LES AÉROPORTS DE DOUALA ET YAOUNDÉ JOUENT LEUR CERTIFICATION

MISSION DE L’OACI

Des émissaires de l’Organisation de l’Aviation Civile internationale (OACI) séjournent au Cameroun du 09 au 18 octobre 2023. Ils viennent effectuer l’audit international des plateformes aéroportuaires de Douala et de Yaoundé. En prélude une forte activité du Ministre des Transports et des autorités administratives pour s’assurer de la mise en conformité des normes.

Une mission d’inspection l’Organisation de l’Aviation Civile internationale (OACI) au Cameroun depuis le lundi 8 octobre 2023 pour une durée de dix jours. Elle vient procéder à l’audit international des deux plateformes aéroportuaires de Douala et Yaoundé-Nsimalen. Cette descente est obligatoire et s’inscrit dans le cadre du Programme d’Audit, de Supervision de la Sécurité et de la Sûreté de de cette organisation faîtière de l’aviation civile internationale. Le Cameroun va-t-il réussir cet important examen après avoir été plusieurs fois vu la conformité aux normes OACI être validée avec des réserves pour ces deux plateformes aéroportuaires ? Depuis plusieurs mois, les administrations, institutions et départements gouvernementaux concernés ont multiplié les rencontres d’évaluation et les actions sur le terrain pour s’assurer que les efforts consentis en termes de sûreté et sécurité conjointement par les Aéroports du Cameroun (ADC SA) et la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA). La dernière en date, est la descente effectuée le 4 octobre 2023 par le Ministre des Transport (MINTRANSPORT) Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè dans les aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et Douala.

A l’occasion, il a exprimé sa satisfaction des dispositions prises pour que la mission d’audit de l’OACI se déroule dans les bonnes conditions afin que la certification attendue soit obtenue, notamment en ce qui concerne l’aéroport international de Douala. A chaque étape, la méthodologie de travail adoptée a été systématiquement de se faire présenter les points forts et les axes à améliorer au niveau de chaque aéroport international avant l’arrivée des émissaires de l’OACI. Elle-même a été précédée du 25 au 27 septembre 2023 par une opération d’indemnisation d’une centaine des familles ayant érigé des habitations dans les quartiers Newtown aéroport 1 et 4, jouxtant le long du périmètre aéroportuaire de Douala. Même s’il y a eu des grincements des dents de quelques mécontents, il reste que le 29 septembre 2023, La société des Aéroports Du Cameroun SA, avait invité les concernés, de libérer leurs logements au plus tard le 4 octobre 2023. A date les opérations de déguerpissements ont été menées afin de mettre en application cette recommandation des experts de l’OACI lors de leurs précédents séjours.

Toute chose qui ne va pas faire bonne figure au regard du tollé que cela pourra susciter. Comme c’était déjà le cas lors des précédentes opérations de déguerpissements des habitations riveraines de l’aéroport international de Douala effectuées successivement en avril 2018, janvier 2021, et la plus récente, le 26 juin 2021, au terme de laquelle plus de 5000 familles des quartiers Youpwe, Bonaloka, Bois des Singes et Newton aéroport avaient été délogées. Le bal avait été ouvert le 6 septembre 2023 par les assises du Comité National de Sûreté (cns) de l’Aviation Civile du Cameroun, le 6 septembre 2023. Au cours de cette session, les membres avaient examinés la situation de la sûreté dans les aéroports du Cameroun, l’évaluation de la menace et l’état des préparatifs de l’audit de sûreté programmé au Cameroun par l’OACI, et les mesures à prendre pour améliorer la sûreté et la sécurité sur les plateformes aéroportuaires du Cameroun. C’est l’expectative dans le secteur de l’aviation civile du Cameroun. Notamment dans l’attente de voir la mission de l’OACI valider la capacité du pays à assurer une supervision nationale adéquate de ses activités de sureté de l’aviation civile. Mais également de jauger son niveau de conformité aux normes et pratiques recommandées à travers la mise en œuvre effective des éléments cruciaux d’un système de supervision nationale.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com

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