COMMUNAUTE URBAINE DE DOUALA
Créée en milieu d’exercice 2022, suivi d’un prêt bancaire contracté de sept milliards FCFA auprès de la banque UBA pour l’acquisition des équipements nécessaires à son fonctionnement, les marchés publics y afférents étaient bloqués du fait de la paralysie de la Commission Interne de Passation des Marchés Publics. Le blocage vient d’être levé avec la création de deux Commissions Internes de Passation des Marchés Publics à la Communauté Urbaine de Douala.
Le 19 juillet 2023 au terme de la visite des chantiers d’entretien et d’aménagement de la voirie urbaine de Douala, le Maire de la ville, Roger Mbassa Ndinè avait annoncé que les lenteurs dans l’exécution des travaux seront un lointain souvenir. Le Premier Ministre, Chef du gouvernement a autorisé la création de deux Commissions Interne de Passation des Marchés (CIPMP). Lors de la session ordinaire du Conseil de la communauté du 28 juillet, consacrée à l’évaluation de l’exécution du budget à mi-parcours au 30 juin 2023, le rapport général des Commissions le confirmait. « Le Conseil se félicite du fonctionnement effectif des deux commissions internes de passation des marchés avec la désignation récente de leur Président ». Et d’ajouter : « Elle renouvelle ses remerciements au Ministre des Marchés Publics d’avoir accepté d’accorder de manière exceptionnelle une deuxième Commission Interne de Passation de Marchés Publics à la CUD, et d’avoir pourvu les deux commissions de nouveaux dirigeants ». Et pour cause, depuis le mois d’avril 2022, la Communauté Urbaine de Douala était dans l’impossibilité de lancer des appels d’offre des marchés publics dont la compétence émanait de la CIPMP. Ceci du fait d’un bras de fer qui opposait le Maire de la Ville de Douala et le Ministre des Marchés Publics (MINMAP). Le MINMAP, Ibrahim Talba Malam avait sommé le Maire de la Ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè de rapporter sa décision de suspension de Henri Etoa Moussongo, de ses fonctions de président de la Commission Interne des Passations des Marchés Publics (CIPMP) auprès de la Communauté Urbaine de Douala. Puisque ce dernier est placé sous son autorité par le MINMAP. Ce que n’entendait pas le Maire de la ville de Douala qui faisait valoir les prérogatives que lui confère la Loi portant Code général des Collectivités Territoriales Décentralisées au Cameroun qui dispose en son article 13 al. 3 que « le Chef de l’exécutif peut prendre ou faire prendre, tous actes conservatoires ou interruptifs de déchéances ».
La paix des braves
Ils s’étaient alors engagés un bras de fer. Et des recours prévus par les textes en vigueur au Cameroun ont été engagés auprès des autorités compétentes. C’est ainsi que le calumet de la paix a été fumé entre la CUD et le MINMAP. Ce qui a conduit à titre exceptionnel à la création de deux Commissions internes de Passation des Marchés Publics à la CUD et à la nomination par le MINMAP de leur président. Une décrispation des relations qui va conduire à l’accélération de la mise en fonctionnement de la Régie Autonome des Routes et des Constructions (2RC). «Nous allons mettre d’ici quelques mois, plus précisément au début de la saison sèche prochaine le Régie des Routes et des constructions avec une flotte de près 40 ou 50 engins qui nous permettront d’intervenir plus rapidement. Nous allons également doter nos services des moyens de locomotion pour des interventions plus rapides où les populations ont besoin d’elles », déclare Roger Mbassa Ndinè.
En effet, le Conseil de la communauté lors de la dernière session a encouragé le Maire de la ville de Douala à accélérer la livraison de nouveaux engins de génie civil dont les financements d’un montant de 07 milliards FCFA obtenu auprès d’United Bank for Africa (UBA) depuis un an sont disponibles. Des confidences font état de ce que c’est le premier dossier prioritaire des CIPMP de la CUD. On imagine la joie de l’Ingénieur, Roger Francis Tchangang, Directeur des Grands Travaux à la CUD qui pourra avec la 2RC d’ici la fin d’année promptement et efficacement se déployer dans le domaine des travaux routiers, d’assainissement et d’éclairage public, mais aussi de corriger les dysfonctionnements et les lacunes observés dans la réalisation des chantiers d’entretien routier et autres dans la ville de Douala. Puisque sa capacité d'intervention actuelle est quasiment nulle. Faute de moyens humains et matériels, la CUD est obligé de sous-traiter même le remblaie du plus petit nid de poule sur le chaussée et le remplacement du moindre lampadaire.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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