TRONCON PK 14 – BONEPOUPA
La Communauté Urbaine de Douala voulait engager les travaux de construction du tronçon PK 14 – PK 21 (7 Km) en priorité dans le budget de l’exercice 2024. Le Ministre des Travaux Publics s’y est opposé parce que le marché global du tronçon PK 14- Bonépoupa est en train d’être retiré à la société ENCOBAT et provisoirement les travaux de traitement des points critiques sont lancés.
Lors de la 3è session ordinaire du Conseil de la Communauté consacrée à l’évaluation du niveau d’exécution du budget de la ville au 30 septembre 2023 et aux orientations budgétaires pour l’exercice 2024, à la phase des questions orales, les grands conseillers ont interpellé le Maire de la ville, Roger Mbassa Ndinè sur la qualité de l’exécution des chantiers et sur l’inaction de la Communauté Urbaine de Douala (CUD) sur certains axes dits prioritaires de la voirie urbaine qui sont impraticables et devenus accidentogènes. En réponse, le premier magistrat de la ville de Douala va préciser que : «Si vous faites allusion au tronçon PK14-PK21, l’exécutif de la Mairie de la ville avait commis les services compétents a effectué une étude pour la réalisation des travaux de construction qui a été bouclé sur le plan technique et financier. Seulement au moment d’informer le Ministre des Travaux Publics de notre volonté à effectuer lesdits travaux, il nous a informé de surseoir à notre projet, puisque le processus de résiliation du contrat de la société adjudicatrice du chantier est en cours ainsi qu’une réflexion sur l’attribuer à une nouvelle entreprise. Toutefois, des travaux d’aménagement pour la rendre cyclable devraient déjà avoir démarré».
Effectivement depuis le vendredi 27 octobre 2023, l’exécution en régie des travaux de traitement des points critiques sur la route PK14 – Bonépoupa sur un linéaire de 32,7 Km ont démarré. Les travaux vont durer un mois et sont exécutés par la sous-direction régionale des routes sur financement du Budget d’Investissement Public du Ministère des Travaux Publics (BIP-MINTP) de l’exercice 2023. Seulement, après la première journée des travaux de réprofilage sur le linéaire PK14-PK15, les travaux ont été arrêtés. Des indiscrétions font état de ce que les pluies qui ont réduit à néant les travaux effectués, en emportant tout le gravier verser pour boucher les nids de poules et les bourbiers de ce premier kilomètre ont obligé la régie chargée des travaux de se raviser pour attendre l’arrêt des pluies. Seulement avec le changement climatique, personne ne plus dire avec exactitude jusqu’à quand la saison des pluies qui devrait arrivée à son terme en mi-octobre va véritablement prendre fin. Remettant au goût du jour les récriminations des populations riveraines des arrondissements de Douala 3è et 5è qui avaient nourri un brin d’espoir avec l’annonce de l’exécution desdits travaux.
L'exaspération des populations rivéraines
Surtout que le niveau de dégradation de cette route PK14- Bonépoupa, d’un linéaire de 32,7 Km et particulièrement du tronçon PK14 - PK21 d’un linéaire de 07 km est jonché des bourbiers qui rendent la circulation impraticables et des points de glissement de terre qui ont coupé complément la route, obligeant les usagers d’utiliser les ruelles de contournement. Notamment, entre PK19 et PK21. Une situation de l’état de cette route qui remet en question le choix des travaux de traitement des points critiques qui ne semblent pas répondre aux attentes des populations. Un Collectif des riverains restent déterminés à mener des actions d’envergure pour faire respecter le contrat social qui lie les populations aux dirigeants. «Qu'ils me soit permis de porter à votre connaissance qu'en désespoir de cause, les populations riveraines de l'axe PK17- PK 21 se sont finalement résolues à déposer une plainte auprès du Procureur Général près le Tribunal Criminel aux fins d'ouverture d'une enquête préliminaire sur le marché public attribué il y a six (6) ans pour la réalisation des travaux d'aménagement de cet axe routier», annonce Me Simon serge Kack Kack, le porte-parole.
Réconforté par deux actualités récentes. L’une d’un reportage de la télévision Equinoxe qui montrait comment la majorité des 30 000 étudiants qui suivent les cours au Campus de Logbessou de l’Université de Douala sont obligés de grimper difficilement dans les camions pour effectuer le tronçon PK16 – PK 17. Et l’accident tragique qui s’est produit au point critique de PK 18 où un camion transportant un conteneur s’est renversé sur un conducteur de moto et sa passagère. Qui vont s’avérer être des enseignants du Lycée Bilingue de PK 21. Le conducteur va s’en tirer avec les jambes broyées et la passagère va décéder sur le carreau. «Il n'est en aucun cas surabondant de relever pour le déplorer davantage que les populations riveraines de cette route économiquement et socialement stratégique courent à chacune de leurs sorties, le risque de se faire écraser par des grumiers ou de nombreux camions qui intensifient de jour comme de nuit, le trafic routier entre la ville de Douala et le Département du Nkam», souligne Me Kack Kack. Rappelant que : «C'est le cas des étudiants, les enseignants et le personnel de l'Université de Douala dont l'un des campus a été créé et construit dans cette zone difficile d'accès, il y a plus d'une décennie». Et d’indiquer que comme les populations riveraines : «Ces acteurs du Temple du Savoir de PK 16 ont de la peine à rallier au quotidien le campus du fait de la route en état de délabrement avancé car jonchée d'une kyrielle de nids d'éléphant».
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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