AFRIQUE A MONTREUIL
Sous le parrainage de plusieurs anciennes gloires du football africain, un consortium d’associations organisent du 24 au 26 mai 2024 à Montreuil, le forum : «À la découverte de l'Afrique». L’objectif est de mobiliser la diaspora au service du développement économique, culturel et sportif du continent.
«Afrique à Montreuil en 2024 et l’Afrique à Versailles en 2025» est un projet pour impulser le développement économique, culturel et sportif du continent. Initié par Bouba Fané, il est porté par trois associations : - ADERCIA, - AFDEES, et - AFRIVE. Après avoir réussi à rassembler des joueurs professionnels pour lutter contre le SIDA au Mali, le promoteur veut désormais se positionner comme un fervent défenseur du développement économique et solidaire de l'Afrique. En cette période où souffle un vent panafricaniste qui consiste à appeler les pays africains à se libérer des chaînes coloniales qui les maintiennent sous le joug de la France, sa vision audacieuse vise à renforcer les liens entre l’Afrique et la France tout en mobilisant la diaspora africaine afin qu’elle se mette au service du développement économique du continent. Dans cette démarche, Bouba Fané souligne l'importance de renforcer la coopération Afrique-France, afin de créer un nouveau cadre de réflexion et d'action pour la génération actuelle. Il défend l'idée que la responsabilité du développement de l'Afrique est partagée et que le changement doit venir de l’intérieur. Ainsi après Montreuil les 24 et 25 mai 2024, suivi d'une étape à Versailles en 2025, chaque année, un pays africain sera choisi comme capitale, devant servir pour favoriser la découverte des atouts de l'Afrique pour un développement économique, écologique et solidaire.
Parce que pour le Président de la Commission d’Organisation, Bouba Fané, il est crucial que chacun joue un rôle actif pour sa patrie, plutôt que de rester simplement spectateur des événements, il appelle les africains de la diaspora de se poser la question fondamentale : «Qu'est-ce que j'ai fait pour mon pays ?» En prenant exemple sur lui, ses propres réalisations au Mali, lui auront valu de gagner le respect des plus hautes instances de son pays d’origine. Faisant ainsi preuve de l'impact positif de l'action individuelle, mais ô combien, elle pourrait être plus incisive si l’action était collective. Conscient du potentiel de la diaspora africaine qu’il considère comme un trésor, Bouba Fané souhaite que ce projet : «Afrique à Montreuil en 2024, et l’Afrique à Versailles en 2025», servent à mobiliser cette communauté africaine, mais aussi d’éveiller les consciences de l’élite de la diaspora pour transformer l’Afrique. Ca d’autant plus qu’il insiste sur l'idée que l'Afrique ne peut être construite sans l'implication active des Africains, appelant à un changement de comportement et à un engagement profond envers le continent. C’est dire si cette initiative a l’ambition de se positionner comme un catalyseur multidimensionnel, cherchant à transformer la perception de l'Afrique, à mobiliser les ressources nécessaires, et à créer un mouvement durable pour le développement du continent.
Pour réussir ce projet, le Comité d’organisation a sollicité plusieurs gloires du football Africain et Français à l’instar de Roger Milla, joueur africain du 20è siècle, Samuel Eto'o meilleurs buteur de toutes les Coupes d'Afrique des Nations, Geremi Njitap Président de la FIFPRO AFRIQUE et vice-président de la FIFPRO MONDE, El Hadji Diouf, Jacques Songo'o, Bill Tchato, Frédéric Dobraje, Gervinho,… et bien d’autres anciennes gloires du football africains et français. Et pour cause, les succès concrets, tels que l'investissement post-carrière de joueurs, illustrent la possibilité d'une collaboration fructueuse entre les acteurs du football et les opérateurs économiques. Bouba Fané envisage ainsi à unir les forces pour construire un avenir prospère et solidaire pour l'Afrique. Par ailleurs, l'initiative vise également à sensibiliser les jeunes et les femmes, finançant des projets spécifiques pour ces groupes et promouvant la découverte de la culture africaine.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
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