COMMUNAUTE MUSULMANE
Suite à une information devenue virale sur les réseaux sociaux et faisant état de ce que l’huile raffinée Oléo est d’origine porcine, la communauté musulmane qui l’avait intégrée dans sa consommation alimentaire s’est sentie piégée au point de susciter un tollé dans ses rangs. Pour faire la lumière, sur cette affaire qui prenait l’allure d’une souillure, les imams de Douala se sont retrouvés à la mosquée centrale de Douala le samedi 28 octobre 2023.
Depuis quelques semaines, la communauté musulmane sur l’ensemble du territoire national est prise de panique. Une information devenue virale sur les réseaux sociaux révèle que l’huile raffinée OLEO que produit et commercialise depuis six (06) mois la société NOVIA INDUSTRIES est faite avec la graisse du porc. Ayant adoptée cette huile raffinée dans leurs habitudes alimentaires, les fidèles musulmans se sentent souillés, impropres, et indignes aux yeux du prophète Mohammed. Au point que certains commerçants et ménagères se sont précipités de se débarrasser des quantités qu’ils avaient en réserves. «Une huile raffinée qu’on consomme depuis environ six (06) mois aujourd’hui qu’elle est mise sur le marché, on vient nous dire qu’elle est faite à base de la graisse du porc. Si c’était vrai, ce serait un malheur qui a frappé la communauté musulman et surtout pour tout musulman qui cherche chaque jour à se purifier dans son adoration, dans sa religion, dans son comportement, dans sa pensée, dans son habillement, dans ce qu’il mange et dans ce qu’il boit», a déclaré le Grand Imam centrale de Douala, Cheikh Muhammad Malik Farouk.
C’est une lapalissade que de dire que cette information a donné des inquiétudes à l’ensemble des consommateurs musulmans du Cameroun. Pour se rassurer, qu’il n’avait pas été victime d’une entourloupe, lui qui avait été invité à visiter la chaine de production de la société NOVIA INDUSTRIES, il y a deux ans plus tôt lorsque son promoteur, Hayssam El Djammal, déjà propriétaire de plusieurs entreprises au Cameroun s’installait, Cheikh Muhammad Malik Farouk a effectué une nouvelle descente dans cette entreprise pour s’enquérir de la situation. A la suite de laquelle, il va publier un communiqué le 27 octobre 2023 dans laquelle il indique : «Suite aux rumeurs propagées dans les réseaux sociaux sur la Halalité (du mot Halal) de l’huile raffinée végétale OLEO de l’entreprise NOVIA, nous venons à rassurer la communauté musulmane que le Grand Imam de Douala a conduit une délégation qui a assisté au lancement de ce produit et témoin de la démonstration technique du processus de la fabrication de cette huile qui répond aux exigences de l’islam. Les consommateurs musulmans n’ont rien à craindre quant à la consommation de cette huile».
Mais cela n’a pas semblé avoir eu l’effet escompté. Tellement le choc émotionnel était intense. Comme le reconnait le Grand Imam de Douala. «La communauté musulmane du Cameroun toute entière vit dans une situation d’inquiétude, dans une situation de perturbation, dans une confusion à cause d’une publication mensongère qui s’est avérée être l’objet d’un sabotage». Pour intensifier la communication, et ramener la sérénité, le Grand Imam central de Douala, Cheikh Muhammad Malik Farouka réuni tous les Imam de la ville de Douala pour évaluer la situation. Ce qu’il explique : « Pour avoir plus d’arguments afin de rassurer nos fidèles et de faire dissiper cette inquiétude qui règne déjà dans la communauté, nous étions obligés en tant qu’étudiants en science islamique que nous sommes concernés et avons une obligation de nous prononcer pour rassurer nos fidèles. C’est la raison pour laquelle vous nous voyez ici les imans de la ville de Douala ». Des interventions des uns et des autres, il ressort de manière unanime que c’est une campagne de sabotage qui frise de la diffamation. Le Pr Arouna va démontrer de manière logique qu’il n’est pas encore possible de produire de l’huile animale au Cameroun. Aucun cheptel ne peut satisfaire la demande : «Parlant des huiles d’origine animale, le Cameroun ne peut pas encore produire les huiles raffinées d’origine animale. Le Cameroun n’a pas une production animale qui permette de satisfaire la demande de la matière de quantité de graisse animale pouvant permettre de produire de l’huile raffinée animale en quantité industrielle».
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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