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LES OSC APPELLENT À LA PRÉSENCE DES JEUNES DANS LES INSTANCES DIRIGEANTES

DEMOCRATIE


A L’occasion de la Journée mondiale de la démocratie qui se célèbre tous les 15 septembre 2023, l’ONG Un Monde Avenir et ses partenaires associatifs ont fait des recommandations au gouvernement pour des avancées efficientes vers la marche vers l’enracinement de la démocratie et la cohésion sociale.

L’ONG Un Monde Avenir dotée du statut consultatif spécial de l’ECOSOC auprès de l’ONU et ses partenaires ont publié un communiqué intitulé : «Renforcement des moyens d’action pour les prochaines générations». Ils entendent apporter leur contribution à l’«enraciner la démocratie par le renforcement de la participation civique et politique des jeunes dans les processus démocratiques et la paix». Leurs recommandations s’appuient sur un constat de la faible présence des jeunes au sein des instances dirigeantes. Et elles y voient «un obstacle pour l’enracinement de la démocratie et la cohésion sociale». Les statistiques des dernières projections démographiques du Cameroun, indique que les jeunes représentent au moins 60% de la population. Malheureusement, le constat indique la jeunesse est la moins représentée dans les instances décisionnelles politiques tant au niveau local que national.

Les chiffres sont évocateurs. Au niveau national : - Sur les 52 ministres et ministres délégués, aucun jeune n’occupe un poste ministériel, même pas le Ministère qui lui est dédié ; - Sur les 10 Gouverneurs, aucun jeune n’est Gouverneur de région ; - Sur les 58 Préfectures, moins de 20% seraient dirigées par les jeunes en tant que Préfet. Au niveau local : - Sur les 360 sous-préfectures, moins de 10% seraient dirigées par les jeunes en tant que Sous-préfet ; - Sur les 374 communes et communautés urbaines, moins de 10% ont des jeunes à la tête des exécutifs communaux ; aucun jeune n’est à la tête d’une Communauté urbaine ; - Dans les dix conseils régionaux, qui comptent 720 membres au total, moins de 10% sont jeunes. Pis encore, alors que les jeunes de 15 à 19 ans représenteraient un peu plus de trois millions de la population camerounaise, la société civile déplore que : «La mise à l’écart de la participation politique de ceux âgés entre 18 et 19 ans (au moins 2 millions de la population), est une violation de leurs droits civils et politiques».

Pour arriver à la conclusion que : «La quasi-totalité des institutions locales peinent encore à impliquer véritablement les jeunes dans les mécanismes de conception et de mise en œuvre des politiques publiques». Si les gouvernants prennent comme prétexte la faible implication des jeunes dans la politique, la société civile s’insurge par les interdictions et les perturbations perpétrées par les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre lors des activités initiées par les associations et Osc en vue de la promotion de la participation des jeunes à la gouvernance locales et aux questions politiques. Le Coordonnateur de l’ONG 1MA, Philippe Nanga de poursuivre : «En outre, le difficile déploiement des jeunes sur le terrain de la libre expression, contribue à éloigner les jeunes et limiterait davantage leur participation aux processus démocratiques».

Pour inverser la tendance, l’ONG 1MA et ses partenaires associatifs font des recommandes aux différences instances décisionnelles. Au Gouvernement du Cameroun de : - Réviser la loi électorale, afin de ramener l’âge électoral à 18 ans ; - Créer des mécanismes formels au niveau local et national, qui favorisent la pleine participation des jeunes dans le choix (formulation), la mise en œuvre et le suivi des investissements publics ; - Créer des conditions favorables au débat politique dans les grandes écoles et universités, afin de préparer les jeunes à la gouvernance politique. Au Président de la République de : - Veiller au respect de l’équilibre jeunes/femmes/hommes et personnes vivant avec le handicap lors des nominations aux postes administratifs de responsabilité ; - Instruire le gouvernement à impliquer de manière active les jeunes dans les processus de prévention et de résolution des conflits, en adoptant un plan d’action national de mise en œuvre de la résolution 2250 des Nations-Unies.









Mathieu Nathanaël NJOG




Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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