MINFI
Le Palais des congrès a abrité le 3 février 2023 la Conférence annuelle des responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du Ministre des Finances. Placé sur le thème : «le renforcement de la régulation budgétaire comme levier de la relance économique en 2023 ». Un moment d’échanges et de partages sans fioriture et sans concession pour l’atteinte des objectifs devant conduire au développement du Cameroun.
Partis des dix régions du Cameroun, les responsables des services centraux, déconcentrés et extérieurs du Ministère des Finances (MINFI) ont répondu massivement présent à cette conférence annuelle 2023 qui se tenait après trois années d’hibernation du fait de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. Très assidus, preuve du grand intérêt que tous ont accordé aux travaux de cette rencontre que le Ministre des Finances, Louis Paul a qualifié de «moment unique et privilégié de la grande famille » de son département ministériel, avant de souhaiter que ce soit «un cadre de réflexion sur un thème central, un moment suprême de cogitation et d'enrichissement collectif des collaborateurs aussi bien à l'intérieur qu'à l’extérieur du territoire national». Et d’ajouter qu’«il est surtout question d'échanger et de partager nos connaissances et nos expériences, face aux enjeux et défis grandissants». Parce qu’il s’agit d’opérer une transformation structurelle de l’économie camerounaise, et renforcer sa résilience économique et sociale en cohérence avec la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) pour remettre le pays sur le sentier d'une croissance forte, soutenue et inclusive. C’est cet appel à la contribution à l'édification d'une nation animée par le désir ardent d'un développement économique et social harmonieux de tout le personnel du MINFI élargi au MINEPAT qui a justifié le thème retenu de l’édition 2023 de la Conférence des services : «Le renforcement de la régulation budgétaire comme levier de la relance économique en 2023 ». Clôturant la cérémonie d’ouverture, le Ministre Louis Paul Motaze a déclaré «espérer qu'au sortir de ces travaux, des propositions concrètes seront formulées pour une mise en œuvre efficiente de notre régulation budgétaire, et ce à tous les niveaux, pour une relance économique inclusive dans notre pays ».
Effectivement, les travaux dirigés par le Secrétaire général du MINFI, Gilbert Didier Edoa, ont permis de déboucher sur des résolutions fortes. La Chef de la Division du Contrôle Budgétaire, de l'Audit et de la Qualité de la Dépense à la Direction Générale du Budget, Mme Augusta Arrey Tabenyang s’est appesanti sur les innovations de la Circulaire sur l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2023. Insistant sur le fait que ces innovations visent à renforcer le civisme budgétaire qui n’est pas toujours la chose la mieux partagée dans les administrations de régies financières et sans lequel I'Etat s'expose à des risques budgétaires lourds de conséquences. Pour cela, la question du respect du calendrier budgétaire et des délais d'exécution des projets sont une condition sine qua none. La Représentant du Ministère de I’Economie, de la Planification et de I’Aménagement du Territoire (MINEPAT), Mme Arianne Siewe, va montrer que la gestion budgétaire de l'Etat devra s'effectuer de manière rigoureuse et disciplinée afin de se prémunir de l'accumulation de nouveaux arriérés de dépenses qui a un impact fort négatif sur la gestion de sa trésorerie. Et souligner sur la nécessité de mener œuvre des actions urgentes en matière de discipline budgétaire dans la chaine de la dépense publique, mais également en matière de réforme de la gestion de la trésorerie et d’opérationnalisation du compte unique du trésor.
A l’issu des exposés effectués dans les deux panels animés d’une part par le Directeur Général du Budget, Cyril Edou Alo'o, le Directeur Général du Trésor, de la Coopération Monétaire et Financière, Moh Sylvester Tangongho, le Chef de Division de la Prévision, Gabriel Ngakoumda, et Représentant du MINEPAT, Madame Arianne Siewe, qui avait pour thématique : «Régulation budgétaire comme déterminant d'une gestion efficace de la trésorerie de l'Etat», il a été pris des recommandations à l’endroit de tous les acteurs de la chaine d'exécution du budget de I’Etat afin de veiller, plus que par le passé : - à la cohérence entre le rythme de la dépense et la collecte des recettes, à travers la planification et l'anticipation de la dépense, - au respect des budgets alloués, à la restriction des dépenses imprévues et à la limitation du recours aux procédures dérogatoires et - à la parfaite maitrise des mesures et procédures contenues dans la circulaire relative à la préparation et à l'exécution du budget de I'Etat pour l'exercice 2023, - proscrire les avances de trésoreries, mettre en place un plan d'apurement des restes à payer pour le 1er trimestre de l'exercice encours, limiter les pratiques de compensation des impôts, - évoluer vers les budget de trésorerie comme le font les partenaires techniques au développement, - transmettre à la CAA le stock des restes à payer de plus de 90 jours à la fin de l'exercice pour apurement; - rendre les plans annuels de décaissement au profit des correspondants du Trésor, - annuler les restes à payer non exigibles. Il ne reste plus que de voir le personnel de ce département ministériel et de ses administrations déconcentrées de lier la parole aux actes. Car certains ont été véritablement tancées pour leurs mauvaises pratiques et la qualité de de leurs services. Frisant ainsi les déviances qui y ont fait leur lit. Au point de voir les procédés officieux devenir officiels. C’est pourquoi, il a été évoqué l’instauration des sanctions
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
Laisser un commentaire et Abonnez-vous .
Comments