LE PROJET DE FUSION FAIT PERDRE À TAWAMBA UN AUTRE HOMME-CLÉ

Me JACQUES JONATHAN NYEMB

24 heures après la tenue de l’Assemblée générale Extraordinaire qui s’est achevée par une large victoire des partisans du « OUI » à la fusion-création entre le GICAM et E-CAM, Célestin Tawamba signe un communiqué annonçant la rupture de ban avec son porte-parole et membre du Conseil d’administration du Groupement.

Dans un communiqué signé le 12 juillet 2023, soit 24 heures après l’Assemblée générale extraordinaire qui a vu la ratification de la fusion-création par une large victoire, de 73,25% des suffrages valablement exprimés, le président du GICAM, Célestin Tawamba annonce « à l’opinion nationale et internationale qu’il a été mis un terme aux fonctions de porte-parole du président du GICAM qu’occupait Me Jacques Jonathan Nyemb ». Et de préciser que : « L’intéressé n’est plus habilité à parler au nom du président du GICAM ni à représenter l’organisation ». C’est au moins la deuxième personnalité très influente du pré-carré avec lequel il arrive à la rupture de ban. La première et la plus silencieuse avait été son Directeur de Cabinet, Alexandre Francis Sanzoungo qui avait décidé de démissionner de ses fonctions parce que le président du GICAM avait pour une des rares fois décidé de ne pas prêter l’oreille à son conseil d’abandonner son projet de fusion-création entre le GICAM et ECAM.

Selon des indiscrétions de pénates, nous apprenons que l’avocat d’affaire internationale Me Jacques Jonathan Nyemb, qui par ailleurs était le plus jeune membre du Conseil d’administration qu’il a intégré dans la liste conduite par Célestin Tawamba aux élections de 201parce qu'9 avant d’être nommé porte-parole du président du GICAM en 2021 était en désaccord avec ce dernier parce qu’il n’avait pas épousé le projet de fusion-création entre le GICAM et E-CAM et proposait en revanche d’engager une refondation du GICAM afin d’en faire une des grandes organisations patronales en Afrique. Ce d’autant plus que les chiffres qu’affichent le GICAM depuis la prise des commandes par Célestin Tawamba en 2016 ne sont pas reluisantes. Et ne reflètent pas l’image du Cameroun sur l’échiquier international.

Pour certains, membres et employés, il ne fait pas de doute que le projet de refondation qu’il porte et qu’il a proposé au président du GICAM, il est de plus en plus perçu comme le potentiel candidat qui pourrait départager en décembre prochain lors des élections du nouvel exécutif du GICAM les deux potentiels candidats. A savoir : Célestin Tawamba et Emmanuel Wafo qui était selon certaines indiscrétions le dauphin désigné par le président en exercice qui sera frappé par la limitation de mandat à la fin de cette seconde mandature. Surtout qu’entre ses deux protagonistes, les joutes de leurs partisans ont volé en dessous de la ceinture. Mettant en exergue un affrontement ethnique entre hommes d’affaire Dschang et Hommes d’affaire Bandjounais. Par conséquent, le pédigrée de Me Jacques Jonathan Nyemb semble se présenter comme la troisième et meilleure option pour les départager.

Il faut dire que Me Jacques Jontahan Nyemb a une aura internationale que le président Tawamba a voulu capitaliser en le nommant son porte-parole. Très prolifique par ses analyses sur le développement économie en Afrique que les médias internationaux s’arrachent, il a fondé en février 2020, The Okwelians, un Think Do Tank réunissant plus de 125 Camerounaises et Camerounais, répartis sur quatre continents pour mener une réflexion sur la problématique : « pour un nouveau pacte social au Cameroun ». Il siège par ailleurs aux conseils d’administration de nombreuses organisations à but non lucratif en Europe et en Afrique. Ce brillant homme de droit et des affaires ne cesse de développer les théorique pour démontrer comment le continent tient son destin. «L’Afrique doit pouvoir tracer sa propre voie», c’est l’une des positions qu’il défend avec force et arguments. C’est ainsi qu’il a été porté à la tête du Conseil pour le Suivi des Recommandations du Nouveau sommet Afrique France (CSRN). Car il est à la manœuvre aux côtés des sociétés civiles, dans la redéfinition de la relation euro-africaine.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com

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