HOPITAL LAQUINTINIE DE DOUALA
Le Ministre de la Santé Publique était à Douala le vendredi 29 septembre 2023. Il a parcouru les artères de la ville de Douala pour fermer personnellement les Centres de santé privés clandestins. Ce séjour sera ponctué par l’inauguration du Centre d’hémodialyse de l’Hopital Laquintinie de Douala. Relevant le plateau technique de cette formation hospitalière et des prestations des services de néphrologie aussi bien sur le plan national que dans la région du Littoral.
Le vaste chantier rénovation et de modernisation de l’Hôpital Laquintinie de Douala a connu un coût d’accélérateur depuis 2020 avec l’arrivée du Pr Noël Emmanuel Essomba aux commandes de cette structure hospitalière publique de 2è catégorie. Il a le mérite de conduire à la transformation totale de cette formation sanitaire aussi bien sur le plan infrastructurel que dans la qualité des prestations médicaux et des services. Permettant ainsi de redorer le blason très terni de cette structure sanitaire publique qui était qualifié, jusqu’à encore très récemment de « mouroir ». Parmi, l’une de ses réalisations les plus remarquables, il y a entre autre la construction d’un Centre d’hémodialyse dont les travaux étaient achevés depuis près d’un an et dont la mise en service attendait qu’il soit équipé. En inaugurant personnellement le Centre d’hémodialyse de l’hôpital Laquintinie de Douala (HLD), le vendredi 29 septembre 2023, le Ministre de la Santé Publique (MINSANTE), Manaouda Malachie donnait ainsi l’onction du gouvernement aux efforts inlassables du Directeur de l’HLD, à relever le plateau technique de cet hôpital au caractère essentiellement social, créé il y a 90 ans.
Ce saut qualitatif remarquable va permettre à l'Hôpital Laquintinie de Douala, de se positionner à la pointe des soins médicaux au Cameroun et en Afrique. Au moment où ce Centre d’Hémodialyse réservé aux patients souffrant d’insuffisance rénale devient fonctionnel, nous avons une pensée pieuse pour notre confrère Alain Njipou Pesakue du quotidien « Le Messager » qui est décédé dans les circonstances troubles le dimanche 24 septembre 2023 lors de sa énième séance de dialyse dans un hôpital publique de référence. Lui qui a vécu de manière stoïque avec cette maladie depuis près d’une dizaine, et ne cessait de saisir chaque occasion de communication grand public pour appeler les pouvoirs publics à se pencher avec beaucoup d’intérêt sur le malaise des patients dialysés sur l’ensemble du territoire national. Eux qui doivent faire de manière récurrente face à la rupture des kits et par conséquence à l’impossibilité de bénéficier les soins appropriés souvent pendant plusieurs jours. Ce qui entraîne régulièrement des décédés, surtout lorsqu’on sait que les séances de dialyse sont impératives et primordiales dans le protocole de soins pour les malades souffrant d’insuffisance rénale. C’est dire si, un Centre de plus, se présente comme un énorme soulagement pour des nombreux patients qui se trouve dans le besoin.
Pour pallier à ses désagréments qui ont souvent conduit à des mouvements d’humeurs dans les Centres d’hémodialyse existant à travers le pays, le Directeur de l’HLD, Pr Noël Emmanuel Essomba précise que : «construit et équipé par le budget de l’Etat, il à la spécificité d’être doté d’une capacité de 22 générateurs d’hémodialyse de dernière génération». A cet effet, il dispose de 02 salles de traitement d’eau modernes soutenues par un groupe électrogène d’une capacité de 120 KVA et d’un forage d’une capacité de stockage de 10 000 litres d’eau. De quoi assurer une autonomie dans le fonctionnement des installations. Plus particulièrement, il est équipé des générateurs ouverts, c’est-à-dire des générateurs qui peuvent admettre des kits et des intrants d’autres fabricants, contrairement aux générateurs fermés, qui admettent uniquement que des kits ou intrants du fabricant de l’équipement, principale. Cependant, depuis l'ouverture du premier centre en 1990, au Cameroun, l'hémodialyse est le seul traitement de substitution rénale disponible. Avant, 2002, le coût de la dialyse variait entre 60 000 et 100 000 FCFA ce qui limitait l'accessibilité au traitement de l'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) qui constitue un problème majeur de santé publique dans le monde de par sa prévalence, (environ 10% de la population est touchée), sa mortalité élevée et les coûts de sa prise en charge. Depuis 2002, elle est subventionnée à 95% par l'Etat ramenant la séance de dialyse à 5000 FCFA..
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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