SÉCURITE ALIMENTAIRE
La Banque mondiale vient de faire l’actualisation semestrielle sur la sécurité alimentaire dans le monde pour la période allant de janvier de janvier à avril 2023. Elle arrive au constat patent que l’inflation des prix alimentaires intérieurs reste élevée à travers le monde. Elle prévoit un risque d’aggravation de l’insécurité alimentaire dans la période allant de juin à novembre.
Les dernières données mensuelles disponibles pour la période comprise entre janvier et avril 2023 font état d’une forte inflation alimentaire dans la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire : 70,6 % des économies à faible revenu, 81,4 % des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et 84 % des économies à revenu intermédiaire supérieur ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à 5 %, un grand nombre d’entre elles affichant même une inflation à deux chiffres. En outre, 80,4 % des pays à revenu élevé connaissent une forte inflation alimentaire. Les pays les plus touchés se situent en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique latine, en Asie du Sud, en Europe et en Asie centrale. En termes réels, l’inflation des prix alimentaires a dépassé l’inflation globale dans 84,5 % des 161 pays pour lesquels des données sont disponibles.
Les indices des prix agricoles, des céréales et des exportations ont clôturé respectivement à moins 4 %, 3 % et 3 % par rapport aux niveaux enregistrés il y a deux semaines. Les prix du blé ont enregistré une baisse sensible de 11 %, tandis que ceux du riz et du maïs étaient relativement stables. En glissement annuel, les prix affichent une baisse de 25 % et 55 % respectivement pour le maïs et le blé, et une hausse de 13 % pour le riz. Par rapport aux prix enregistrés en janvier 2021, les cours du maïs affichent une hausse de 15 %, tandis que ceux du blé et du riz ont cédé 11 % et 1 % respectivement. Des statistiques issues des fiches de données qui sont actualisées tous les mois pour suivre l’évolution des indices des prix des produits de base agricoles et alimentaires.
La ménagère camerounaise n’a pas ressenti cette baisse des prix des denrées
Le 17 mai 2023, la Russie a accepté une prorogation de deux mois de l’Initiative céréalière de la mer Noire, un accord qui permet à l’Ukraine d’expédier des céréales par la mer Noire vers des régions du monde confrontées à la faim, renforçant ainsi la sécurité alimentaire mondiale. Cette initiative a déjà permis d'exporter plus de 30 millions de tonnes de nourriture, au profit de populations et de territoires qui comptent parmi les plus vulnérables au monde ; 30 000 tonnes de blé ukrainien ont notamment été exportées récemment vers le Soudan. L’extension de l’initiative vient principalement en aide aux pays d’Afrique, du Moyen-Orient et de certaines régions d’Asie qui dépendent du blé, de l’orge, de l’huile végétale et autres produits alimentaires d’un coût abordable en provenance d’Ukraine, et ce d’autant plus qu’ils subissent les effets de la sécheresse. Au cours de l’année écoulée, l’initiative a contribué à abaisser les prix de denrées de base comme le blé, curieusement sauf au Cameroun même si l’inflation des prix alimentaires intérieurs reste élevée dans de nombreux pays.
Marshall Neville Nzock (source rapport Banque Mondiale)
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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