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La 6é édition met le volontariat jeune au cœur la construction des villes durables

SALON VILLES ET TOITS DU CAMEROUN


La clôture des activités de l’Octobre Urbain a été marquée par l’organisation de la 6e édition du Salon Villes et Toits du Cameroun, le 23 octobre 2024 dans l’enceinte du CODAS CARITAS Douala. Un moment d’échanges et de partages qui a permis de mettre en exergue le volontariat des jeunes dans l’action climatique et l’action locale des jeunes des quartiers pour la construction des villes de demain.


La succession d’évènements qui sont organisés dans le cadre de l’« Octobre urbain » qui part de la Journée Mondiale de l’Habitat (JMH) qui se célèbre tous les premiers lundis du mois d’octobre et la Journée Mondiale des Villes (JMV) que célèbre l’ONU-Habitat tous les 31 octobre 2024, a été marquée par l’organisation de la 6è édition du Salon Villes et Toits du Cameroun (SVTC), le 23 octobre 2024 au CODAS CARITAS de Douala avec le soutien du Maire de la Commune d'Arrondissement de Douala 3è, Valentin Epoupa Bossambo et l'onction de la Ministre de l'Habitat et du Dévéloppement Urbain, Célestine Ketcha Courtès. Ce grand rendez-vous du donner et du recevoir des acteurs de la ville, a été comme les précédentes une tribune de valorisation du potentiel des quartiers populaires. Cette année, en s’inspirant des thèmes d’une part de la JMH intitulé : « Engagement des jeunes pour créer un avenir urbain meilleur », et de celui de la JMV : « Les jeunes acteurs de changement climatique : catalyser l’action locale pour la durabilité urbaine », le il a intitulé le thème de la 6e édition du SVTC : « Le volontariat comme levier d’implication des jeunes dans la résilience aux changements climatiques et la construction des villes durables ». Cette orientation et cette contextualisation de ces deux thèmes mondiaux est « à juste titre, porteur d’espoir puisqu’il mise sur la jeunesse, l’avenir, pour relever ces gros défis contemporains auxquels nous sommes confrontés », a déclaré Mgr Bayemeg, Vicaire Général de l’Archidiocèse de Douala représentant l’Evêque métropolitaine de l’Archidiocèse de Douala empêché. Même s’il précisera en se prononçant sur la problématique globale de ce mois d’octobre urbain que c’est « une jeunesse qu’il faudrait toutefois savoir mobiliser, et mettre à contribution ». Corroborant avec l’enjeu de cette 6è édition du SVTC qui porte sur la jeunesse et le volontariat.

Les différents intervenants aussi venant des administrations publiques que de la société civile vont montrer et démontrer que Les volontaires jouent un rôle actif au niveau local, national et mondial à travers la sensibilisation de l’opinion publique, l’organisation des programmes éducatifs, la protection de la nature, la promotion des innovations durables, l’adoption des pratiques favorables à l’environnement et l’exécution des projets d’adaptation et d’atténuation. Ce sera aussi l’occasion d’établir la différence entre le bénévolat qui est une activité non contractuelle exercée librement et à temps partiel, par une personne physique, en dehors de ses occupations professionelles ou familiales, au bénéfice d’autrui et ne pouvant  donner droit à une indemnité; et le volontariat qui est une activité contractuelle, non remunérée, exercée librement, de facon désintéressée, à plein temps ou selon une programmation prédefinie, par une personne physique, pour le bien commun ou pour une cause sociale, et pouvant donner lieu à des allocations forfaitaires, régulières ou pontuelles, pour des besoins de subsistance. Citant l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, lors de la journée mondiale du volontariat, le 05 décembre 2013, Mgr Bayeme soutiendra que : « Le fait de travailler comme volontaire donne aux jeunes l’occasion d’acquérir des compétences pratiques et professionnelles qui leur serviront tout au long de leur vie, et les prépare à prendre activement part à la vie de leur communauté et de la société mondiale, et y jouant un rôle de premier plan ». 

Le volontariat un levier à exploiter par les CTD

A cet effet, l’ingénieur environnementaliste, Désiré Elouga Batoum va rappeler que : « Au Cameroun l’organisation et la promotion du volontariat a été validée par la loi du 2021/015 du 09 juillet 2021 portant organisation et promotion du volontariat au Cameroun ». Sur cette orientation, le Cadre de Développement, Mougnol Patrice Clément va indiquer que les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) sont désormais des champs d’expérimentation du volontariat et de la participation citoyenne au développement local comme leur incite la loi 2019/024 du 24 décembre 2019  portant Code générale des Collectivités Territoriales Décentralisées  qui reconnait la valeur du volontaire comme acteur stratégique du développement durable. Sur lequel s’est appuyé l’Arrêté N° 00000147/A/MINDDEVEL du 19 Juillet 2023 du Ministre de la Décentralisation et du Développement Local fixant les modalités de création, d’organisation et de fonctionnement des Comités de Quartiers ou Villages dans le cadre de la participation citoyenne à l’action communale par l’exécutif communal. Ce qui fait dire à David Moukoudi de l’Ong Un Monde Avenir que : « Cette problématique apporte une emphase sur la participation des populations dans la gestion des affaires publiques tout en relevant entre autres la responsabilité de la Commune dans la prise en compte des besoins et avis de toute personne physique ou morale ». Des initiatives de collaboration étroite entre les organisations de la société civile et certaines associations des jeunes des quartiers dans les communes de la ville de Douala, notamment dans le cadre du Projet « AQP » qu’a conduit le CODAS CARITAS de Douala a réaffirmé son engagement dans la promotion participative des communautés des établissements humains durables que sont les quartiers populaires dans le but de promouvoir un développement durable pour tous.

Faisant un récapitulatif, des actions menées (remplacement des poteaux électriques, installations des panneaux solaires, constructions des ponts, curage des drains, aménagement des quartiers précaires, campagnes de sensibilisation, …) dans les quartiers des cinq communes continentales de Douala (CAD 1, 2, 3, 4, et 5), la jeune leader, Diane Clémence Tiken Fopa va relever les enjeux de ce volontariat : - Renforcement de la démocratie et de la participation citoyenne ; - Développement des compétences et de la confiance ; - Amélioration de la qualité de vie ; - Promotion de l'innovation et de la créativité ; - Renforcement de la cohésion sociale, - Intégration des jeunes dans les processus de décision, - Développement de partenariats ; -  Formation et capacitation, - Évaluation et suivi, et - soutien financier. Avant d’énumérer quelques difficultés : - Insuffisance de ressource financière, - Négligence des documents déposés par les leaders, - Accès difficile aux autorités, - Très faible soutien institutionnel, et - Faible soutien auprès des OSC.  Preuve s’il en était encore besoin que « la jeunesse est un potentiel et le volontariat une opportunité ». D’où l’importance de vulgariser le volontariat jeune afin d’œuvrer efficacement à la transformation de la société.


Le plaidoyer des jeunes


Par la suite, la jeune leader va faire quelques recommandations : - Elaborer  des  politiques et programmes spécifiques pour la participation des jeunes à la construction des villes processus de décision, - Etablir des mécanismes de consultation et de participation des jeunes  dans les processus de décision, - Fournir des ressources financières et techniques pour soutenir les initiatives des jeunes, - Associer des jeunes a des professionnels de l’urbanismes pour les conseillers et guider dans leurs projets, - Créer  des comités de participation des jeunes pour  des débats citoyens avec des élus locaux sur la co-construction de la ville, - Organiser  des ateliers et des débats  pour recueillir les idées et les opinions des jeunes, - Etablir des partenariats avec les organisations de jeunesse pour soutenir leurs initiatives, - Fournir des espaces publics pour les jeunes pour qu’ils puissent se réunir et organiser des activités, - Intégrer  les jeunes dans les processus de planification et de gestion urbaine, - Créer  des organisations de jeunesse pour promouvoir la participation citoyenne, - Organiser  des ateliers et des formations pour renforcer les compétences des jeune, - Développer  des partenariats avec les autorités locales pour soutenir les initiatives des jeune, - Promouvoir l’éducation civique et la sensibilisation aux droits et responsabilités des jeunes, - Encourager les jeunes à participer à la vie publique et à s’engager dans leur communauté, - Soutenir les initiatives des jeunes et leur offrir des opportunités de leadership, - Participer aux processus de décision et aux consultations publiques, - Eduquer les jeunes sur l’importance de la participation citoyenne et de la responsabilité sociale. Avant de conclure : « Le volontariat peut être un outil efficace pour encourager la participation des jeunes à la construction d’une ville durable mais il est essentiel : - De prendre en compte les défis que ces derniers rencontrent et mettre sur pieds des stratégies pour les surmonter, - De soutenir les initiatives de volontariat qui permettent aux jeunes de prendre part à la vie citoyenne et à l’amélioration de leur environnement ».


Mathieu Nathanaël NJOG


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Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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