ROGER MBASSA NDINÈ EST DÉCIDÉ DE REDONNER À DOUALA TOUT SON ÉCLAT

MAIRIE DE LA VILLE

L’opération sera lancée dès le 31 octobre 2023. La cérémonie de présentation du programme Douala Clean City qu’a initié l’exécutif de la Mairie de la ville de Douala avec l’adhésion des Mairies d’arrondissement, a été présidée par le Gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le 23 octobre dans la salle de banquet de ses services. Douala clean city it’s possible !

« Douala, ville propre » ne sera plus simplement un vain mot que les administrations, les institutions, les élus et les politiques lancent lors des cérémonies de circonstances. Où alors une simple opération onéreuse à l’instar des « Journées Citoyennes de Propreté (JCP)» ou « Lutte Contre le Désordre Urbain » pour des résultats nuls. Cette fois, le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè et son exécutif ont décidé de prendre le taureau par les cornes en initiant le programme «Douala Clean City ». Il se veut une réponse concrète et efficiente à un constant cinglant. La ville de Douala, porte d’entrée et sortie du Cameroun est très sale. Donnant un visage hideux et déshonorant à la capitale économie qu’elle est. Plombant par ricochet son attractivité et celle de la ville de Douala. Jadis, cette ville était une référence au Cameroun, dans la sous-région et au niveau continental. De ce fait, le programme « Douala Clean City », que le Maire de la ville en liaison avec les Maires des Communes d’Arrondissement a élaboré se veut une « réponse au défaut croissant de propreté voire à l’insalubrité et de la salubrité croissantes que l’on observe de plus en plus à travers tous les quartiers, même les plus résidentiels de notre chère ville de Douala », a déclaré Roger Mbassa Ndinè.

La journée de propreté sera désormais tous les jours

Mieux vaut tard que jamais, la Communauté Urbaine de Douala (CUD) et les six Communes d’Arrondissement (CAD) y voient l’importance d’inverser la tendance négative de l’évolution de la ville de Douala dans le très sensible domaine de la propreté et de la salubrité, qui sont les facteurs clés de l’attractivité territoriale de notre ville. Un défi pas facile à relever. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que toutes les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) du département du Wouri engagent une pareille initiative. Et pour cause, le niveau d’incivisme des populations est si fortement ancré que leur adhésion au changement de comportement ne sera pas les plus évidents. Puisque la tolérance administrative a conduit les populations à adopter des comportements inciviques, tels que, installer les commerces sur les trottoirs et la chaussée, construire de manière anarchique à l’instar des emprises des drains, jeter les ordures sur la rue, utiliser les caniveaux et drains comme dépotoir des déchets ménagers,… Lors de la cérémonie de présentation du programme « Douala Clean City », le lundi 23 octobre 2023 en prélude aux Journées de l’Urbanisme de Douala (JUD), le Maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Ndinè a affirmé que cela doit nécessairement passer par une action patiente, soutenue de sensibilisation et de d’éducation sur des pratiques nouvelles en totale rupture avec les comportements actuels des populations.

A cet effet, le Gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua en présidant la cérémonie de présentation a indiqué par sa seule présence sa détermination à aller jusqu’au bout des objectifs de cette opération. «Ce programme que nous voulons révolutionnaire entre également dans le cadre de la mise en œuvre du conseil stratégique de l’attractivité de Douala et de son aire métropolitaine. En un mot tous les jours deviendront Jeudi propreté», a-t-il martelé. Et d’ajouter : «La première phase de sensibilisation sera lancé en date du 31 octobre. Dès cette date, personne ne vendra plus devant les boutiques des chinois. Plus jamais cela». Précisant que : «Que les trottoirs et principalement ceux de l’axe névralgique allant de la Soudanaise en passant par la Douche municipale pour aboutir à Mboppi ainsi que les autres axes routiers, cesseront d’être transformer en espaces marchands». C’est évident que la restauration d’une propreté et d’une salubrité honorable dans la ville de Douala ne pourra se réaliser qu’au prix d’une franche adhésion collective à ce qui s’apparente à un pacte : «Le changement de mentalité et d’attitude». Parce que le programme : «Douala Clean City» a pour objectif global de rendre les rues, les quartiers et les espaces publics propres et de manière permanente, il devient important d’amener la population à changer de comportement à travers une approche qui permet de lutter contre toutes les formes d’incivisme ou d’incivilité.

Un milliard de FCFA pour gagner le pari

Un arrêté du Gouverneur créé le Conseil stratégique pour l'attractivité de Douala et son aire métropolitaine. Il s’étend dans toutes les administrations et institutions compétentes des différents arrondissements. Il devra se déployé sans répit. Le Maire de la ville n’a pas lésiné sur les moyens pour redonner à Douala tout son éclat et tout son charme d’ici décembre 2024. «Nous mettrons pratiquement un milliard de FCFA pour que le programme-là réussisse», a déclaré Roger Mbassa Ndinè, l’édile de la ville de Douala. Afin que cela ne soit pas un prétexte de gabegie, le Gouverneur de la région du Littoral a exhorté tous les sous-préfets et tous les maires des communes d’arrondissements, chaque responsables administrations régionales compétentes à veiller à ce que les ressources allouées soient gérées de manière optimale en vue de soutenir les opérations de nettoyage et d’embellissement de la ville de Douala qui sont prévues dans ledit programme. « Il est crucial que les moyens humains, financiers et matériels mobilisés soient destinés et utilisés pour les actions programmées afin que Douala clean city puisse obtenir les résultats escomptés en portant ainsi les espoirs que tous nous plaçons en lui ». Le défi est grand et pas gagner d’avance. Il faudra une détermination sans faille, mais surtout une implication de toutes les composantes sociologiques, institutionnelles et économiques pour le relever.

Mathieu Nathanaël NJOG

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com

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