SALON VILLES ET TOITS
La 5è édition du Salon Villes et Toits du Cameroun s’est tenue le 25 octobre 2023 à l’ex-village de la CAN 2021 de l’esplanade de la Mairie de Douala 3è. Organisé par le CODAS CARITAS en partenariat avec la Communauté Urbaine de Douala et le Commune d’Arrondissement de Douala 3è, il a permis de porter en débat la problématique des quartiers populaires afin d’explorer des pistes de solutions.
Pendant une journée entière, les acteurs qui interviennent sur les questions urbaines et œuvrant au quotidien pour un meilleur cadre de vie des citoyens étaient réunis au village de la CAN 2021 de la Mairie de Douala 3è le 25 octobre 2023 lors de la tenue de la 5è édition du Salon Villes et Toits du Cameroun (SVTC). Placé sous le thème : «Contribution des quartiers populaire pour un développement durable pour tous», il a drainé du grand monde. Les habitants, les chefs de quartiers et de blocs, les chefs de villages, les leaders associatifs, les leaders des organisations de la société civile, les responsables des institutions concernées, les élus locaux, les autorités administratives et municipales ont été fortement mobilisés pour échanger sur les différentes déclinaisons à savoir : - Le plan de la mobilisation des ressources financières ; - Les programmes et projets de développement durable des quartiers populaires ; - L’aménagement et protection de l’environnement. «Nous œuvrons tous pour le bien-être des citoyens », a souligné Armand Nouwé, responsable du projet.
Impératif du respect du contrat social
Dans la logique de la décentralisation et aussi dans l’optique de l’amélioration du cadre de vie des populations, le Comité Diocésain des Activités Sociales et Caritas (CODAS CARITAS) outil de l’Archidiocèse de Douala a pensé depuis cinq (5) ans, l’organisation du Salon Villes et Toits du Cameroun (SVTC). Il est porté par le projet de promotion et de protection du droit au logement décent par l’appui à l’amélioration des quartiers populaires (AQP). Cet évènement itinérant a pour objectif de mettre en lien les acteurs afin de leur offrir une tribune mieux un espace d’échange et de partage d’information et d’expériences. Il entre en droit ligne de la loi portant sur les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) adoptée en 2019 après son lancement. C’est dire la longueur d’avance qu’a eu le CODAS CARITAS. Mais aussi, cela explique que depuis la 2è édition du SVTC, la Communauté Urbaine de Douala (CUD) et la Commune d’Arrondissement de Douala 3è en sont devenus les principaux partenaires.
Se tenant dans le sillage de la célébration chaque 31 octobre de la Journée Mondiale des Villes et chaque 8 novembre de la Journée Mondiale de l’Urbanisme, le SVTC qui est une tribune de valorisation des quartiers populaires, passe pour servir de débat d’orientation budgétaire. Puisqu’il permet aux leaders communautaires des quartiers des communes d’arrondissement d’échanger avec les différents Maires sur les politiques et les actions entreprises pour développer leurs communes mais aussi de présenter les projets qui peuvent être initiés de manière participative pour améliorer durablement le cadre de vie de leurs quartiers. Une fois de plus, il a été rappelé aux administrateurs et aux administrés qu’ils sont liés par un contrat social. Ce contrat social est la relation qui les unit en termes d’engagements spécifiques de chacune des parties. D’où l’intérêt de toujours mettre le citoyen qui détient le véritable pouvoir au centre de toutes les politiques de développement dont il doit être bénéficiaire. «Il faut que le citoyen doit être restauré dans ses droits et prérogatives en terme de développement», a insisté Elisabeth Obama epse Njela, l’experte en question de développement.
Des exposés et des échanges, entre experts et les habitants de quartiers, il en est ressorti d’éviter d’arriver à une fracture de ce contrat social entre les administrés et les administrateurs. Parce que le développement se fait pour le citoyen. Et si le citoyen est au centre de toutes les politiques tous les programmations et projets de développement vont permettre de résoudre un certain nombre de problèmes liés avec la précarité de vie dans les quartiers, et à la durabilité des infrastructures qui sont construits. Dans le cas contraire, si le citoyen se trouve absent et n’est pas pris en compte dans le choix et la construction de ses infrastructures, on arrive à des situations où les habitants ne se reconnaissent pas, ne s’approprient pas, et les infrastructures sont soit insuffisantes, soit par voie de conséquence sont de qualité moins durable. En somme, les autorités administratives et les élus ont la charge de par le mandat que les citoyens leur ont donné d’assurer le minimum de service qui aident à construire une communauté qui vit dans les conditions minimales qui sont édictées aussi bien par nos institutions, par nos lois et règlement, mais aussi par les conventions internationales sur le développement durableratifiées par le Cameroun notamment sur le logement décent.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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