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LA CONAC FAIT METTRE AUX ARRÊTS PLUSIEURS PERSONNES À DOUALA

CORRUPTION


Dans la cadre de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption, de tous les 9 décembre, la Commission anti-corruption du Cameroun conduite par son Président national a délocalisé la plupart de ses services opérationnels à Douala pour déployer une activité de proximité qui a permis en cinq jours d’effectuer de nombreuses interpellations et la mise à la disposition de la justice de personnes prises en flagrant délit de pratique d’actes de corruption ou d’infractions assimilées.


«Ensemble levons-nous et luttons effectivement contre la corruption. Elle n’est pas une fatalité. Dénonçons-là ». C’est l’appel lancé par Dieudonné Massi Gams, le Président de la Commission Nationale Anti-corruption du Cameroun (CONAC) à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la corruption de ce 9 décembre 2022. Cet appel n’est pas dénué de tout intérêt car la mal est très profond comme en témoigne « le niveau de progression lente » de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption dans les régions et le rapport 2021 sur l’état de la corruption au Cameroun. Fort de ses chiffres évocateurs, la CONAC a du 5 au 8 décembre 2022 a délocalisé la plupart de ses services opérationnels à Douala, dans les services du Gouverneur de la région du Littoral, pour déployer une activité spéciale de proximité dénommé : «Clinique anti-corruption ». Elle a visé à rapprocher les services de l’institution centrale de lutte contre la corruption des populations. Au bilan, c’est près de 400 dénonciations enregistrées par appel voies. Soit par de 50 par appels téléphoniques sur le numéro vert (1517), plus de 125 par le numéro whatsapp (658 26 26 82), plus de 180 par l’adresse électronique (email : info@conac.cm) et plus de 20 par des visites directes à la clinique.

A l’occasion, près de 150 cas ont effectivement été diligentés et conduits à de nombreuses interpellations et la mise à la disposition de la justice de personnes prises en flagrant délit de pratique d’actes de corruption ou d’infractions assimilées. Parmi lesquels, des plus illustratifs comme celui du nommé Dikoumé Dikoumé Yves, Maitre d’Education Physique et sportives, en service au Centre d’Observation et d’Accueil de Bépanda à Douala qui est accusé par plusieurs usagers de la délégation départementale des transports du Wouri de délivrer des faux documents de permis de conduire et titres d’immatriculation. Du nommé Ngockom Charles II, faux agent de la CONAC pour usurpation du titre et tentative de trafic d’influence à l’égard d’Eneo. Du nommé Nguetnamoun Souley Njoya Selam, Chef de Bureau des Titres à la Délégation départementale des Transports du Noun pour extorsion de fonds contre délivrance de fausses demande de certificats d’immatriculation. D’autres cas ont été solutionnés par la saisine des administrations concernées.




En revanche, certains cas se sont avérés infondés à la suite des investigations de la CONAC. «Dans ces cas, les dénonciateurs ont été mis en garde pour leur signifier les risques auxquels s’expose tout citoyen qui fait dans le délation, la dénonciation dans l’intention de nuire à autrui », précisera Dieudonné Massi Gams. Et d’ajouter : « Les autres 250 dossiers sont en cours d’investigation et ne tarderont pas à donner des résultats. De toutes les façons, les dossiers enclenchés ici au cours de cette opération spéciale vont continuer d’être traités». Malgré cette mobilisation des populations de Douala contre la corruption dont le Président de la CONAC a salué l’engagement et leur bonne collaboration, il reste que cette clinique a perçu une certaine peur de dénoncer les actes de corruption, au regard du nombre de dénonciations anonymes. Même si la CONAC tient à rassurer que « la Commission est tenue de protéger ses sources d’information ». Non sans rappeler que chaque fois qu’un (e) citoyen (ne) contribue à la lutte contre la corruption et des actes répréhensibles qui favorisent le détournement de ressources destinées à développer le pays et de fournir aux populations les services sociaux nécessaires, ce serait s’engager à promouvoir l’intégrité et le mérite comme des valeurs cardinales de la vie dans la société. Mais aussi contribuer à la construction d’un pays exemplaire.



Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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