top of page

LA FOURBERIE DE TAWAMBA ET AYANGMA MISE À NUE

FUSION GICAM -ECAM


En 2008 des rats avaient quitté le navire GICAM parce que leur candidat n’avait pas les chances de gagner. Pendant leur aventure, certains étaient revenus à la case de départ. Le deal secret de la réconciliation est la dissolution du GICAM et le contrôle de son patrimoine à travers la création de la potentielle nouvelle centrale patronale par les dissidents d’hier. Les deux têtes de proues de ce projet «machiavélique» continuent de tromper leurs membres dans une démarche teintée de fourberie et d’embuscade. Certains y voient leur immixtion dans la bataille d’alternation ou transition qui se profile au sommet de l’Etat à l’horizon 2025.

L’Assemblée générale constitutive de la nouvelle centrale patronale issue de la fusion-création du GICAM et d’ECAM que Célestin Tawamba et Protais Ayangma veulent imposer a été convoquée le 14 décembre 2023 à l’Hôtel Best Western de Douala. Alors que des voix s’y opposent farouchement, notamment au sein de l’historique Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM), 66 ans d’existence, pour relever les violations flagrantes des textes en vigueur et surtout engager des procédures judiciaires afin d’obtenir l’arrêt du processus de fusion-création, tout montre que, le président sortant du GICAM, frappé par la limitation de mandat, est décidé d’outre passer même ses compétences et attributions. Les confidences recueillies dans le camp minoritaire de Célestin Tawamba disent remettre la même stratégique qui leur avait permis de ternir aux forceps l’Assemblée générale extraordinaire du 11 juillet 2023 avec le soutien de certains pontes du régime qui leur avaient même obtenu le déploiement des éléments de la Sécurité Militaire (SEMIL) partie de Yaoundé contre espèce sonnante et trébuchante pour investir aussi bien l’extérieur et l’intérieur de la salle avec des armes au poing. Ceci en défiant l’interdiction du Ministre de l’Administration Territoriale via le Sous-préfet de l’Arrondissement de Douala 1er. C’est dire que la camp du tandem Tawamba-Ayangma entend profiter de l’impasse qu’on observe dans la gouvernance étatique pour faire un passage en force qui leur permettrait d’atteindre leurs fins, aux relents de revanche des élections perdues de 2008. On est à se demander si véritablement l’enjeu de cette crise qui secoue le GICAM ne tire pas ses relents comme certains le soupçonne dans les alliances souterraines qui se tissent dans la perspective de la bataille soit pour l’alternation soit pour la transition qui se profile au sommet de l’Etat à l’horizon 2025. Sinon comment comprendre que la plus puissante centrale patronale et principal partenaire économique de l’Etat qu’est le GICAM plonger dans une telle impasse dans une telle indifférence supposée ?

L’ordre public est menacé, l’Etat doit intervenir

En attendant de voir si la justice va faire preuve d’indépendance pour dire le droit avant la date du 14 décembre 2023, comme l’espère le mouvement des conservateurs, le président sortant, Célestin Tawamba a transmis en plus des convocations, le projet de résolutions des travaux aux membres du GICAM. Malheureusement, les membres du GICAM déplorent le fait qu’il continue d’avancer dans la stratégie de la cachoterie et la ruse. Technique qu’il a utilisée depuis le départ de ce projet de fusion avec succès pour obtenir une forte adhésion sans que la majorité ne sache pas si c’était une fusion-absorption ou une fusion-création avec ECAM. «Comme l’exige le process en la matière, les résolutions devraient être dévoilées de manière explicite afin qu’on prépare des amendements qui ne portent que sur de simples corrections. Mais, comme on peut le constater, la dénomination de l’entité qui devrait naître de la fusion GICAM-ECAM est encore gardée secrète. Même les statuts et le règlement intérieur de la supposée nouvelle organisation n’ont pas été envoyés aux potentiels membres participants pour s’imprégner et préparer des contributions efficaces», relève des membres contestataires du GICAM. On apprend de ce projet que le GICAM et ECAM ont été dissout sans liquidation, avec effet différé à la réalisation des formalités complète de l’organisation née de la fusion. Que mandat a été donné aux Conseils d’administration des deux organisations de mettre en œuvre le processus de fusion. Qu’un groupe de travail constitué des membres des deux conseils d’administration a été mis sur pied à l’effet d’élaborer les actes constitutifs de la nouvelle organisation. Que l’Assemblée générale constitutive va approuver les apports de l’intégralité du patrimoine d’ECAM et du GICAM qui ont été réalisés à son profit.


Protais Ayangama assouvi son rêve...

La grande révélation de ce projet des résolutions envoyés aux membres participants des deux organisations ECAM et GICAM, dont nous avions copie, c’est que pour assouvir leurs calculs «infamants», Protais Ayangma, prenant sa revanche sur le sort, va co-diriger le «nouveau GICAM» avec Célestin Tawamba. Cela pendant une période non déterminée. Pouvoir est ainsi donné aux deux présidents du GICAM et ECAM pour signer l’ensemble des documents… Et le Conseil de transition qui sera constitué des membres des deux conseils d’administration ont mandat d’administrer la nouvelle organisation pendant la période de transition comprise entre la date de la constitution et la date des élections. Pour les membres conservateurs du GICAM, réunis au sein du mouvement « SAUVONS LE GICAM », qui se battent à visage découvert contre la dissolution du GICAM, ils  font remarquer que : «Le Conseil d’administration du GICAM étant exsangue de plusieurs de ses membres, le supposé Conseil transitoire sera majoritairement constitué des membres du Conseil d’administration d’ECAM. Voilà l’objectif de l’accaparement du GICAM par une dissolution fictive. Sinon, pourquoi aucune résolution ne fait allusion à la nouvelle constitution du futur Conseil des sages qu’ils redoutent et ambitionnent de faire disparaitre ? ». Et de préciser pour justifier leur combat : «Les deux organisations ne jouent pas dans la même catégorie. ECAM est un minuscule syndicat patronal qui est en hibernation. Or le GICAM est une vielle centrale patronale dont le dynamisme n’est plus à prouver, de par ses activités avec le soutien de ses partenariats signés avec plusieurs organismes financiers et techniques nationaux et internationaux. Bien plus, il regroupe 1000 membres, ainsi que des syndicats et organisations patronales de 27 secteurs professionnels».


Repenser le GICAM, pas le dissoudre

Pour conclure, le mouvement «SAUVONS LE GICAM» soutient avec force et argument que : «Cette démarche est illégale. Elle est truffée de supercherie. On voit bien que Tawamba et Ayangma fonctionnent par embuscade. Ils veulent atteindre leur objectif par des voies détournées pour ainsi satisfaire leur ambition inassouvie en 2008», déclarent-ils. Et de poursuivre : «Ils devront passer sur nos cadavres pour réaliser ce projet machiavélique». C’est dire qu’il plane soit un boycott massif des membres du GICAM à cette Assemblée générale constitutive, soit à une forte menace de trouble à l’ordre public si jusqu’à date les autorités camerounaises ne prennent pas leur responsabilité. En somme, la crise qui secoue le GICAM depuis l’annonce de cette initiative de fusion a suscité des divergences graves et sérieuses  entre les membres de ce mouvement patronal. D'un côté, une frange portée par le président sortant Célestin Tawamba qui est accusé de vouloir se maintenir à la présidence du «nouveau GICAM» qui passe par sa dissolution et la fusion-création avec ECAM. Et de l’autre côté des conservateurs de la légende que représente le GICAM avec la majorité du Conseil des sages où l’on retrouve André Siaka (ancien président émérite), Richard Lowe, (PDG Activa), Olivier Behle (Ancien président du GICAM) qui sont entouré d’une forte colonies des capitaines d’industries et des regroupements des PMEs. Convaincus qu’il faut repenser le GICAM, mais pas le dissoudre à des fins nombrilistes.










Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


Laisser un commentaire et Abonnez-vous .

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page