COMPTABILITE PUBLIQUE
La Direction Générale du Trésor et de la Coopération Financière a organisé du 20 au 22 décembre 2023 à Douala un atelier préparatoire à la clôture définitive de l’exercice 2023 à l’intention de tous ses responsables des services centraux et services déconcentrés des dix régions du Cameroun. Un rendez-vous qui a permis de remettre les pendules à l’heure à quelques jours de la fin de l’exercice en cours.
Après la circonscription financière du Sud en 2020, celle du Nord en 2021, et celle de l'Ouest en 2022, la circonscription financière de Littoral 1 a accueilli le traditionnel atelier préparatoire à la clôture définitive de l’exercice 2023 à l’intention de tous ses responsables des services centraux et services déconcentrés de la Direction Générale du Trésor et de la Coopération Financière (DGTCF). Présidé par le Secrétaire général des Services du Gouverneur du Littoral, Aboubakary Haman Tchiouto, il a permis aux acteurs de la chaîne de la comptabilité publique, pendant trois jours d’intenses travaux, d’échanger et de partager sur les activités à réaliser et les défaillances observées jusqu’ici. D’emblée, le Directeur de la Comptabilité publique, Achille Nestor Basahag représentant le Directeur Général du Trésor et de la Coopération Financière empêché s’est voulu incisif. Rappelant que ce rendez n’est pas un jamborée touristique ou de plaisance comme cela semble se dessiner au fil des éditions. «Les séminaires-ateliers de clôture de l’exercice ne doit pas uniquement être pour nous et pour chacun, un simple rendez-vous, un simple phénomène de mode. Si je prends le soin de le mentionner, c’est parce que quelques mois après qu’on ce soit retrouvé on est tenté de revoir, tant le constat est grand, de ce que la qualité de nos comptes, ne s’est pas toujours améliorée». Tout en précisant que : «La clôture budgétaire d'un exercice revêt une importance capitale en ce sens qu'elle permet de dresser le bilan de manière précise de l'exercice qui s'achève, et préparer l'ouverture du nouvel exercice».
La bonne tenue de la comptabilité exigée
C’est pourquoi, à chaque période charnière de fin d’exercice, « la DGTCF anticipe en organisant cette rencontre d’échange pour servir de réflexion préalable à la clôture définitive de l’exercice 2023 que savons par ailleurs très délicate», a indiqué Jean Didier Afane Fono, le Trésor Payeur Général de la circonscription financière du Littoral 1, hôte de ces assises. Pendant ces assises, les différents acteurs, nouveaux et anciens, impliqués dans le processus de vérification des opérations afférentes à la clôture de compte de l’exercice 2023 ont mutualisé leurs expériences, achevé l'enregistrement de toutes les écritures comptables et rassemblé toutes les pièces justificatives nécessaires à la production du compte de gestion, dressé le bilan de manière précise de l'exercice qui s'achève, et préparé l'avenir d'un nouvel exercice. Ils ont été aussi sensibilités sur la délicatesse issue des tâches et des contraintes calendaires des opérations menées au cours de l'exercice ; et se sont imprégnés des enjeux et des risques de ces opérations. C’était aussi l'occasion de leurs édifier sur les principales observations faites par la Chambre des Comptes sur le compte général de l'Etat ; leur donner l'encadrement et le pilotage de la clôture l'exercice 2023 dans les établissements publics et les Collectivités Territoriales Décentralisées, éclairer sur les innovations de l'angoisse des finances de l’exercice 2024 ; d’établir la nomenclature des comptes de l'exercice 2024, le calendrier de l'exercice des comptes 2023, les comptes éligibles en 2024, et les principales situations attendues.
Preuve s’il en était encore besoin que la place qu'occupe les comptables publiques n'est plus à démontrer dans l'administration étatique camerounaise. Leur rôle en matière de recouvrement, de maniement, de conservation des fonds publics ainsi que celui de règlement des dépenses régulière leur permet de travailler pour la satisfaction de l'intérêt général des populations. «C’est la bonne tenue de la comptabilité publique par les importants acteurs que vous êtes qui permet d'apporter une appréciation sur la santé analytique de l’économique nationale», soulignera Aboubakary Haman Tchiouto, Secrétaire général des services du Gouverneur du Littoral. Ce qui explique le fait que l’amélioration de la gestion de la trésorerie générale a fait l’objet d’une préoccupation lors de ses assises. Notamment au paiement des dépenses de l’Etat et des déposants. Où le non-approvisionnement en temps réel des postes comptables entraine une espèce de rupture dans le cadre des relations avec les services centraux. Toute chose qui traduit simplement que le Cameroun passe des moments très difficiles. Une situation beaucoup plus préoccupante qui se traduit dans des postes de grandes importances telle que la Paierie Générale du Trésor, où on est encore en train de payer les Décab de décembre 2022. Or, au niveau des différentes circonscriptions financières, certaines sont au mois de juin, d’autres au mois de juillet, beaucoup d’autres encore au mois de septembre. Ce qui ne va pas empêcher le DCP va réitérer que : «La Direction Générale du Trésor et la Coopération Financière accorde une importance première à l’irrigation du réseau, à l’amélioration de la trésorerie de l’Etat, orientée vers le raccourcissement de dépenses publiques».
Respecter le délai de paiement de 90 jours
Cela a conduit à rappeler une recommandation forte, selon laquelle, les participants devraient faire des efforts non seulement pour communiquer et ne pas fermer la porte aux usagers, mais surtout de s'acquitter des dépenses de l'Etat lorsqu'il y a de la trésorerie. En mettant tout de même un bémol pour dire que si le délai de 90 jours prescrits n'est pas souvent respecté, c'est purement et simplement parce que l’Etat a une forte concentration des échéances relatives au paiement de la dette extérieure. Tant il est vrai que nous sommes encore sous-programme économique en liaison avec les bailleurs de fonds. Au sortir de ces assises de Douala, les participants ont été invités à s’arrimer à la modernisation du processus de gestion en lien avec la numérisant des moyens de paiement. «Il faudrait donc que nous inscrivons le numérique dans nos process de travail au quotidien», a martelé Achille Nestor Basahag. Malgré que le reproche qui revient, fait état de ce que les trésoriers et les comptables publiques aiment bien toucher le numéraire. Or, il faut déjà tenir compte que la numérisation de la gestion des recettes non fiscale en train d'être mis en place. Cette dynamique va s'étendre dans d'autres catégories d'opérations exécutées par le Trésor, à l’instar des dépenses et des recettes des CTD. A cela s’ajoute aussi, au cœur de l’administration, l'amélioration de la qualité du service aux usagers. Même s’il a été reconnu que c'est dernières années, beaucoup d'efforts ont été déployés pour abandonner les mauvais comportements. Ce qui a permis d'améliorer la signature du Trésor public.
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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