JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME
Donner du sourire relève parfois d’un simple geste, d’une attention, d’une action attendrissante. C’est aussi et surtout la conséquence du placement de l’être humain au centre de toute chose. Ainsi, à la faveur de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, les dames employées de la Socapalm ont choisi le 10 mars 2023 pour se rendre à la maternité de l’Hôpital Laquintinie de Douala afin de donner du sourire aux femmes ayant donné naissance et incapables depuis des mois de s’acquitter des frais afférents.
Annie (nom d’emprunt) est une jeune fille albinos dans la vingtaine. Il y’a de cela bientôt deux ans, elle vit une idylle avec un garçon à Yaoundé. Conséquence logique de cette relation, elle tombe enceinte. Plutôt heureuse du fruit de cette union, non encore officiellement consacrée, elle va vite déchanter car la réaction de son Roméo est aux antipodes de ses attentes. Il va prendre la poudre d’escampette. Abandonnée à elle-même, Annie va se résoudre au septième mois de sa grossesse à rejoindre sa mère dans la ville de Douala. Elle n’a jusque-là passé aucune visite médicale. Elle est conduite à l’Hôpital Laquintinie de Douala (HLD) pour les premières visites et ensuite l’accouchement. Les frais cumulés à plusieurs centaines de mille de francs CFA, elle ne peut s’en acquitter, ceci malgré le rabattement fait par la Direction de l’Hôpital avec l’appui du service social. Elle est maintenue au sein de l’établissement hospitalier durant des mois car incapable de s’acquitter des frais exigibles d’accouchement et d’hospitalisation. Cette situation va perdurer jusqu’à ce que les femmes employées de la Socapalm décident d’y mettre un terme en payant toutes ces dettes à la faveur de la célébration de la 38è édition de la Journée Internationale des Droits des Femmes célébrée le 8 mars 2023.
Libération des « prisonnières » retenues à la maternité
Comme Annie, huit autres femmes aux histoires quasiment similaires ont bénéficié, ce même jour, dans cette structure hospitalière cet élan de solidarité. C’est que la Socapalm en tant que société citoyenne traite ses collaborateurs avec humanisme indifféremment de leur catégorie. C’est aussi quasiment logique que vient à naitre et à grandir chez ces employées de la Socapalm l’envie de partager autour d’eux les attentions, la joie et le bonheur reçus en entreprise. C’est dans la prolongation de la célébration de la Journée Internationale des Droits de la Femme, vingt-cinq (25) dames employées de la Socapalm qui constituaient la délégation ont, avec des larges sourires, rejoint la maternité de l’Hôpital Laquintinie de Douala le 10 mars 2023, après une visite complète de l’ensemble des services. Le chèque en main, elles vont soulager les charges financières des huit génitrices bloquées dans cet hôpital depuis des mois pour la plupart parce que incapables de s’acquitter elles-mêmes ou par le truchement de leurs familles respectives des frais liés à l’accouchement et autres hospitalisation.
Près de 3 millions FCFA déboursés
A l’annonce de l’épuration totale de la dette globale de ces dernières, c’est l’explosion de joie dans les couloirs de ce service. Les nombreuses bénéficiaires n’en revenaient pas, l’émotion était à son comble. Pour exprimer leur joie, d’autres étreignaient encore mieux leur progéniture, certaines enfin s’embrassaient et se congratulaient mutuellement. La Socapalm à travers ses employées venait ainsi de redonner goût à la vie à ces dernières. Elles ont collecté près de trois millions de FCFA pour réaliser cette action de cœur. Les remerciements fusent de partout ; le personnel médical n’en croit pas ses yeux et appelle les entreprises qui le peuvent à suivre cet exemple. La plupart des bénéficiaires quant à elles manquaient les mots pour exprimer leur joie après avoir goûté à ce vent de liberté qui les a permis de regagner enfin leur domicile avec leurs nouveau-nés. Pour les bienfaitrices, le choix de l’Hôpital Laquintinie de Douala pour cette action liée au 8 mars 2023 n’était pas anodin. Plusieurs d’entre elles ont vu le jour dans cet établissement hospitalier. Rappelons que ce n’est pas la première fois que ces dames de cœur s’illustrent dans des actions sociales d’envergure.
Eric Martial DJOMO
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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