DROITS HUMAINS
Membre d’un club de proxénétisme situé au quartier Brazzaville à Douala, La jeune Ngo Mahop Chimène, 20 ans, strip-teaseuse va être brûlée au deuxième degré à l’eau chaude par ses copines, à la suite d’un différend.
C’est sur les réseaux sociaux que l’opinion publique découvre l’atrocité qu’a subit la jeune Ngo Mahop Chimène, 20 ans dans la journée du dimanche 27 août 2023. Dans l’unique chambre qui leur sert de logis de rechange, situé à l’un des étages de l’immeuble commercial de quatre niveaux dénommé «New Florida » et abritant au rez-de-chaussée un Snack-Bar-Dacing-Hébergement que la scène s’est produite. Selon, certaines indiscrétions, les filles sont recrutées dans un réseau de prostitution et de proxénétisme organisé autour des activités de ce lieu de la joie. Certaines sont affectées au service de tables et les autres sont des strip-teaseuses qui dansent nue pendant toute la nuit pour égayer les clients, mais aussi pour aller avec les clients intéressés et payant le tarif requis.
Une attraction particulière qui fait courir les couche-tard et fait de ce Snack-Bar-Dacing-Hébergement une destination très courue. Le propriétaire de l’immeuble serait aussi celui du Snack-Bar-Dacing-Hébergement. Polygame, l’une de ses épouses, serait la gérante du volet d’activité consacrée au proxénétisme desdites filles. C’est ainsi que l’une des chambres destinées à l’hébergement a été affrétée pour servir de logement dans la promiscuité abjecte de la dizaine de filles dont l’âge oscille entre 16 et 25 ans. Des filles qui ont l’obligation chacune d’attirer au moins une copine pour intégrer le club dans la plus grande discrétion. Ce qui oblige les filles encore pucelles de faire des fugues pour intégrer cette activité et y vivre dans cette communauté.
Une affaire de perte d'argent
Après une nuit bien agitée de samedi à dimanche, les filles vont se retrouver dans leur cagibi. L’une d’elle va déclarer avoir perdu une somme de 27 000 FCFA. Et va porter les soupçons sur Ngo Mahop Chimène. Une accusation que les autres vont corroborer sans avoir une preuve évidente. S’appuyant uniquement sur des soupçons et sur une stigmatisation qui faisait d’elle la première suspecte. Alors qu’elle clamait son innocence, ces accusatrices vont décider de lui arranger des aveux aux forceps. C’est ainsi que les accusatrices vont brandir une cuvette d’eau bouillante qu’elles menaçaient de lui verser si elle ne remettait pas l’argent perdu.
Sur ces entrefaites, pris de colère, une de ses collègues qui en avait certainement après elle, va bousculer cette eau à la grande stupéfaction des autres membres du club. Ngo Mahop Chimène va exploser en sanglot sous la douleur des brûlures. C’est alors que va s’organiser les secours pour la transporter rapidement à l’hôpital Général de Douala où elle a été admise sous soins intensifs au pavillon des brûlés. Pris aussitôt en charge, les nouvelles font état de ce que son corps réagit favorablement aux traitements, donnant espoir qu’elle pourra recouvrer la santé.
Plus de peur que mal, nous avions appris de source médicale que sa vie est désormais hors de danger. Un supposé bienfaiteur est allé la rendre visite et a remis une somme de 2 millions FCFA pour des soins que le patron du centre commercial « New Florida » avait déjà commencé à payer. Une enquête est ouverte, le propriétaire de « New Florida » et l’une de ses épouses sont en garde à vue. On apprend que c’est la débande au sein des membres du club de proxénétisme. Et les auteurs de cet acte aurait réussi à prendre la poudre la poudre d’escampette.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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