EXECUTION DU BUDGET 2025
Accompagné en grande formation par les représentants des autres départements ministériels notamment du Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, le Ministère des Marchés Publics et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local, le Ministère des Finances, Louis Paul Motaze a présidé la cérémonie de lancement des opérations d’exécution du budget de l’exercice 2025 à la Co Cathedral de Molyko à Buéa.

« L’exécution du Budget 2025 se déroulera dans un contexte difficile » a déclaré le porte-parole de la Direction Général des Impôts (DGI). Avant de reconnaitre que l'orientation majeure de la politique budgétaire 2025 est : « d’accroître le niveau de mobilisation des revenus internes non pétroliers, augmenter les dépenses d'investissement et la modernisation de la gestion des dépenses de personnel ». Cela nécessite d’améliorer la consolidation des finances publiques conformément aux orientations économiques et financières, ainsi qu’au programme convenu avec le FMI, tout en assurant la mise en œuvre des objectifs prioritaires de la Stratégie Nationale de Développement pour la période 2020-2030 (SND20-30). Il est donc important que les différentes parties prenantes veillent dans la discipline au respect des dispositions législatives et dispositions réglementaires. Mais aussi, ils devraient également utiliser les différents outils mis à leur disposition pour une meilleure exécution des budgets. La cérémonie de lancement du budget se veut une occasion où tous les intervenants de la chaîne échangent sur les difficultés rencontrées dans l'exécution quotidienne des lois de finances aussi bien dans les services centraux qu'au niveau déconcentré. Elle pose les bases d'un dialogue de gestion horizontal et vertical, qui se veut permanent pour un pilotage et une gestion concertée des budgets publics. C’est dans cette optique que situe la justification de la cérémonie de lancement des opérations d’exécution du budget de l’exercice 2025 qu’organise chaque année le Ministère des Finances (MINFI) en étroite collaboration avec les autres départements ministériels notamment le Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT), le Ministère des Marchés Publics (MINMAP) et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local (MINDEVEL), en vue d’assurer aux acteurs de la chaîne budgétaire une exécution optimale de la lois de finances de chaque exercice budgétaire.
Placée sous le signe de « l'impulsion socioéconomique », la loi de finances 2025 promulguée le 23 décembre 2024 par le Président de la République, porte sur un budget d'une enveloppe globale de 7 317,7 milliards FCFA contre 7 278,1 milliards de FCFA en 2024 ; soit une augmentation de 39,6 milliards de FCFA en valeur absolue et 0,5% en valeur relative. Elle met un accent particulier sur l'accélération de la mise en œuvre de la politique d'import-substitution à travers le Programme d'Impulsion Initiale et le Plan Intégré d'Import- substitution Agropastoral et Halieutique qui doivent rentrer cette année dans leur phase de croisière. En présence de tout le gratin administratif de la région du Sud-Ouest conduit par le Gouverneur Okalia Bilai, les élites socio-politiques et économiques, les autorités religieuses et traditionnelles se sont retrouvés le 15 janvier 2025 à la grande salle de conférence du Co Cathedral de Molyko à Buea où quelques jours plus tôt s’est tenue le 48è Synode des Evêques du Cameroun, pour assister cette fois à la cérémonie de lancement des opérations d’exécution du budget de l’exercice 2025 qu’organise chaque année le Ministère des Finances avec la mobilisation de toutes ses Directions générales et en étroite collaboration avec les autres départements ministériels notamment le Ministère de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (MINEPAT), le Ministère des Marchés Publics (MINMAP) et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local (MINDEVEL), en vue d’assurer aux acteurs de la chaîne budgétaire une exécution optimale de la lois de finances de chaque exercice budgétaire. « C'est pour cette raison que, que ce soit le MINFI, le MINEPAT, le MINMAP, c'était bien de rencontrer tous nos partenaires et leur dire ce que nous attendons d'eux, écouter leur préoccupation, pour voir comment nous pouvons arriver à une exécution optimale et efficiente de la loi de finances », indiquera Louis Paul Motaze, le Ministre des Finances.

Le MINFI réfute l’accusation de pression fiscale
Le Ministre des Finances va réitérer que : « La mise en œuvre satisfaisante de la loi de finances requiert une reprise de la dynamique économique et un renforcement du caractère inclusif de la croissance ». Cela exige comme il l’a indiqué dans la circulaire budgétaire du 7 janvier 2025 adressée à tous les acteurs de l'exécution du budget que : « Cette loi de finances est exécutoire et exécutable depuis le 1er janvier 2025 ». Et aux ordonnateurs, maîtres d'ouvrages et maîtres d'ouvrages délégués, il les a exhortés à procéder dès la semaine prochaine, au lancement des procédures de tous les marchés qui sont de leur compétence, de manière à donner aux opérateurs économiques l'opportunité de soumissionner et de réaliser lesdites prestations dans les délais impartis et conformément aux cahiers de charges prédéfinis. Aux services déconcentrés des Ministères chargés des Finances, de l'Economie et des Marchés Publics, qui sont au cœur de la vie budgétaire et financière de la Région, il va les prescrire à mettre en place tous les mécanismes qui s'imposent afin de fluidifier le traitement des dossiers, et les invite à un plus grand respect des règles éthiques et déontologiques requises dans l'exercice de leurs fonctions respectives. « Je voudrais vous exhorter à être plus que par le passé, de véritables conseillers pour les contribuables et les usagers du service public. Vous devez être des relais de sensibilisation, de formation et d'explication des mesures nouvelles inscrites dans la loi de finances 2025 afin d'éviter toute ambiguïté qui pourrait entrainer des interprétations erronées et être préjudiciable à la relation de confiance que vous avez si bien su construire au fil des ans avec eux ». Aux opérateurs économiques, le MINFI leur rappellera qu’ils sont les partenaires sans lesquels l'exécution du budget ne saurait se réaliser.
Ce d’autant qu’ils sont les principaux contributeurs au budget de l'Etat, et le niveau de réalisation des recettes fiscales dépend essentiellement de leur adhésion patriotique à la politique fiscale du Gouvernement, et de leur volonté à prendre part à sa mise à œuvre. C’est pourquoi, il va lever tout équivoque sur les accusations présentant cette loi de finances comme étant très répressive : « J'ai particulièrement apprécié qu'on finisse par comprendre, que contrairement à ce qu'on dit souvent, il n'y a pas trop d'impôts. Nous avons d'ailleurs démontré qu'il y a certains impôts qui sont revus à la baisse. Mais nous essayons d'administrer les choses pour que finalement chacun paye les impôts. Ce n'est pas que les impôts ont augmenté, c'est la façon de percevoir les impôts qui changent », souligne Louis Paul Motaze. Toutefois, il indiquera que cette loi comporte des mesures dont la mise en œuvre optimale devrait générer des recettes conséquentes au profit de nos Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), il précise que ces mesures n'ont pas vocation à alourdir la pression fiscale. Mais, sont plutôt destinées à élargir l'assiette fiscale, à simplifier les procédures et à sécuriser le recouvrement. Non sans assurer les contribuables que des mesures de facilitation sont inscrites dans cette loi de finances afin d'améliorer leur relation avec l'administration fiscale. « D'ailleurs, la loi de Finances comporte d'importantes mesures allant plutôt dans le sens de l'encouragement des investissements, du soutien aux entreprises et de l'amélioration du pouvoir d'achat des ménages », soulignera Louis Paul Motaze..

Ambition d’une croissance de 4,1%
Dans ce contexte, le MINFI a affirmé que l'action du Gouvernement sera orientée vers la réalisation des travaux nécessaires à un déploiement efficace des acteurs et opérateurs qui interviennent dans l'amélioration de la compétitivité et de la productivité de l'économie. A l’instar de développer les infrastructures de transport de désenclaver des bassins de production; de renforcer les capacités énergétiques et rétablir l'équilibre financier du secteur de l'électricité; de renforcer la veille sanitaire pour se prémunir contre les épidémies et les pandémies avec en prime le relèvement du plateau technique des structures hospitalières; de lutter contre le changement climatique; d'intensifier la formation technique et professionnelle dans les écoles; de poursuivre le maintien de la veille sécuritaire sur l'ensemble du territoire, de poursuivre l'apurement de la dette intérieure non financière de l'État; de mettre en production le progiciel AIGLES dédié à la gestion intégrée des carrières, de la solde et des pensions ; de renforcer le processus de restructuration et de réhabilitation des entreprises publiques à travers la Société Nationale d'Investissement (SNI); de poursuivre l'exploitation des minerais de fer ; de réhabiliter et étendre le réseau routier afin de faciliter la mobilité des personnes et des biens. Pour soutenir ces actions, l'Etat aura besoin d'importantes ressources et la loi des finances a prévu des dispositions fiscalo-douanières qui, si elles sont exécutées efficacement, devraient aboutir à une mobilisation des fonds suffisants.
C’est pourquoi, Louis Paul Motaze va inviter les acteurs de l'exécution du budget, à prendre chacun conscience de la responsabilité qui est la sienne dans l'atteinte des objectifs de développement de notre pays. Les engager à mettre en place tous les mécanismes qui s'imposent afin de fluidifier le traitement des dossiers, et les inviter à un plus grand respect des règles éthiques et déontologiques requises dans l'exercice de leurs fonctions respectives. A cet effet, le Ministre des Finances va les exhorter à être plus que par le passé : « De véritables conseillers pour les contribuables et les usagers du service public. Vous devez être des relais de sensibilisation, de formation et d'explication des mesures nouvelles inscrites dans la loi de finances 2025 afin d'éviter toute ambiguïté qui pourrait entrainer des interprétations erronées et être préjudiciable à la relation de confiance que vous avez si bien su construire au fil des ans avec eux ». Surtout qu’il va fixer le cap : « L'objectif, comme l'a dit le Président de la République le 31 décembre dernier, c'est d'aller vers une croissance beaucoup plus forte. Nous escomptons, une croissance de 4,1% peut-être plus en 2025, c'est déjà bien par rapport au niveau où nous nous trouvons, mais cela reste insuffisant. Parce qu'il faut le dire, la SND 30 ambitionne de porter le taux de croissance à une moyenne de 8%, donc que nous ne sommes qu'au milieu. C'est déjà bien, mais c'est insuffisant. Pour renforcer cette croissance, qu'est-ce qu’il faut ? Il faut une bonne exécution annuellement de la loi de finances ». Et de conclure : « Notre rôle au Gouvernement, c'est de conforter, de renforcer cette confiance pour que les populations aient confiance au Gouvernement, aux orientations qui sont donnés par le Président de la République et en y mettant du leur. C'est-à-dire, en exécutant très bien les dispositions de la loi de finances, afin que tout cela soit canalisé pour renforcer la croissance ».
Mathieu Nathanaël NJOG
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Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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