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LE MINISTRE DES FINANCES AMADOUE LA COMMUNAUTÉ DES INVESTISSEURS

PLAN DE FINANCEMENT 2024


Louis Paul Motaze était à Douala le 15 février 2024. Il a présidé la cérémonie de présentation du plan de financement de l’Etat pour l’exercice 2024 à toute la communauté des investisseurs. A l’occasion, il a été remis les prix aux meilleurs  Spécialistes des Valeurs du Trésor et aux meilleures Sociétés de Bourse.



Le budget de l’Etat pour l’année 2024 est équilibré en recettes et dépenses de 6 740,1 milliards de FCFA. Il se reparti en  6 679,5 milliards de FCFA pour le budget général et 60,6 milliards de FCFA pour les Comptes d’Affectation Spécial (CAS). Les recettes budgétaires de l’Etat s’élèvent à 5 190,1 milliards de FCFA et ses dépenses budgétaires à 5 227,5 milliards de FCFA. En rapprochant les recettes budgétaires aux dépenses budgétaires et les crédits de TVA (84 milliards de FCFA), il en ressort un déficit budgétaire de 125,4 milliards de FCFA. En plus de combler ce déficit, l Gouvernement doit également disposer des fonds pour amortir sa dette de 1 452,2 milliards de FCFA, apurer les restes à payer de 220 milliards de FCFA, payés les correspondants du Trésor de 19,7 milliards de FCFA et rembourser les crédits de TVA de 84 milliards de FCFA. Ce qui porte le financement de l’Etat à 1 577,6 milliards de FCFA.

Pour couvrir son besoin de financement en 2024, l’Etat compte emprunter auprès des nationaux et des partenaires au développement. Ainsi le Gouvernement entend recourir aux prêtes extérieurs qui seront affectés à des projets de développement bien identifiés d’un montant 907 milliards de FCFA ; aux émissions des titres publics pour 375 milliards FCFA ; aux appuis budgétaires des partenaires au développement de 152 milliards FCFA et la mobilisation des dépôts bancaires à hauteurs de 139 milliards de FCFA. A cet effet, le Chef de l’Etat a par décret N°2024/048 donné l’habilitation de recourir à l’émission des titres publics d’un montant maximum de 375 milliards de FCFA destinés aux projets de développement inscrits dans la loi de Finances de la République du Cameroun pour l’année 2024. Les décisions d’endettement sont orientées vers les projets à fort rendement économique et social (construction des routes, forages, logements sociaux,…)



Des résultats reluisants en 2024 comme en 2023

C’est dire si le Trésor public sera encore présent sur le marché financier et le marché monétaire tout en veillant à la soutenabilité de la dette. «Je voudrais encore et toujours vous rassurer sur la qualité de la signature de l’Etat du Cameroun. Nous avons une politique d’endettement maitrisée avec une dette qui est passée de 41% du PIB en décembre 2023 contre 44% du PIB en fin 2022. Ce taux est largement est largement inférieur au plafond de 70% fixé par les directives de la CEMAC», a souligné Louis Paul Motaze, le Ministre des Finances. Qui a profité pour faire les yeux doux à toute la communauté des investisseurs et aux Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) dont les efforts ont permis en 2023 à l’Etat du Cameroun de mobiliser sur les marchés monétaires et financiers un montant de 1024 milliards de FCFA pourtant l’objectif budgétaire était de 998 milliards de FCFA soit un taux de réalisation de 102,6%.

Ce qui va valoir les sincères remerciements du Ministre des Finances accompagnés de présents aussi bien aux compagnies d’assurance, à la caisse de retraites, aux Etablissements de Microfinances, aux Spécialistes des Valeurs du Trésor (SVT), aux Sociétés de Bourse (SDB) qu’aux médias. «En 2023, nos efforts concertés ont, malgré un contexte économique très difficile, permis de relever l’ensemble des défis en terme de mobilisation des ressources financières nécessaire pour la mise en œuvre des politiques publiques nationales», témoignera le Ministre des Finances. Il en a aussi profité pour inviter toute cette communauté des investisseurs à se remobiliser pour permettre à l’Etat d’atteindre ses besoins de financement en 2024 «Je ne doute point que la même synergie d’actions nous permettra d’atteindre les résultats reluisants en 2024», a déclaré Louis Paul Motaze.



Opportunités de placement rentable et sécurisé

Surtout que la conjoncture internationale est défavorable aux pays en développement et se traduit par un durcissement de l’accès aux financements extérieurs. Il est a précisé que pour l’année 2024, et tenant compte de l’ajustement attendu des financements concessionnels disponibles à la Banque mondiale, le plafond d’endettement est fixé à 950 milliards de FCFA correspondant à une Valeur ajoutée (VA) de 700 milliards de FCFA. Et que la situation de l’endette public au Cameroun au 30 septembre 2023 se présentait avec un encours de la dette du secteur public évalué à environ 12 510 milliards de FCFA soit 48,9% du PIB. Cet encours a enregistré une baisse de 0,2% en glissement annuel contre une hausse de 2,8% en glissement trimestriel et une augmentation de 0,4% par rapport au mois précédent. La dette de l’Administration Centrale représente 92,3 de cet encours tandis que les entreprises et établissements publics ainsi que les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTDs) représentent respectivement 7,0% et 0,1%.

Toutefois le Ministère des Finances estime que les besoins de financement de l’Etat sont des opportunités d’un placement rentable et sécurisé. Notamment, les titres négociables de la dette publique ou Obligations du Trésor Assimilable (OTA). En ce qu’ils sont rémunérés à un taux supérieurs au taux d’intérêt de l’épargne classique ; exonérés d’impôts ; bénéficiant de la garantie souveraine de l’Etat par ricochet il n’y aucun risque de défaut de paiement ; liquide donc facile à convertir en numéraires par cession ou refinancement avant échéance.  Pour le premier semestre l’Etat va aller sur les marchés financiers et marchés monétaire chercher 325 milliards de FCFA à des dates déjà définis. Un emprunt obligataire de 200 milliards de FCFA qui devrait être lancé le 15 avril 2024 et cinq (5) OTA de 25 milliards de FCFA chacun. Mais alors, pour éviter que ce soit toujours les mêmes qui souscrivent, il a été envisagé la digitalisation du processus pour atteindre l’épargne individuelle par des produits innovants. Les chiffres indiquent qu’en 2021 les dépôts bancaires étaient de 12 000 milliards de FCFA et les transactions à la BVMAC n’étaient que de 1 500 milliards de FCFA. «Ce qui représente une liquidité importante pouvant être capitalisé pour l’amélioration des infrastructures ainsi les transactions», soulignent les panélistes








Mathieu Nathanaël NJOG



Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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