SOCAREMA Formation partenaire de CAMRAIL pour arriver à IMEFAC qui élargir son spectre d’intervention à la sous-région Afrique Centrale. Afin de reconstituer le hub qui a existé à l’époque.
Il s’agit de revitaliser le secteur ferroviaire par la création d’une main d’œuvre qualifié et disponible pour faire face aux défis de toute nature relevant du secteur ferroviaire dans la perspective de transmettre à la jeunesse des compétences dans une logique de léguer l’expertise acquise et prévenir les carences en personnel qualifié et veiller à la mise à niveau du personnel dans le secteur du ferroviaire.«IMEFAC est une institution de formation professionnelle portée par des professionnels de haut vol, unis pour une transmission des compétences intergénérationnelles afin de combler le grand déficit de personnels qualifiés pour les grands chantiers actuels et avenirs dans le domaine ferroviaire au Cameroun», précise Théophile Mountang, le promoteur de l’IMEFAC. IMEFAC comprend trois (03) grandes filières : Infrastructures ferroviaires, matériels ferroviaires, et exploitations ferroviaires, chacune d’elle est éclatée en deux (02) spécialités pour un totale de six (06) spécialistes pour s’ouvrir sur un total vingt-trois (23) métiers du ferroviaires. Le corpus de formation est fait à 30% de théorie pour 70% de pratique. En cela, l’institut IMEFAC fait figure de pionnier dans la technique et la technologie ferroviaire Avec l’ambition de faire du chemin de fer un secteur à la fois porteur d’emplois qui puissent permettre de résorber le chômage et s’impliquer du point de vue économique dans la création des richesses. De 2015 à 2022, le score d’insertion de 100%. La Direction de l’Institut affirme avoir déployé un plan stratégie à l’horizon 2027 qui consiste à montrer comment elle entend mettre l’accent sur ces compétences en vue de répondre à la demande pour les grands projets à venir. Et dit vouloir intéresser les jeunes des dix régions et les riverains du chemin de fer en vue de réduire l’exode rural. ««Notre souhaite est voir IMEFAC devenir une pépinière des cheminots», souligne avec emphase Théophile Mountang.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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