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LE DÉPUTÉ ALBERT DOOH-COLLINS PLONGE DES EX-EMPLOYÉS DANS LA DÉTRESSE

SENT PHOTO PRUNET


L’entreprise créée par une française dans les années 70 et reprise dans les années 2012 par le député Albert Dooh-Collins avait pignon sur rue dans le marché de l’affichage, contrôle d’accès et la photographie professionnelle. Elle a mis la clé sous le paillasson en catimini. Les ex-employés dénoncent la démarche cavalière et le non-paiement de leurs droits.


La société d’Exploitation des Nouvelles Technologie (SENT) PHOTO PRUNET sise à Douala, spécialisée dans la photographie professionnelle, les shooting, la production des affiches des panneaux publicitaires, les badges et cartes professionnelles ainsi que le contrôle d’accès était jusqu’à très récemment le leader du marché en la matière. Les grandes entreprises de la place (PMUC, COTCO, PERENCO, CHOCOCAM, MEDIA PLUS, etc...) étaient dans son portefeuille clientèle. Au point de réaliser un chiffre d’affaire mensuel de plus de 20 millions FCFA. Malheureusement, elle est tombée en faillite et a fini par fermer boutique en février 2021 sans respecter la réglementation en vigueur telle que prévoit les dispositions de la loi portant Code du travail. Au moment de l’arrêt des activités, les ex-employés cumulaient quatorze (14) mois d’arriérés de salaire. Il a fallu plusieurs correspondances aux allures de supplications et des descentes à MEDIA PLUS, l’une de ses multiples entreprises et un sit-in à la permanence parlementaire du député Albert Dooh Collins va contraindre ce dernier à éponger progressivement leurs arriérés de salaire. Faisant preuve de magnanimité, dix (10) mois d’arriérés de de salaire ont été payés en plusieurs tranches. Les derniers paiements datent du mois d’octobre 2022. Depuis lors et malgré plusieurs relances, les quatre (4) mois d’arriérés de salaire restant ne sont toujours pas payés.


Les ex-employés aux abois

Pendant ce temps, les ex-employés déplorent que le Top management de SENT PHOTO PRUNET ne fasse aucune allusion de leurs droits sociaux. Ils ont été obligés de saisir l’inspection de travail pour que les dispositions du Code du travail en la matière soient appliquées. Surtout que jusqu’ici les ex-employés ont uniquement une lettre leur signifiant la cessation d’activités. Pas de certificat de travail, pas de régularisation des cotisations sociales (CNPS), et ils réclament des clarifications sur leur situation professionnelle. « Nous ne savons toujours pas si nous sommes en congés technique ou alors en cessation du travail », indique le collectif des ex-employés. Or, il y a des ex-employés qui cumulent des anciennetés de 10 à 26 ans de travail et ont peur de voir tout cet acquis partir en perte et profit. Surtout que lors des confrontations à l’inspection du travail, il a été demandé à l’employeur de déposer l’échéancier de paiement des droits sociaux. Jusqu’ici, la Direction générale ne s’est toujours pas exécutée. Dans les pénates du PDG Albert Dooh-Collins on fait valoir la bonne foi au regard des efforts effectués jusqu’ici par ce dernier pour éponger dix (10) des quatorze (14) mois d’arriérés de salaires. Tout en confiant que la société est sous liquidation judiciaire.


Le Collectif des ex-employés s’étonne d’apprendre que la société est sous liquidation judiciaire. Puisqu’il dit n’être curieusement informé de rien. Ni de la nomination d’un liquidateur judiciaire, ni de ses missions, ni de la durée de la liquidation. En revanche, il a constaté que le bâtiment appartenant à la famille Elimbi, abritant le siège de la société SEN PHOTO BRUNET a été déménagé en catimini de tout le matériel, il y a un peu plus d’un mois et demi. Sonnant plus ou moins la disparition de cette entreprise qu’avait créée par feue Mme Prunet qui avait laissé la gestion à feu M. Jean Loup Griveau. A la mort de ce dernier en 2003, la société a été rachetée en 2004 par deux Français, M. Artus et M. Cotte. Ce dernier était ADG. Pendant la gestion des expatriés, cette entreprise a connu un rayonnement qui l’avait mis à l’abri des difficultés financières. En 2012, l’ADG, M. Cotte va vendre ses parts à Albert Dooh-Collins pour repartir s’installer en France. La société PHOTO PRUNET change de nom et devient Société d’Exploitations des nouvelles Technologies (SENT) PHOTO PRUNET. A son tour, M. Artus va aussi vendre ses actions à Albert Dooh-Collins qui devient le PDG. Après avoir eu un français comme Directeur pendant les premières années du rachat, Albert Dooh-Collins va nommer son petit-frère Christian Dooh-Collins au poste de Directeur. C’est alors que l’entreprise va après quelques années commencer à connaitre des difficultés. La gestion managériale prend du plomb dans l’aile. La qualité des produits se déprécie. Les paiements des impôts ne suivent plus. Les reversements des cotisations CNPS ne sont plus honorés malgré les retenus sur salaire. Il s’en suit une perte importante des parts de marchés. Les bons de commande se font rares. «L’entreprise plonge dans un cercle vicieux», confie le Collectif. Avant d’ajouter : «C’est ainsi que l’entreprise va péricliter jusqu’à ce qu’on se retrouve dans cette situation de faillite».



André Som













Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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