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Un laboratoire de certification qualité pour booster la compétivité du Made in Cameroun

CENTRE TECHNIQUE AGRO-ALIMENTAIRE


La mise en fonctionnement depuis 2022 du laboratoire de référence a permis au Centre Technique Agro-Alimentaire du Cameroun de franchir un palier décisif dans sa principale mission qui est d’apporter une assistance technique aux entreprises du secteur afin de contribuer à l’amélioration de leur compétitivité aussi bien dans la qualité des produits mis à la consommation de la fourche à la fourchette, de l'étable à la table, ainsi qu’à l’exportation. Pour promouvoir davantage cet outil de densification du tissu industriel national, le Président du Comité d’Orientation, Jacquis Kemleu Tchabgou qu’accompagnait le Directeur du Centre, Tchouanga Kameni a, dans le cadre de la sensibilisation de l'opinion publique nationale et internationale, donné une conférence de presse le 9 janvier 2025 à Douala.


Le Centre Technique Agro-alimentaire du Cameroun (CTA-CAM) est le fruit du Partenariat Public Privé (PPP), signé en 2016 entre l'Etat du Cameroun représenté par Ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire et le secteur privé. Il devient opérationnel en 2017 avec l'appui de l'Etat, des partenaires au développement que sont l'Union Européenne (UE) et L’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), mais aussi et surtout avec la volonté des acteurs du secteur privé. La mise en place et le fonctionnement en 2022 de son laboratoire de référence en Afrique centrale va permettre de franchir un palier important dans la protection de l'espace économique à travers l'accompagnement des acteurs de la chaine, de la sécurité sanitaire des aliments, afin de s'assurer de la qualité des produits mis à la consommation du secteur de l'agroalimentaire, de la fourche à la fourchette, de l'étable à la table. Conformément à la loi de 2018, portant sur la sécurité sanitaire des aliments, sont concernés par cet accompagnement, les acteurs économiques de la production, de la transformation, du transport, de la distribution, de l'importation au de l'exportation, de l'emballage ou du conditionnement, du stockage. A ce jour, le CTA-CAM compte cinquante (50) membres et partenaires dont 28 membres fondateurs, opérant toutes dans les huit filières que compte le secteur agroalimentaire du Cameroun ; deux (2) Chambres consulaires : - la Chambre d'Agriculture, de l'Elevage, des Pêches et de Forêts du Cameroun (CAPEF), et - la Chambre de Commerce, de l'Industrie, des Mines et d l'Artisanat du Cameroun (CCIMA) ; Un groupement patronal : le Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) ; et Une association professionnelle : Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (ASROC).

Pas encore suffisant au regard du potentiel du secteur agro-alimentaire où il y aurait plus de Moyennes Entreprises (ME) et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) que de Grandes Entreprises (GE). Ce qui peut justifier la faible compétitivité des produits agroalimentaires produits localement. Surtout que d’une part, ils se retrouvent dans un contexte marqué par la signature par le Cameroun des Accords de Partenariats Economiques (APE) qui est caractérisé par l’'interdiction d’exportation de certains produits alimentaires camerounais dans des marchés étrangers parce que ne répondant pas aux normes exigibles. Et d’autre part, la saisie dans les espaces marchands camerounais de plusieurs produits pour cause de mauvaise qualité.  Conséquence, ce qui devrait être une opportunité vire allégrement pour une menace. A l’instar du déséquilibre de la balance commerciale du fait de l'importation annuelle pour près de 400 milliards de FCFA pour les seules denrées alimentaires que sont le riz, le poisson, la blé, l'huile de palme brute d'où la mise en place de la politique d'import-substitution. « Raison de plus pour justifier le besoin d'un Centre Technique Agro-alimentaire au Cameroun, conscient qu’il va apporter l'assistance technique aux PME des huit branches du secteur, non seulement pour les services, pour les produits locaux, mais aussi pour les produits entrant au Cameroun », a indiqué Jacquis Kemleu Tchabgou, Président du Comité d’Orientation du CTA-CAM. Ce d’autant plus que le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE) remplacé par le Document de Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND 20-30), l’a identifié comme un secteur de croissance et le Plan Directeur d'Industrialisation du Cameroun (PDI) comme faisant partie du sanctuaire n°1 de l'Economie camerounaise devant permettre d'engranger des points de croissance, faciliter l'émergence de l'Etat camerounais, à côté de ceux de l'Energie et du Numérique (sanctuaires n°2 et n°3).


Adoubé par des partenaires techniques au développement

A cet effet, le CTA-CAM dont l’objectif majeur est de densifier le tissu industriel national, pour que les industries soient à même d'affronter la concurrence dans le contexte de l'ouverture progressive des frontières, mais également pour s'insérer dans les chaînes de valeurs des filières prioritaires concernées, s’emploie depuis 2017 entre autres à renforcer les capacités techniques de production, d'intégration, d'innovations et de mise en conformité aux exigences du marché des produits de ses membres. Ces missions consistent à apporter l'assistance technique aux PME des huit (08) branches du secteur de l’agro-alimentaire, relativement dans : - L'adoption des normes, de bonnes pratiques d'hygiène (BPH) et de fabrication (BPF) ; - L'amélioration de la qualité des produits, la modernisation des procédés technologiques ; - Le renforcement des capacités du personnel ; - L'évaluation technique de la qualité des matières premières aux produits finis agroalimentaires (Analyse en laboratoire) ; - L'optimisation des processus de fabrication ; - L'accompagnement à la maitrise de la traçabilité ;… Parce que : « La mission de cette industrie est la facilitation de la transformation des matières premières agricoles en produits alimentaires simples (jus de fruits, conserve de légumes...) ou élaborés (pâtisserie, confiture, plats cuisinés...) » a précisé Jacquis Kemleu TAutrement dit, c’est un outil unique, stratégique et d'excellence, dont les activités permettront à terme de favoriser la transformation de la matière première locale, de densifier le tissu industriel national et d'améliorer par voie de conséquence la compétitivité du secteur de l'agro-alimentaire. Une fois performant, il représentera un vecteur en termes de croissance, d'autant plus qu'elle générerait de façon quasi-instantanée de la valeur ajouter grâce à une industrialisation fondée sur les produits de base exploitant les liens en aval et en amont de l'économie.

Le Président du comité d’Orientation du CTA-CAM, Jacquis Kemleu Tchabgou de souligner que : « Cet accompagnement permettra un accroissement des exportations au niveau sous-régional ainsi que vers l'Union Européenne, et par ricochet contribuera à capter des devises dont l’économie a tant besoin pour se développer à travers la conquête permanente des parts de marché dans la région de l'Afrique Centrale, dans la Zone de Libre-Echange Continental Africaine (ZLECAF) et dans le reste du monde ». En sept ans d’existence, alors que le CTA-CAM,  cherche  encore ses marques, fort est de constater que les organismes internationales tels que l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) l’a retenu comme partenaire technique de la PLACRECAM (Plateforme Crevettière du Cameroun), pour la réalisation d'un guide de bonnes pratiques hygiéniques et sanitaires de la chaine de valeurs crevettière du Cameroun en vue d'améliorer la qualité de la crevette et lui permettre d’avoir à nouveau accès aux marchés rémunérateurs. Arrivée à son terme au mois de juin 2024, cette mission a eu un impact sur les 66 membres de PLACRECAM et plus de 900 acteurs de la chaîne (pêcheurs, transformateurs, conservateurs, exportateurs, restaurateurs). Mais aussi Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) lui a fait confiance en le recrutant comme bras technique de l’opération de soutien au secteur privé (OSSP) qui vise à accompagner les entreprises affectées par la guerre contre Boko Haram, la guerre du NOSO, l'insécurité aux frontières avec la RCA, les effets néfastes de la pandémie à Covid-19, la guerre en Ukraine. Il s'agit de près de 1 500 entreprises, qui sont considérées comme le bras séculier du MINEPAT dans le Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH). Ces activités seront suivies de session de sensibilisation de formation des acteurs.




Mathieu Nathanaël NJOG





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Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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