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L’ONDE DE CHOC A TRAVERSÉ LES FRONTIÈRES NATIONALES

DIMENSION INTERNATIONALE


L’assassinat crapuleux et odieux de Martinez Zogo a eu un écho sur le plan international au point de discréditer le Cameroun dont l’image a pris un sérieux coup au niveau de la notation que font des organismes spécialisés des droits humains, de la liberté de la presse, de la démocratie et de l’économie notamment en terme de destination propice ou non pour les investissements.

Depuis la découverte dans des conditions effroyables de la dépouille du Chef de Chaine de la radio urbaine de Yaoundé, Amplitude FM, Martinez Zogo le dimanche 22 janvier 2023, après avoir été enlevé et maintenu dans une destination inconnue pendant cinq jours, la Communauté nationale et internationale est montée au créneau pour condamner cet assassinat barbare, inhumaine et dans les circonstances troubles qui concourent à marquer le recul des libertés fondamentales en générale et de la liberté de presse en particulier au Cameroun. Il n’est aucun secteur d’activité qui ne soit resté indifférent pour condamner avec la dernière énergie les circonstances de ce crime choquant et révoltant. Non sans souligner les conséquences sur la perception du Cameroun à l‘échelle international. Le patronat à travers le GICAM, la Conférence épiscopale, le Conseil des églises protestantes du Cameroun, le Regroupement des Centrales syndicales (CAWOF), les partis politiques, les organisations de la Société civile (REDHAC, ONG UN MONDE AVENIR, CIPCRE, ASF CAMEROUN,,…) les Syndicats et les organisations corporatistes de la presse au Cameroun (SNJC, SYJAC, CMO,…), et leurs alliés à l’internationale à l’instar de la Fédération Internationales des Journalistes (FIJ), l’UNESCO, Amnesty International, Reporter Sans Frontière (RSF), l’Union Européenne, et certaines diplomaties (France, USA,…), les médias occidentaux, la liste est loin d’être exhaustive, n’ont pas donné du répit au Gouvernement camerounais à travers des communications dans le seul but de le mettre une pression pour qu’il assure sa responsabilité régalienne et institutionnelle de protection de ses citoyens.

A l’unanimité, tous ont exprimé leur indignation de cet acte avant condamner. C’est le cas de la Conférence épiscopale du Cameroun qui a condamné fermement ce qu’elle a qualifié d’«un acte barbare, inhumain et inacceptable qui vient décrire le climat délétère d'insécurité et de violence qui règne dans le pays ». Et le Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun pour sa part à interpeller le gouvernement sur l’urgence de faire toute la lumière afin que cet acte ne reste impuni. « Les auteurs soient poursuivis, et s'ils sont coupables, […] emprisonnés pour avoir le temps de réparer leur erreur. L'État camerounais sait mener des investigations. Je l'appelle donc à prendre son temps, et à enquêter jusqu'à ce que les coupables soient arrêtés et traînés en justice». La France à travers La Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Mme Catherine Colonna ne sera pas en reste. Elle va condamner avec la plus grande fermeté le meurtre du journaliste camerounais Martinez Zogo. Et appeler à ce que « les responsables soient identifiés et répondent de leurs actes, comme s’y sont engagées les autorités camerounaises ». Une interpellation que fera aussi l’Unesco tout en saluant l’ouverture de l’enquête instruite par le Président de la République : «Je condamne le meurtre de Martinez Zogo. Je salue l’annonce du gouvernement d’enquêter sur cette affaire, et j’appelle les autorités à ne pas laisser ce crime impuni », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Un crime qui aura des incidences sur la notation du Cameroun comme le soulignera le GICAM : « Ce crime altère la notation de notre pays ». Parmi ces organismes de notation, Amnesty International va demander que « la mort de Martinez Zogo ne doit pas rester impuni ». RSF qui a brillé dans sa dernière sortie par un positionnement controversé, parcellaire et partial dans la procédure de l’enquête en cours avait dès les premières heures appelé « les autorités camerounaises à faire toute la lumière sur l’assassinat de Martinez Zogo et à protéger les journalistes ». La FIJ a appelé « le gouvernement du Cameroun à mener une enquête indépendante sur le meurtre de Martinez Zogo et à s'assurer par tous les moyens nécessaires que les auteurs de ce crime odieux soient traduits en justice ». Autant de sorties qui témoignent de l’émoi et de la solidarité internationale qui s’est tissée autour d’une presse camerounaise meurtrie. « Le Cameroun notre pays est en deuil. Le monde de la presse vient d'être frappé de la manière la plus cruelle et inhumaine ! », lancera le SNJC en guise de cri d’alarme.



Mathieu Nathanaël NJOG


Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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