VOIRIES URBAINES
Roger Mbassa Ndinè, a présidé le mardi 5 novembre 2024, à l’Hôtel de Ville de Bonanjo, une réunion avec les responsables des entreprises des BTP prestataires des marchés publics dans le cadre des projets de réhabilitation, d’aménagement et d’assainissement des voiries urbaines afin de booster les travaux en cours et de définir les exigences de célérité des travaux à venir dans l’optique de redonner à la cité capitale économique son éclat et son rayonnement au grand bonheur des populations et des visiteurs.

Les Grands Conseillers de la Communauté Urbaine de Douala ont effectué une visite des chantiers d’entretien des voiries urbaines, le 24 octobre 2024, à l’ouverture des travaux de la troisième session ordinaire annuelle du Conseil de la Communauté. Il s’agissait d’évaluer le niveau d’avancement des travaux des différents chantiers engagés par la Communauté Urbaine de Douala (CUD) qui y a investi près de 51,9 milliards de FCFA pour les travaux d’aménagement du prolongement du boulevard des nations unies engagés pendant la période sous-revue et l’entretien courant des voiries revêtues. Cela leurs a permis de s’imprégner des causes endogènes et exogènes des retards des chantiers. Elles vont chercher dans « la faible surface financière des prestataires, des délais de paiement de plus en plus longs ne favorisant pas un bon déploiement sur le terrain et entrainant un nombre important de mises en demeure, un rallongement des délais d’exécution des prestations et un abandon de certains chantiers ; l’Insuffisance de la logistique malgré d’importants efforts déployés ces dernières années par l’Exécutif de la CUD ; le parc de matériel interne vétuste ; et le retard dans l’acquisition du matériel neuf du fait des lenteurs dans la passation des marchés ainsi que les problèmes de trésorerie, toute chose qui ne favorise pas une intervention en régie en temps opportun ». L’organe délibérant va réitérer comme recommandation que le Maire de la Ville puisse prendre des mesures adéquates en vue d’accélérer l’exécution des chantiers dans l’optique de rattraper les retards et respecter les délais, mais aussi de lever les blocages observés dans la passation de la quasi-totalité des marchés du programme II au plus tard le 31 mars 2025.

Prenant la mesure des délibérations du Conseil de la Communauté, le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè qu’assistait le 1er adjoint au Maire, Gérémie Sollè et ses plus proches collaborateurs et singulièrement ceux des services concernés à l’instar des responsables de la Direction des Grands Travaux et ceux de la Régie Autonome des Routes et des Constructions (2RC), a tenue le 5 novembre 2024 à la salle Rudophl Tokoto de l’Hôtel de Ville une réunion stratégique avec les dirigeants des entreprises des BTP adjudicataires des marchés publics liés aux projets de réhabilitation, d’aménagement et d’assainissement des voiries afin enregistrer les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain afin de booster les travaux de chantiers en cours dans l’optique de rattraper les retards et de définir les exigences de célérité des travaux à venir dans la perspective de redonner à la cité capitale économique son éclat et son rayonnement au grand bonheur des populations et des visiteurs. A cet effet, un débriefing a été effectué sur l’état des grands travaux routiers en cours, les requêtes sur les difficultés que les différents prestataires ont rencontré sur le terrain ont été examinés, et l’édile de la ville de Douala a fixé le cap de la vision de l’exécutif de la CUD dans son ambition à améliorer le cadre de vie des populations sur le plan de la mobilité urbaine afin que la cité capitale économique devienne une ville attractive, compétitive et résolument tournée vers l’avenir. Surtout qu’on s’achemine inexorablement à une période charnière qui va les conduire dans la dernière année de leur mandat à la faveur du bonus de douze mois que les élus municipaux vont bénéficier avec le prolongement de leur mandat, mais aussi et surtout au regard des enjeux électoraux à venir.

Des obstacles à la détermination du Maire de la ville
C’est pourquoi, le Conseil de la communauté a prescrit au Maire de la ville Douala que : « les dépenses à retenir dans le cadre du budget de l’exercice 2025 soient essentiellement affectées aux trois premiers axes prioritaires à savoir : l’infrastructure et la mobilité, l’éclairage public ainsi que l’assainissement, et la propreté urbaine ». D’ailleurs, les Grands Conseillers ont reconnu que malgré le feu des critiques reçues çà et là par les populations, doublé de la cupidité de certains prestataires et de la pluviométrie persistante dans la ville de Douala, le Maire de Ville, Roger Mbassa Ndinè fait preuve d’une volonté ardente à réaliser le programme II qui a été validé par le Conseil de Communauté. A cet effet, ils apprécient les efforts consentis jusqu’ici par le patron de l’exécutif de la CUD pour apporter une solution adéquate relative à l’amélioration de la voirie urbaine,… « Tout le monde est unanime que la ville de Douala affiche un meilleur visage. Même si l’exécutif de la Mairie de la ville est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire », a déclaré Roger Mbassa Ndinè, le Maire de la Ville de Douala au sortir de la 3è session ordinaire annuelle du Conseil de la Communauté. Certainement que la majorité des populations de cette cité capitale économique comme l’a indiqué plus haut l’organe délibérant n’auront pas la même appréciation de la situation au regard de l’état sinistré que présente la majeure partie des voiries urbaines. Avec au lancement de la campagne 2024 d’entretien de la voirie urbaine de Douala, un état des lieux qui portait sur 180 Km de zones d’impact répertoriées sur les routes revêtues pour un réseau viaire qui s’étend sur environ 5 000 Km, soit environ 700 Km de routes revêtues (Béton bitumineux et pavés) et 4 300 Km des routes en terre. Nécessitant un investissement de près de 180 milliards de FCFA pour sa réalisation.

Une somme que le CUD ne peut pas mobiliser en un exercice au regard des divers priorités. Pour 2024, l’enveloppe prévue serait de plus de 75 milliards FCFA. Une chose est certaine, au sortir de la pause de tout investissement qu’avait imposé la crise sanitaire liée au Covid-19, l’exécutif de la Mairie de la ville s’est engagé dans des chantiers tous azimuts pour inverser la situation héritée à leur prise de fonction avec une dégradation nauséeuse des artères qui va prendre des proportions inquiétantes au fil des années. Ceci du fait de la qualité des travaux approximatifs, du retard d’exécution des chantiers, du retard dans l’attribution des marchés publiques, et les perturbations climatiques qui ont négativement impacté le très sensible entretien de la voirie urbaine du fait d’une forte pluviométrie à laquelle il faut ajouter un prolongement plus que d’habitude de la saison des pluies. Malheureusement, la Régie des Routes et Constructions (2RC) créée depuis deux ans pour intervenir spontanément dès qu’il est observé des nids de poules et des crevasses sur les chaussées du réseau viaire avant qu’ils ne prennent des proportions pour devenir des nids d’éléphants, et des lacs de cratères qui donnent un décor peu reluisant à la ville et nécessite d’énormes investissements financiers, n’arrive pas à se déployer. Elle est handicapée par le retard à acquérir les engins qui lui permettront d'améliorer substantiellement le volume, le rythme et la qualité des travaux d'entretien routier, de curage des drains et caniveaux, et de l’électrification. Surtout que la trésorerie dispose d’une somme de 6 699 474 509 FCFA cantonné à la Banque UBA, affectée au financement des équipements de la 2RC. C’est pourquoi l’organe délibérant a recommandé à l’exécutif de la CUD de veiller à l’intensification du déploiement de la 2RC à la faveur de la fin annoncée de la saison des pluies tout comme c’est le cas avec les entreprises prestataires.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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