HOPITAL LAQUINTINIE
Lors des travaux de la dernière session ordinaire du Conseil de la Communauté, le Directeur de l’Hôpital Laquintinie de Douala, Pr Noël Emmanuel Essomba a été convoqué par l’organe délibérant afin de justifier les subventions que la Communauté Urbaine de Douala l’alloue annuellement. Son brillant exposé et la clarté de ses documents ont très apprécié au point que son souhait de voir cette subvention connaitre une hausse a trouvé à l’assentiment du Conseil de la Communauté qui en a fait la proposition à l’exécutif de la Mairie de la ville.
Lors de la deuxième session ordinaire du Conseil de la Communauté consacrée à l’évaluation de l’exécution du budget 2024 à mi-parcours, l’organe délibérant de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), avait recommandé à l’exécutif de la Mairie de la ville de Douala de convoquer le Directeur de l’Hôpital Laquintinie de Douala (HLD) afin de venir justifier la subvention d’un montant de 210 millions de FCFA qui lui est alloué chaque année. « Elle recommande au Maire de la ville d’adresser lors de la prochaine session, une invitation au Directeur de l’Hôpital Laquintinie en vue d’exposer aux Conseillers de la Communauté le compte d’emploi de la subvention qui est attribué à l’hôpital dont il a la charge, ainsi que les grands axes de la contribution de l’Hôpital Laquintinie en matière de résorption des problèmes santé dans notre ville ». Alors que certaines langues présageaient que le Directeur de ladite formation hospitalière, Pr Noël Emmanuel Essomba, ne répondrait pas, il s’est un plaisir d’y aller comme s’il attendait cette invitation avec impatience. Lors de la séance plénière du 30 novembre 2024, le rapport des Commissions va résumer ce passage de manière élogieuse : « Les Commissions ont apprécié à leur juste valeur, l’exposé du Professeur Noël Emmanuel Essomba, Directeur de l’Hôpital Laquintinie de Douala à l’attention des membres de l’organe délibérant au cours des travaux en Commission, avec en toile de mire, la présentation du compte d’emploi de la subvention allouée à cette formation sanitaire publique au cours de l’exercice sous-revue d’un montant de 210 millions de FCFA, couplée à la présentation sommaire dudit Hôpital, de ses réalisations et de son ambitieux programme de modernisation ».
Les Grands Conseillers vont ainsi apprendre ce qui une évidence que l’Hôpital Laquintinie de Douala allie désormais sur le plan structurel professionnalisme et humanisation du personnel et des soins. Sur le plan infrastructurel, il a connu une transformation qui a rendu à cet hôpital de référence de 2ème catégorie la splendeur de son inauguration en 1931 lorsqu’elle se dénommait Hôpital indigène de Douala. Tout ceci, au grand bonheur des attentes des populations qui ont adhéré à la mise en place du concept « Mon hôpital » pour l’accessibilité des soins pour tous. En effet, dès sa première année, avec les mêmes moyens financiers que ces prédécesseurs, Pr. Noël Emmanuel Essomba, avait déjà construit dix (10) nouveaux bâtiments et fort curieusement en pleine pandémie du covid-19 lorsque dans toutes les administrations était financièrement asphyxié parce qu’ayant concentré toute leur débauche d’énergie sur la riposte. Ceci avec l’apport non négligeable la subvention de la CUD que le Maire de la ville, Roger Mbassa Ndinè, par ailleurs Président du Comité de Gestion avait maintien et revalorisé. Au fil des années, il a relevé le plateau technique avec des investissements colossaux qui ont permis de la doter de : - une Centrale de production autonome d'oxygène, - un Centre d'hémodialyse, - un Centre de prise en charge 3.0 (ORL, Ophtalmologie, Odontologie), - une augmentation de la capacité de la morgue de (100, 150, et 600 places aujourd'hui), - un Centre de prise en charge de drépanocytose, une morgue insolente,... Nécessitant que le personnel fasse œuvre utile pour atteindre à cette aspiration contributive à l’émergence du Cameroun à l’Horizon 2035.
Le volet santé est un axe prioritaire du Maire
Toutefois, il n’entend pas s’arrêter là, lui qui affiche l’ambition de poursuivre l’amélioration du plateau technique et même de le doter à l’horizon 2030 d’une infrastructure futuriste avec la construction d’un immeuble de 8 étages avec héliporteur pour accueillir les aéronefs transportant les cas d’urgence. Devant cet aguichant développement, les différentes commissions ont affirmé : « Elles se félicitent hautement de cet exercice de clarification des comptes et recommandent à l’exécutif communautaire de mettre un point d’honneur afin que cela soit systématique pour tous les bénéficiaires des subventions et autres dotations alloué par la Mairie de la ville ». Et de conclure : « Elles pensent qu’il serait judicieux, au regard de la progression du volume des indigents sollicitant ledit hôpital pour les soins, que le volume de ladite subvention soit porté à la somme de 250 millions FCFA, après une évaluation physique et satisfaisante du rôle joué par le SAMU dans le Wouri ». Une exigence qui a tout son pesant d’or, lorsqu’on voit que le projet « SAMU DE PROXIMITE » comme l’avait imaginé le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè a été dévoyé. Car, il était prévu de permettre à l’Hôpital Laquintinie de Douala de déployer ses ambulances dans les carrefours stratégies de la cité capitale économique qui donnent sur les axes accidentogènes et les quartiers défavorisés pour des interventions rapides et le transport gratuit des patients se trouvant dans un état critique. Ceci afin de réduire au maximum le transport, de cette catégorie de malades avec des moyens de locomotion inconfortables voir aggravants (voitures de transport en commun, véhicules personnels, motocycles et porte-tout).
Mais, le projet a été récupéré par le Ministère de la Santé Publique (MINSANTE) et placé sous la tutelle de la Délégation Régionale de la Santé du Littoral sous la dénomination de MINI-SAMU. Déployé en juillet 2024, après une séance de travail préparatoire, présidée le 6 juin 2024 par le MINSANTE, Manaouda Malachie, au cours de laquelle, il était ressorti de la présentation du Business Plan qu’avait effectué le Directeur de l’HLD, monteur du projet, qu’il nécessitait un budget de 175 millions de FCFA pour son déploiement. Mais, avait déjà reçu dans ses caisses les 90 millions de FCFA promis annuellement par la CUD. Après moins d’un mois de fonctionnement, les ambulances ont disparu des carrefours et dit-on la stratégie a été révisée. Malheureusement pour donner au projet MINI-SAMU des allures d’un mort-né. Pourtant, en récupérant ce projet de la CUD et l’HLD pour le cloner dans les villes de Bertoua, Yaoundé et Ngaoundéré, le Ministre Manaounda avait envisagé dans sa phase 1 qu’il sera sous la régulation d’un formation sanitaire publique, l’activation du call center et la mise en œuvre du Centre Régional de Coordination des Urgences de Santé Publique, qui a la responsabilité de la régulation et des actions de légitimation. Toutefois, le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè dans sa détermination à offrir aux populations de sa cité des meilleures conditions de vie à ses populations, a initié le projet MICRO-ASSURANCE SANTE qui a été validé par le Conseil de la Communauté. Certes, il tarde à démarrer, mais il consistera pour la CUD de le financer par un fond d’un montant de 320 millions de FCFA, afin d’assurer une meilleure prise en charge clinique des patients dans les hôpitaux de ville, réduire les disparités, et renforcer davantage l'accès équitable aux soins de santé des populations.
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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