RAMADAN 2023
L’exécutif de la Mairie de la ville de Douala a conduit une caravane dans les cinq communes continentales de la capitale économique le samedi 1er avril 2023 pour remettre aux communautés musulmanes via les chefferies éponymes et les Imams des grandes mosquées un paquet minimum pour exprimer sa fraternité et sa solidarité à cette période de pénitence.
A chacune des sept (7) étapes où s’est arrêtée, le samedi 1er avril 2023, la caravane conduite par le Maire de la ville de Douala, Roger Victor Mbassa Ndinè qu’accompagnait ses adjoint, les grands conseillers et des responsables des services techniques de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), la mobilisation était importante et l’accueil chaleureuse. On aurait cru à l’arrivée du « prophète Mohammed ». Et pour cause, les communautés musulmanes recevaient courant le jeûne du mois de ramadan, entamé depuis le 23 mars 2023, et pour lequel, elles étaient déjà au douzième jour de cette période sacrificielle et de pénitence qui constitue l’un des cinq piliers de l’islam, des paquets minimums constitués de provisions alimentaires en guise de soutien et de solidarité pour leur permettre de la casser sans peine. Ce d’autant plus qu’au cours de ce «mois sain» et « mois de la charité », les musulmans (adultes et enfants ayant atteint la puberté) selon les préceptes de l’islam doivent rester dans la prière constance, sans manger, ni boire, ni entretenir de rapport sexuel de l’aube au coucher du soleil.
A chacune des étapes, de la chefferie de New-Bell Congo, siège des chefs et dignitaires musulmans pionniers des Régions du Littoral et du Sud-Ouest où la caravane a effectué sa première escale, à la chefferie musulmane de New Town Aéroport où elle a clôturé son périple en passant successivement à la chefferie Haoussa de New-Bell, la chefferie Bamoun à New-Bell, la chefferie Haoussa de Bessèkè-Bonabéri, la chefferie musulmane de Makèpè-Misokè, la chefferie musulmane de Bibamba-Bonaloka, les porte-paroles ont témoigné comme une ritournelle toutes leurs reconnaissances et leurs gratitudes au Maire Roger Mbassa Ndinè : « Depuis l’existence de cette Collectivité Territoriale Décentralisée aussi bien lorsqu’elle était Communauté Urbaine de Douala avec les Délégués du gouvernement successifs, vous êtes le premier exécutif à nous manifester votre fraternité et votre solidarité en ce mois de béni ». Et d’ajouter : «Le geste que vous posez chaque année en cette occasion, depuis votre prise de fonction en février 2020, vient nous montrer combien déjà, vous êtes en droite ligne de la politique du Président de la République pour rendre concret le vivre ensemble quel qu’en soit nos religions et nos origines». Et de conclure : «Nous avons encore l’occasion de pouvoir vous témoigner une fois de plus notre profonde reconnaissance, notre sincère gratitude au regard de votre disponibilité et votre générosité en vers la communauté musulmane».
C’était aussi l’occasion à chacune des étapes pour les chefs des communautés musulmanes non seulement de retracer l’historique séculaire de leur arrivée dans la ville de Douala, voire de leurs liens avec les communautés autochtones dont elles ont salué l’hospitalité légendaire, mais aussi de porter quelques doléances. «Comme dit l’âge, qui dit merci, en redemande encore. Permettez-nous de réitérer les doléances que nous vous avons faites lors de votre passage l’année dernière et lors de la rencontre de concertation que nous avons tenues récemment à la Salle de fête d’Akwa». Elles portaient sur l’aménagement des voies d’accès, l’électrification de leur quartier, et bien d’autres préoccupations plus ou moins nombrilistes. En réplique, le Maire de la Ville de Douala, Roger Mbassa Ndine, tout en reconnaissant que le jeûne du mois de ramadan est une période pour les fidèles musulmans de purifier leur corps, leur âme et leur esprit, il a saisi cette occasion pour solliciter des Imans des mosquées de mettre un accent lors de leurs prêches du vendredi sur la sensibiliser à œuvrer pour l’hygiène, la salubrité, la lutte contre l’incivisme, lutter contre les constructions anarchiques et le désordre urbains. Invitant chaque habitant de la ville de Douala au devoir citoyen à se rapprocher des services compétents pour se conformer au plan d’urbanisme, plan d’occupation des sols, afin d’obtenir un permis de construire. «Je suis venu vous voir comme les années précédentes.
C’est toute la communauté urbaine de Douala qui vient ainsi partager avec vous ces instants d’élévation spirituelle dans laquelle vous êtes entre depuis quelques jours et je crois qui sont une bénédiction spirituelle pour toute la ville et partant tout le pays». Et de poursuivre : «Vous êtes les guides des communautés musulmanes, je compte beaucoup sur vous pour qu’ensemble nous puissions gagner le pari pour que le programme ville propre soit une réalité ». Non seulement, en retour, il a reçu l’engagement de le soutenir : « Du fond du cœur, vous pouvez compter sur nous pour le soutien dans les différents combats que vous menez pour rendre cette ville plus belle et plus agréable». Mais encore, il a été salué non seulement pour cette action citoyenne qui est traditionnelle, mais parce qu’il est un homme qui ne fait pas de discrimination entre les couches sociologiques qui composent les populations de sa cité. Comme l’a rappelé le chef de la communauté Bamoun de Douala : «Vous ne nous avez jamais considéré comme des communautés à part, mais des communautés à part entière de cette ville. Surtout qu’à chaque occasion, vous persistez contre vents et marrées à nous rappeler que nous sommes aussi chez nous à Douala ».
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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