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UNE COALITION MONDIALE POUR DÉNONCER LE MAL-ÊTRE DES ADOLESCENTES

11è JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FILLE


La célébration, le 11 octobre 2022 de concert avec le reste du monde de la Journée internationale de la fille, était l’occasion pour l’Unicef, le Minprof, la Société civile, et les chefs traditionnels de porter en accord parfait, le plaidoyer de Ngaoundéré pour la jeune fille.



Le 11 octobre 2022, la région de l'Adamaoua s'est jointe à la communauté internationale pour célébrer la Journée internationale la fille. Les statistiques mondiales des violences que subissent les jeunes filles et même les femmes sont criardes. Des chiffres glaçant font état de ce que 12 millions de filles mariées chaque année avant l'âge de 18 ans ; 71% des victimes de l'esclavage moderne sont des filles et des femmes et plus de 200 millions de filles et de femmes ont déjà subi des mutilations génitales. Ainsi l’hyper-sexualisation, le mal-être, la tentative de suicide, la déshumanisation en dehors et sur internet, au point l’image de la fille camerounaise a été négativement associée ces derniers mois à des publications obscènes sur internet, bafouant ainsi sa dignité et son intégrité morale. Les réseaux sociaux, symbole de jugement du corps féminin, aveugle la jeunesse.

L’année 2021 et le début de cette année a battu le record des scandales sexuels et sextapes impliquant des jeunes filles au Cameroun. Pour combattre ce phénomène qui tend à banaliser l’intimité de la jeune fille, il faut l’éduquer à l’utilisation responsable des réseaux sociaux et vulgariser les textes en la matière, les familles et les communautés doivent encourager les jeunes filles à embrasser les filières technologiques afin d’apporter leur savoir-faire à la construction de leur pays. C’est l'une des recommandations forte du plaidoyer de Ngaoundéré, de ce 11 octobre 2022 dans la salle polyvalente de la maison de la promotion de la femme et de la famille de Ngaoundéré a permis de faire un plaidoyer parce qu’«aucune fille ne devrait être laissée pour compte, face au diktat du numérique».



En effet, le numérique offre les métiers de demain, les postes les mieux rémunérés et de véritables postes de pouvoir. Et des opportunités existent aussi pour les femmes. Or, le secteur du numérique reste très occupé par des hommes, tandis que les femmes sont nombreuses dans les métiers manuels qui tendent à disparaître avec le numérique. C’est dire si la maîtrise du numérique est capitale pour faire émerger les femmes dans les différentes sphères de la société. Aussi bien socio-économique que politico-culturelle. L’essentiel étant de faire une bonne utilisation du numérique.

Dans l'Adamaoua, elle s'est déroulée le mardi 11 octobre 2022 pour sensibiliser sur ces questions. Ainsi à l'initiative de la Délégation Régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille de l'Adamaoua et son partenaire l'UNICEF a mobilisé dans la salle polyvalente de la Maison de la Femme de Ngaoundéré. Etaient réunis à l’occasion, des leaders communautaires, éducatifs, traditionnels, municipaux et administratifs. L’objectif étant de replacer la fille au cœur des enjeux sociaux auxquels elle est confrontée au quotidien. Un mal-être des adolescentes dans la société se traduit par quelques chiffres communiqués. A savoir qu’en 2021, il a été constaté une hausse de 50% des tentatives de suicide chez les filles, contre 10 % chez les garçons.



Suscitant des interrogations sur les causes de ces maux. Le Délégué Régional du Minproff de l'Adamaoua, Joël Dawa estime que les causes du mal-être des adolescentes sont dues à plusieurs phénomènes sociaux. L'un d'eux serait notamment l'hyper-sexualisation du corps de la femme sur les réseaux sociaux. «Les filles qui suivent les influenceuses sur les réseaux sociaux vont se sentir complexées», explique-t-il. Voila pourquoi, il faut éduquer d'avantages nos adolescentes. «Notamment en montant que les filles sont fortes et qu'elles peuvent développer des capacités et des aptitudes valorisantes dans pleins de domaines», soulignera-t-il. L'échange avec les chefs traditionnels, parlementaires, leaders communautaires, judiciaire, et jeunes a permis mettre en œuvre un plaidoyer pour que les pouvoirs publics et tous les acteurs de la société s’impliquent dans cette cause commune.



Par Ibrahim Zaoro, Data-Journaliste

et Stephie Ngosso (Stg)

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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