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UN AUTRE HOMME AURAIT TROUVÉ LA MORT À LA BRIGADE DE GENDARMERIE

LOUM


L’affaire du décès dans la ville de Loum d’un homme dans les circonstances troubles est devenue virale sur les réseaux sociaux. Les rumeurs parlent d’un décès dans la cellule de la Brigade de Gendarmerie de Loum maquillé en décès survenu à l’hôpital de District de ladite ville à la suite d’une interpellation des éléments du 22è Bataillon d’Infanterie Motorisée. Cocasse.

Alors que l’affaire du jeune Pong Lydo, 18 ans, retrouvé sans vie dans une position de pendu dans la cellule de la Brigade de Gendarmerie de Loum, le 11 septembre 2022, après une garde à vue de moins de 24 heures, est encore frais dans les mémoires des habitants de cette ville, et attend d’être élucidée avec l’auto-saisine du Tribunal Militaire de Douala qui a mis sous mandat de dépôt provisoire à la prison centrale de Douala/New-Bell le Marechal de Logis Chef, Barde Zinang Alexandre, voilà que pratiquement sept mois plus tard, la même unité de la Gendarmerie Nationale est à nouveau tristement sous les feux des projecteurs. En effet, le vendredi pascal du 7 avril 2023, jour férié au Cameroun, M. Sylvain Fofou, mécanicien, habitant le quartier Délégué, de retour de sa débrouillardise va apercevoir dans le domicile de son voisin, l’homme avec lequel il a les certitudes que son épouse le cocufier. Puisque cette relation extra-conjugale est sue de la majorité des habitants du quartier. C’est alors qu’après avoir fait un tour dans son domicile, il va en ressortir rageusement avec une machette pour aller affronter son rival. A l’issue de la bagarre, il va à l’aide de sa machette charcuter trois doigts de son rival avant que le voisinage ne parvienne à les séparer.

C’est alors que le voisin chez qui la bagarre a eu lieu va aller à la Brigade de Gendarmerie pour solliciter son intervention et notamment l’interpellation de sieur Sylvain Fofou qu’il a accusé d’avoir agressé à la machette son visiteur jusqu’à ce que des blessures graves s’en suivent. Malheureusement, le seul élément trouvé en faction va décliner son incapacité à intervenir du fait qu’il est seul et les autres camarades sont en patrouille. Après s’être référé à son Commandant de Brigade, l’Adjudant-Chef Bernard Samson Makongo, il va demander au plaignant de recourir au chef du quartier pour qu’il déclenche la mobilisation des habitants afin de conduire l’accusé (Fofou Sylvain) manu militari à la Brigade de Gendarmerie. Curieusement, face à l’incapacité de l’unité de Gendarmerie de lui prêter main forte, le plaignant ne va pas se référer au Commissariat de sécurité de publique qui est situé juste en face de la Brigade. Il va se souvenir qu’il a une connaissance au 22è Bataillon d’Infanterie Mobile (BIM) de Loum dont il va solliciter le concours.

C’est alors ce dernier va obtenir, nous ne savons pas encore si c’est l’autorisation ou non de sa hiérarchie, qu’une patrouille du BIM se mette en mouvement pour aller interpeller Sylvain Fofou. Ce dernier sera barbarement interpellé et jeté dans le pick-up du BIM pour le conduire vers une destination inconnue. Selon certaines la version officielle, les militaires du BIM disent l’avoir directement conduit à la Brigade de Gendarmerie de Loum. Où il a été mis en cellule le temps d’ouvrir les enquêtes nécessaires. A la Brigade de Gendarmerie de Loum, on apprend que pendant sa détention, il a fait un malaise et a été conduit à l’Hôpital de District de Loum où il va décéder. C’est alors que la famille a été saisie pour venir récupérer la dépouille qu’elle est allée déposer à la morgue. Depuis lors des supputations vont bon train. Certains mettent à l’index, les éléments du BIM qu’on soupçonne soit de l’avoir conduit à leur base où il aurait été torturé, soit de l’avoir molesté à l’arrière de leur pick-up avant de le conduire amoché à la Brigade de Gendarmerie où il a été mis en cellule et aurait trouvé la mort avant que la solidarité de corps tente de maquiller son décès par un supposé transfert à l’Hôpital de District de Loum qui est situé en face. Et ceux qui pensent que Sylvain Fofou aurait succombé à une torture supplémentaire des éléments de la Brigade de Gendarmerie qui ne sont pas à leur premier cas de meurtre d’un gardé à vue.

Ce qui a suscité une forte mobilisation des populations qui entendaient mettre à sac cette unité qui n’est pas à son premier forfait en la matière. Obligeant le Sous-préfet de l’Arrondissement de Loum d’ordonner au Commandant de fermer provisoirement les portes jusqu’à ce que le calme revienne. Au stade actuel de l’affaire, une enquête diligentée par le parquet du Tribunal de Première Instance de Mbanga est ouverte pour établir toutes les responsabilités, l’épouse infidèle, son manat et le voisin qui a sollicité l’intervention des éléments du BIM seraient placés en garde à vue préventive d’abord pour leur sécurité et par la suite pour être entendus. Mais les populations s’offusquent de ce que les éléments du BIM qui l’ont interpellé et les éléments de la Brigade de la Gendarmerie de garde ce jour, ne soient toujours pas interpellés. La famille réclame que les autorités compétentes prennent leurs responsabilités afin que toute la lumière soit faite et que les coupables soient clairement identifiés pour qu’ils en répondent devant les juridictions compétentes.





Mathieu Nathanaël NJOG






Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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