SOUS-TRAITANCE
La Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun a organisé les 10 et 11 octobre 2024 à Douala un séminaire de Formation des Grandes entreprises et des PME/PMI sur le thème : « Gestion des contrats de Sous-traitance ».
Dans sa mission d’accompagnement des PME et PMI afin de concourir à leur nivellement vers le haut, la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun (BSTP) organise régulièrement divers activités de capacitation des dirigeants et cadres desdites entreprises qui font majoritairement dans la sous-traitante. « L’une des missions de la Bourse de Sous-Traitance et de Partenariat du Cameroun, consiste à accompagner les PME/PMI engagées dans les activités de sous-traitance à la compétitivité et leur permettre de gagner davantage de parts de marché auprès des grandes entreprises », précise Charles Ngah Nforgang, le responsable de la communication de la BSTP. Or, il a été donné de constater que les PMEs, autant que les Grandes entreprises éprouvaient des difficultés à remplir chacune leurs obligations contractuelles, gage de la bonne exécution des marchés. Pourtant, une gestion efficace de ces contrats est indispensable pour éviter des conflits, maîtriser les coûts, garantir la qualité des prestations et respecter les obligations légales. Dans cette relation, la gestion des contrats est cruciale. Elle met en lien d’un côté le donneur d’ordre et de l’autre côté l’entreprise sous-traitante.
Surtout que gagner un marché implique pour les preneurs d’ordre (PME/PMI) de rentrer dans une relation d’affaire avec les donneurs d’ordre (Grandes entreprises) à travers un contrat de sous-traitance. Les deux entités étant les unes autant que les autres pleinement impliquées dans la gestion de ce contrat. « Mais, il en ressort que les PME, autant que les Grandes entreprises éprouvent des difficultés à remplir chacune leurs obligations contractuelles, gage de la bonne exécution du marché. Or, une gestion efficace de ces contrats est cruciale pour éviter des conflits, maîtriser les coûts, garantir la qualité des prestations et respecter les obligations légales », a relevé Arthur Nana Ngongang, Consultant en matière de gestion des sous-traitances. Ce qui justifie le bien fondé du séminaire organisé les 10 et 11 octobre 2024 à Douala par la BSTP sur le thème : « Gestion des contrats de Sous-traitance ». Une problématique qui tient à cœur la BSTP depuis de nombreuses années. Ce qui explique qu’elle a financé et conduit plusieurs séminaires sur la question et engagé des experts pour travailler et produire une charte et un contrat type de sous-traitance. Ces deux documents ont été rendu public en 2022 et constitue depuis lors le matériau sur lequel s’appuient les grandes entreprises locales et les PME/PMI dans leurs relations contractuelles.
La sous-traitance est un dispositif de levier de croissance
Pour Arthur Nana Ngongang, l’un des formateurs : « La vision est de mettre en place des connaissances pour l’ensemble des deux parties afin qu’ils y aient des contrats dit équilibrés entre les différentes entités qui sont en relation contractuelle ». Et d’ajouter : « Il est aussi question de faire comprendre que la sous-traitance est un dispositif de levier de croissance qui est mis en place par les entreprises pour pouvoir avoir accès soit de la flexibilité, soit de la réduction de prix, soit à de l’amélioration de la stratégie globale ». Car, il n’est pas question de rester dans un schéma de relation où le sous-traitant est considéré comme le parent pauvre de la relation, mais où les deux entités sont dans un rapport gagnant-gagnant équilibré qui doit permettre à l’ensemble des parties de pouvoir être au même niveau de manière à ce que le contrat soit un outil qui protège les deux parties et qui sécurise la performances et donne la garantie au niveau du donneur d’ordre par rapport à la prestation du sous-traitant. «C’est pour mettre tout le monde au même pied d’égalité et pouvoir passer la même information que la BSTP a bien voulu communiquer sur ses notions là à travers ce séminaire de formation où nous sommes en train d’insister sur les notions de base de ce que c’est qu’un contrat dans une relation entre deux parties », conclut Arthur Nana Ngongang. L’objectif était de permettre aux participants de maitriser les subtilités de la gestion des contrats de sous-traitance.
Au sortir de ce séminaire, les participants qui se recrutent parmi les donneurs et preneurs d’ordres (les juristes, les financiers, les chefs des PME, des ingénieurs de projets, bref l’ensembles des acteurs ou des personnes qui tournent autour des chaînes de valeurs de la sous-traitance) ont acquis du matériau nécessaire pour : élaborer et gérer efficacement des contrats de sous-traitance; identifier les clauses clés à inclure dans un contrat pour protéger les intérêts de leur entreprise; gérer les risques et résoudre les litiges en cas de non-respect des termes contractuels; - optimiser la relation avec les sous-traitants pour garantir des prestations de qualité; - utiliser des outils d’évaluation des performances des sous-traitants pour améliorer la gestion opérationnelle,... Mieux gérer efficacement les contrats de sous-traitance. « Particulièrement cela m’a intéressé parce que nous travaillons beaucoup avec d’autres entreprises, nous faisons dans la représentation des entreprises étrangères ici au Cameroun parce qu’ils préfèrent la sous-traitance au lieu de signer des contrat de travail avec des travailleurs. En tant que juriste, j’ai été suffisamment formée et éclairée. Je suis désormais plus outillé pour mettre en pratique tout ce que j’aurai appris ici de manière efficace et efficiente », témoigne Josseline Ndomo, Responsable des affaires juridiques de la société Nel Services Cameroun. Rappelons que sept axes principaux ont meublé l’essentiel de ce séminaire. Il s’agit notamment de : - la Compréhension des contrats de sous-traitance; - la Mise en œuvre de la sous-traitance; - la Gestion des risques et des litiges; la Conformité juridique; - l’Optimisation des relations avec les sous-traitants; et - le Suivi et évaluation des performances.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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