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LA SUPERCHERIE QUI A CONDUIT À 430 LICENCIEMENTS ABUSIFS ET ILLÉGAUX

VENTE DE BOLLORE AFRICA LOGISTIC


Le Groupe MSC a annoncé le 1er mars le changement officiel du nom Bolloré Africa Logistics qu’il a conservé provisoirement depuis la finalisation du processus d’achat, en décembre 2022. Mais aussi, une de ses entités camerounaises de la filiale à l’instar de la SEPBC a déjà changé discrètement de nom. Pourtant c’est le prétexte de ce nom changement de filiation qui a été l’argument qui a conduit au refus de paiement des droits légaux, à la dégradation du climat social et aux licenciements abusifs de près de cinq cent employés.



Pour avoir revendiqué que leurs droits soient payés avant toute finalisation du processus de fusion, cession, changement de dénomination ou vente comme le prescrit les dispositions de la loi portant Code du travail camerounais, les anciens dirigeants de Bolloré Africa Logistic (BAL) du Groupe Bolloré (monde) vendu au Groupe MSC et maintenus insidieusement à leurs postes respectifs dans la nouvelle structure BAL/MSC Cameroun du repreneur (Groupe MSC) dont les dirigeants du siège avaient annoncé le changement de nom au mois de mars 2023, ont profité de leur position dominante pour obtenir les licenciements abusifs et illégaux de 430 employés de Bolloré Transport and Logistics (BLT) Cameroun et SOCAPAO Cameroun. « Par ailleurs, grande est notre surprise de constater le zèle et les abus que notre futur ex-employeur de Bolloré s’offre en optant purement et simplement le licenciement abusif des travailleurs », relève la correspondance du 20 février 2023 à Madame le Délégué Régional du Travail et de la Sécurité Sociale. Ce que des experts du droit de travail au Cameroun qualifient d’« une indécence doublée d’une imposture ». Eux qui disent ne pas comprennent comment le Groupe Bollore qui a vendu 100% de ses actions de Bollore Africa Logistics au Groupe MSC peut-il opérer à des licenciements massifs de plus de 400 employés du Groupe MSC après la vente en toute violation des dispositions de l’article 42 du Code du travail. Surtout que le Directeur Régional Golfe de Guinée de BAL, Serge Agnero s’appuyait sur le fait que malgré la finalisation du processus de vente en décembre 2022, la filiale Afrique du Groupe Bolloré avait toujours gardé provisoirement au Cameroun la même dénomination BAL que sous son ancien propriétaire.

Ce qui entretient la confusion sur le véritable employeur qui est à l’origine du licenciement. Est-ce, le Groupe Bolloré ou le Groupe MSC ? «Le silence du patron du Groupe MSC, Aponte était ambiguë. MSC ne peut pas licencier le personnel qui réclame ses droits au Groupe Bolloré. Pis encore, le licenciement arrive après la vente. Or l'article 42 du Code du travail dit que les droits doivent être liquidés avant la vente ou la cession. C'est un élément de nullité», indique un expert en droit du travail. La supercherie derrière laquelle, les anciens dirigeants de BAL se qui sont toujours les nouveaux dirigeants de BAL/MSC se cachaient, vient d’être dévoilé. Une invitation numérique du Groupe MSC annonce le «dévoilement de la nouvelle marque » pour remplacer Bolloré Africa Logistics (BAL). On peut y lire que la cérémonie aura lieu le 31 mars 2023 : « Ouvrons ensemble une nouvelle page de notre histoire qui s’écrit désormais au sein de la famille MSC ». Et goguenard le personnel de BTL Cameroun et SOCOPAO Cameroun se demandent « Si la stratégie était de d’abord se débarrasser avec la complicité du Gouvernement et d’une dizaine de présidents syndicaux de 430 employés de manières abusive et illégale ? ». Et d’ajouter : «Bolloré Africa Logistics du Groupe MSC va dévoiler sa nouvelle marque sans avoir respecté la Loi et la jurisprudence sociale en la matière. Son respect de la loi camerounaise se résume à des vagues de licenciements massifs et abusifs pour "punir" pense-t-il, ceux de ses collaborateurs qui ont osé demander que leurs droits soient respectés.».

Surtout que dans la foulée, les structures (BLT, SOCAPAO, CAMRAIL, SEPBC, KCT) de BAL Cameroun sont aussi en train de changer progressivement et discrètement leur dénomination. Le 1er mars, alors que l’annonce du dévoilement de la nouvelle marque qui remplacera BAL était faite, le Conseil d’administration de la Société d'Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun (SEPBC) filiale du consortium dont Bolloré était actionnaire majoritaire, décidait de son éclatement en deux nouvelles sociétés dénommées : - Terminal Bois du Port de Douala (TBOD) et – Plate-forme Polyvalente de Kribi (PPK). Autant d’éléments que les 430 employés licenciés entendent ajouter à leur dossier de plainte qu’ils ont déposé le 3 mars 2023 auprès le tribunal social compétent après l’obtention du procès-verbal de non-conciliation sollicité par une correspondance du 20 février 2023. Dans laquelle, on peut lire que les 430 employés avaient dans leur demande de paiement de tous les droits par le Groupe Bolloré et non pas par le Groupe MSC, « étaient soumises et le sont toujours à une négociation préalable suivi par la signature d’une protocole d’accord devant fixer les conditions et les modalités aussi bien de la continuité [Ndlr avec le Groupe MSC] que pour ceux des travailleurs exerçant leur droit d’option à savoir les 836 travailleurs de nos [deux] entités ». Et certains de préciser que contrairement à ce que les anciens dirigeants du Groupe Bolloré ont fait véhiculer sur leurs départs, ils préciser que : «Si nos droits étaient payés sur la base d'un calcul en application du Code du travail et de la Convention d’entreprise, personne ne regretterait de quitter ces négriers. Puisque nous aurions suffisamment d'argent pour nos reconversions». Et les délégués du personnel de soutenir que : « Le juge social sera obligé de dire le droit car aucun déni de justice ne sera toléré par les 430 employés abusivement licenciés ».







Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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