MINFOPRA
Le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a procédé le mercredi 12 octobre 2022 à Douala au lancement officiel de la nouvelle modalité de prise en charge des lauréats des ENS et ENSET. Un coup d’accélérateur est ainsi donné au processus de décentralisation, dématérialisation et de simplification des procédures de traitement des dossiers d’intégration des agents publics de l’Etat en général des enseignants en particuliers.
Le traitement numériquement d’un dossier se fait désormais en une minute dans chaque délégation régionale du MINFOPRA, soit 08 à 10 heures par contingent de 400 à 600 dossiers des lauréats d’un établissement, le transfert est automatique à l’administration centrale et visible par tous les services administratifs compétents. Soit globalement une journée. Ce qui conduit au final à l’intégration d’un nouvel agent public de l’Etat en moins de 90 jours (03 mois). C’est la démonstration qui a été faite le mercredi 12 octobre 2022 dans la salle de conférence de la Délégation Régionale de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative du Littoral par le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative (MINFOPRA), Joseph Le. C’était au cours de la cérémonie de lancement officiel de la nouvelle procédure de traitement des dossiers d'intégration des lauréats des Ecoles Normales Supérieures (ENS) et Ecoles normales Supérieures de l'Enseignement Technique (ENSET). Une bonne nouvelle qui arrive au lendemain d’une rentrée scolaire que le mouvement « ON A TROP SUPPORTE (OTS) » menaçait de remettre au gré du jour le mouvement d’humeur qu’il avait porté au travers d’une majorité du corps enseignant au courant du 2è et 3è trimestre, au point de paralyser de l’année scolaire 2021 – 2022. Avec comme essentiel du chapelet de leurs revendications, la célérité de la gestion de leur carrière et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Donnant suite à ces préoccupations, le Président de la République avait prescrit un train de mesures destinées à apporter des solutions appropriées. Sur le plan administratif, le MINFOPRA avait été instruit « d’entreprendre toutes les diligences en vue d’optimiser la gestion des dossiers des lauréats des Ecoles Normales ». Dans cette optique, il a été adopté : - la mise sur pied d’une procédure rapide du traitement des dossiers d’intégration (IRR) qui a ramené les délais impératif à trois (03) mois maximum, - la simplification des procédures de traitement des dossiers, par l’instauration d’un protocole de réception et d’archivage numérique étendu aux délégations régionales qui ont dotées de nouveaux ordinateurs, de scanners professionnels et sont aussi connectées au réseau intranet du MINFOPRA et peuvent désormais accéder à tous les services offerts, grâce à l'interconnexion par fibre optique qui leur permet de se connecter à la plateforme numérique (à travers l’application KAIROS). De même, pour rendre la nouvelle procédure de traitement des dossiers efficace et efficient, de nombreuses innovations ont été apportées, notamment la réduction de la panoplie des étapes qui est désormais ramenées à neuf (09). «Cette nouvelle approche a le mérite de sécuriser de façon optimale le dossier d’intégration au moment de son dépôt à la délégation régionale du ressort du postulant et d’éluder les nombreux cas de dossiers incomplets qui nous parvenaient au MINFOPRA » a affirmé Marius Gustave Zanga, le Directeur de la gestion des Carrières.
Des résultats probants
Faisant suite à toutes ces diligences entreprises en vue d'une résolution définitive et complète des revendications des enseignants, le Ministre Joseph Lé a annoncé que ses services ont à ce jour déjà traités 22 967 dossiers. Et qu’un dispositif est mis en place pour permettre au progiciel SIGIPES de prendre en compte près de 50 000 actes d’avancements des personnels enseignants qui sont en instance. Au regard de ces résultats, il a été décidé la suppression du système des avances de soldes rapides pour revenir à leur paiement intégral; - et la reprise en solde directe des enseignants en service dans les régions sinistrées par les conflits armés ; - le traitement de tous les dossiers d’intégration et de reclassement des personnels du corps des enseignants jusque-là en instance. C'est le cas des 624 dossiers d’intégration des enseignants dont 433 pour les lauréats de l’ENSET de Kumba et 191 pour l’ENS de Maroua, au titre de l’exercice budgétaire 2021. Et tous ceux sortis cette années des huit ENS et ENSET que compte les universités d'Etat dont la simulation a permis de voir traiter les 654 dossiers de l'ENSET de Douala, les 448 dossiers déjà traités sur les 558 dossiers attendus et donc 100 en attente de dépôt. Les observateurs pensent qu’il y a lieu de penser que si la nouvelle procédure de traitement des dossiers connait des résultats éloquents, qu’elle puisse s’étendre à d’autres recrutements de grande envergure. Afin qu’elle s’inscrive dans l’agenda des mesures et actions pertinentes destinées à moderniser l’appareil administratif.
Avec ce leitmotiv : « La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires », il ne fait pas de doute que les chantiers d’avenir étant lancés. Par conséquence, il est question de mettre une emphase sur la nécessité pour tous les intervenants de la chaîne de traitement des dossiers spécifiques aux agents publics relevant des corporations du secteur éducatif, d’acquérir une parfaite maîtrise des services et procédures dématérialisées en cours d’expérimentation, à travers la mutualisation des différentes expériences. C’est pourquoi, les responsables des universités d'Etat ont été invités à systématiser la constitution des dossiers d’intégration des enseignants avant la fin de leur formation, et au dépôt systématique dans les Délégations Régionales et ou les Services centraux du MINFOPRA, le cas échéant, des dossiers d’intégration des lauréats des ENS et ENSET.. Le personnel du MINFOPRA n’est pas en reste. Comme l’a si bien rappelé le Ministre Joseph Le en citant le Président de la République : « La nouvelle dynamique, c’est moderniser notre fonction publique et la rendre plus efficace. La fonction publique doit être au service du public. Elle doit tourner le dos à l’attentisme, à l’inertie, à l’immobilisme, et à l’affairisme, pour devenir plus efficace, se redonner une éthique, hisser ses performances à la hauteur des enjeux, et se tourner résolument vers la satisfaction de l’intérêt général». Dixit son discours de politique générale, prononcé le 15 septembre 2011, à l’occasion du Congrès du RDPC. Et de conclure : « Il nous appartient dès lors de travailler à l'effet non seulement de moderniser l'administration publique, mais également de la rendre plus efficace et performante ».
Mathieu N. NJOG
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