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LE DIRECTEUR DÉFEND SON BILAN DEVANT SON PERSONNEL

HOPITAL LANQUINTINIE DE DOUALA


La 3è session ordinaire de son Assemblée générale annuelle s’est tenue le 25 novembre 2022 à la Maison du Parti de Douala-Bonanjo. Sans thématique et sans projection sur le budget annuel. Un moment de communion et d’immersion de tout le personnel dans le regard rétrospectif, introspectif et prospectif du fonctionnement de cette formation sanitaire publique de 2è catégorie. Une occasion aussi de récompenser les meilleurs personnels.



La Maison du Parti de Douala-Bonanjo a fait le plein d’œuf ce 25 novembre 2022 à l’occasion de la tenue de la 3è session ordinaire de l’Assemblée générale annuelle de l’Hôpital Laquintinie de Douala (HLD). Au point de se demander si cette formation hospitalière avait, le temps de ses assises, arrêté de fonctionner. Un engouement qui s’explique par le fait que depuis l’arrivée du Pr. Noël Emmanuel Essomba comme Directeur de l’Hôpital Laquintinie de Douala en avril 2000 en pleine pandémie de Covid-19, il avait institué la tenue des Assemblées générales des formations sanitaires comme le prescrit les instructions de bonne gouvernance du Ministre de la Santé Publique (MINSANTE). «Nous avons voulu que tout le monde soit là enfin que nous soyons imprégnés au même moment et que nous ayons le même niveau d’informations en ce qui concerne un certain nombre de problématiques », précisera le Pr Noël Emmanuel Essomba. Surtout que le Ministre Manaouda Malachie était annoncé à ces assises au détour d’une tournée inopinée qu’il devrait effectuer dans les structures hospitalières de la ville de Douala à la suite de celles menées depuis quelques jours dans certaines villes du Cameroun. Mais le passage du Premier Ministre à l’Assemblée nationale ce même jour ne permettra pas cette arrivée que tout le personnel, les délégués du personnel et surtout leaders syndicaux espéraient pour poser les questions épineuses parmi lesquelles celle qui portent sur l’intégration dans le fonction publique du personnel vacataire qu’on estime à plus de 60% des effectifs des formations sanitaires publiques dont certains gardent le statut de temporaire depuis plus de 15 ans en violation de la loi portant Code du travail. Mais aussi sur le reversement des primes et quotes-parts dont la gestion se pose avec acuité dans la majorité des formations hospitalières à capitaux publics. Qualifiée de nébuleuse, elle est le point de déclenchement de la plupart des mouvements d’humeur que fait face le MINSANTE en général et l’HLD en particulier. Si à l’Hôpital Laquintinie de Douala, le paiement est régulier depuis 2020, il reste que les délais de paiement fixés au plus tard, le 15 de chaque mois comme l’indique les résolutions de la 2è session ordinaire de l’Assemblée générale tenue en novembre 2021 sont toujours élastiques. Mais aussi, le personnel estime qu’elles ne sont pas proportionnelles aux recettes réalisées. Ce d’autant plus que la masse salariale est de 230 millions FCFA par mois, pour des recettes qui sont passées à la mi-2020 de 220 millions FCFA à 460 millions FCFA par mois depuis janvier 2021.





L'argent, le nerf de la guerre

C’est le fruit d’un effort collectif du personnel que le Directeur de l’Hôpital Laquintinie a solennellement félicité. «Nous avons fait ces efforts ensemble, malheureusement, lorsqu’on besoin de notre argent nous ne l’avions pas toujours ou en temps réel. Ce sont les problèmes de finances publiques. Et nous ne pouvons pas faire autrement », reconnaîtra le Pr Noël Emmanuel Essomba. Avant de justifier que : «En ce qui concerne, les primes et quotes-parts, vous devrez savoir que ce retard n’incombe pas à l’Hôpital Laquintinie. Nous avons des obligations de versement des recettes au Trésor public. C’est une obligation institutionnelle. Tout manquement à cette obligation est considérée comme une faute de gestion Vous savez qu’en terme de faute de gestion, il y a une seule personne qui répond. Mais nous faisons des efforts, croyez-moi, lorsque nous avons des recettes, le régisseur des recettes à l’obligation d’aller verser au Trésor. Et cette caisse commune qui fait fonctionner le pays. Lorsqu’arrive le moment de paiement des primes et quotes-parts». Et de conclure sur cette question : « C’est vrai que nous avons pris l’engagement de payer à temps tous les 10 ou 15 du mois. Nous voulons bien, mais lorsque nous voulons faire des paiements, nos demandes de paiement ne sont pas toujours exécutées à temps. Ces demandes sont exécutées en fonction des disponibilités du Trésor public. Lorsque nous adressons notre demande, on peut nous donner 30 à 50 millions FCFA en fonction de la disponibilité du Trésor. Qu’est-ce que nous faisons ? Nous avons l’obligation de payer en premier ceux que nous pensons être les moins nantis. C’est-à-dire que le personnel vacataire qui n’a pas de salaire. Si vous avez remarqué nous commençons souvent par eux. Souvent tous ne sont pas payés parce que nous n’avons pas reçu suffisamment. Mais au fur et à mesure que le Trésor public nous appelle, nous continuons à satisfaire les autres. Je voudrais Mesdames et Messieurs que vous intégriez cela ». Toutefois, il y’a aussi la problématique des effectifs pléthoriques. Depuis son arrivée, les effectifs sont passés de 800 à 1478 agents. Lors des consultations des services aux allures de débats d’orientation budgétaire, même si le budget annuel 2023 n’a pas été évoqué, il est clairement ressorti une proposition de réduction des effectifs. Soutenant que, si les effectifs sont moins nombreux, plus la répartition des appoints sera abondante. Mis en débat, le personnel l’a soigneusement esquivé. Mais, les leaders syndicaux susurrent que ce ne sera pas aussi facile, sauf comme l’a annoncé le Top management, lors de cette Assemblée générale, de faire appliquer scrupuleusement dès 2023 le règlement intérieur afin de sanctionner tout le personnel qui brillera désormais par les retards, les absences, et autres fautes.



Des perspectives 2023

Cette Assemblée générale a aussi été l’occasion pour le Directeur de l’Hôpital Laquintinie de Douala, Pr Noël Emmanuel Essomba de dresser le bilan de l'année 2022 et jette les perspectives pour 2023, notamment en terme d'améliorations des conditions de travail et de modernisation du fonctionnement de cette formation sanitaire publique. Ainsi, il se félicite qu’entre 2020 à son arrivée et 2022, le taux de la mortalité infantile est passé de 10,8¨à 9,6%, le nombre d’accouchement est passé de 1988 à 3500, le taux d’occupation des lits est passé de 49 % à 70%. Certainement lié à la qualité de l’offre et des soins. Mais surtout à l’engagement d’un personnel dévoué à la tâche, et passionné dans l’exercice de leur profession. A cet effet, des efforts sont faits pour améliorer le plateau technique qui passe pour devenir en 2023 pour l’un, sinon le meilleur au Cameroun. Avec la mise à disposition d’un matériel de travail adapté pour l’amélioration qualitative des soins. Notamment l’acquisition d’un scanner de 128 barrettes, l’informatisation du dossier médical des patients pour lequel l’engagement des médecins a été solennellement requis, la réhabilitation du service de gastro-entérologie, la réalisation de nombreux chantiers de construction des bâtiments pour abriter des nouveaux services de référence tels que le service de pédiatrie endocrinologie et un complexe multisport dont les travaux sont exécutés à près de 70% afin de servir d’espace de décompression du personnel. Sans compter qu’en perspectives d’autres projets ont été annoncés pour 2023, à l’instar de la reconstruction d’une station d’épuration avec l’appui du partenaire stratégique qui est la Communauté Urbaine de Douala. Elle qui envisage de faire passer sa subvention annuelle de 100 millions FCFA à 210 millions FCFA soit 120 millions FCFA pour le fonctionnement et 90 millions FCFA pour permettre des changements majeurs par rapport au fonctionnement optimal et social du SAMU. Sur le plan administratif, il y a aussi l’amélioration du délai de traitement et du rendu des dossiers de personnel qui fait aussi grincer beaucoup de dents. Pour clôturer tout, le Directeur de l’HLD va appeler chaque membre du personnel à s’approprier l’ensemble de ces changements. «Nous ne pouvons pas aller loin si après tous les efforts que nous faisons chacun d’entre nous ne se sente pas concerné. L’année 2023 sera certainement une année difficile pour notre formation sanitaire, qui voudrait partir du niveau que nous avons aujourd’hui pour un niveau d’une formation sanitaire moderne avec l’ensemble des perspectives que j’ai évoqué tout à l’heure », indiquera Noël Emmanuel Essomba. Et en dépit de l’annulation de l’intervention du représentant des délégués du personnel, le porte-parole désigné par l’administration en la personne de Mme le Conseiller médical va affirmer que «Le personnel médical s’engage à accompagner toutes les actions allant dans le sens de l’amélioration de la qualité et l’humanisation des soins ». Les assises se sont achevées par les récompenses du personnel méritant et la reconnaissance du personnel passé par l'Hôpital Laquintinie de Douala pour des grades académiques supérieurs et des nominations à des postes de responsabilités dans d'autres formations sanitaires publiques.



Mathieu Nathanaël NJOG


Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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