30 femmes et hommes ont été formés au management d’une micro-entreprise
- Mathieu Nathanael NJOG

- 27 avr.
- 5 min de lecture
ELLES CAMEROUN
L’Association féminine : ELLES CAMEROUN de concert avec le REDHAC a organisé du 24 au 25 avril 2025 à Douala sous le parrainage du Sénateur, Pierre Flambeau Ngayap, un atelier de formation sur le thème : « Le management d’une micro entreprise : accompagnement, technique et suivi ».

Dans le cadre du renforcement du rôle des clubs de paix pour l’autonomisation des jeunes (filles et garçons) et des femmes, l’Association : ELLES CAMEROUN a mis en place une série de formations en direction de ces derniers avec le soutien technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (UNDEF) dans le cadre du projet intitulé : « Promotion de l’engagement civique des jeunes et des femmes pour la démocratie et la consolidation de la paix au Cameroun ». C’est dans ce cadre que : ELLES CAMEROUN a organisé avec la collaboration du REDHAC, du 24 au 25 avril 2025 à Douala, un atelier de formation sur le thème : « Le management d’une micro entreprise : accompagnement, technique et suivi ». Cet atelier dirigé par l’expert Edmond Kuate à outiller de manière théorique sur les techniques et les outils de management d’une micro-entreprise, les jeunes (filles et garçons) et les femmes sur les métiers porteurs de l’économie locale et le management d’une micro-entreprise mais également d’échanger avec des professionnels aguerris afin de s’immerger dans le quotidien de celles et ceux qui, malgré les défis d’ordre conjoncturel réussissent tout de même à maintenir le cap.

Capaciter les jeunes et femmes sur l’entreprenariat
Le Sénateur, Pierre Flambeau Ngayap, l’un des co-PCA du REDHAC et parrain de cet atelier de formation sur le management d’une micro-entreprise va dire tout le bien de ces travaux de Douala. « Le fait qu’il soit axé sur les outils de gestion est un atout majeur, surtout que cela va faire de l’autonomisation économique des uns et des autres la fondation d’un avenir juste et équitable ». Il va profiter pour donner quelques prérequis pour se lancer dans l’entreprenariat : « Il faut se fixer un objectif et surtout une vision qui ne doit pas se projeter au-delà de 10 ans. Savoir faire la différence entre le compte de résultat, le bilan et le tableau de trésorerie. Mais aussi les conseils de toujours appliquer la théorie marketing des 4P : - Produit, Prix, Place, et Promotion ». Pendant deux jours, sous la houlette de l’expert Edmond Kuate, les participants ont suivi six modules sur : - l’entreprenariat, - l’élaboration d’un projet d’entreprise, - la gestion opérationnelle de la micro-entreprise, - la gestion financier et marketing, - développement durable, paix et résilience, - méthodologie pédagogique. Il s’agissait de « capaciter les participants sur ce que c’est que l’entreprenariat. Comment saisir et valoriser les opportunités, identifier et limiter les risques, et en faire un projet viable et fiable qui puisse devenir une entreprise réelle quel que soit sa taille », a indiqué Edmond Kuate.
L’expert d’ajouter : « Nous leur donnons des outils pour savoir aller du point A, qui est la création d’une entreprise jusqu’au point Z, qui est la pérennité de l’entreprise ». Et pour cause, les organisateurs se sont rendu compte que l’entreprenariat n’est pas très bien compris au Cameroun. Or, chacun de nous est à son petit niveau un entrepreneur. Seulement que pour que cela soit quelque chose de viable et de pérenne il faut pouvoir structurer. Ce qui permettre de résorber le taux de chômage qui caracole autour de 75% au Cameroun. Tout simplement en permettant aux jeunes d’avoir les aptitudes d’entreprendre pour s’auto-employer et à fortiori employer quelqu’un d’autre. Ce qui permettrait de créer de la richesse et contribuer à la croissance économique du pays. Les participants qui étaient majoritairement les femmes, venaient de tous les secteurs d’activités (formel, informel, libéral). « Ce sont des personnes qui ont déjà leur entreprise et à qui nous essayons de donner des capacités à pouvoir accroitre leur micro-entreprise et les moyens de pérenniser les activités génératrices de revenus (AGR) qu’ils ont déjà entreprise », a précisé Flora Pegguy Takam Ngangue, Directrice Exécutive de : ELLES CAMEROUN. Et de poursuivre : « Les femmes sont les couches les plus vulnérables, c’est pourquoi leur suivi est hyper important. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Notre objectif c’est que d’ici 2030 il y ait au moins 50% des femmes qui soient autonome ».

Suivi permanent
A cet effet, cet atelier formation s’inscrit dans la continue d’une précédente qui avait porté il y a quelques mois plus tôt sur les perspectives d’octroi des crédits avec la banque Acces. Ce qui appelle à un suivi permanant. Parce qu’il est question d’assurer leur réussite et d’inverser la courbe actuelle qui veut que dans une population où il y a 51% de femmes, seulement 15% des femmes sont autonomes. « Les femmes sont les plus vulnérables et le suivi est hyper important, nous n’avons pas le droit à l’erreur. Notre objectif, c’est que d’ici 2030, il y ait au moins 50% des femmes qui soient autonome. Et si nous ne les accompagnons pas, les partenaires ne vont plus nous faire confiance », soutient Flora Pegguy Takam Ngangue. Les participantes en sont conscientes : « Cette formation va être importante pour moi parce que cela va me permettre de lancer le projet d’une petite structure que j’ai en vue. Cela peut permettre que je contribue à me lancer dans l’entreprenariat, mais aussi, d’employer des Camerounais et ainsi résorber le chômage à mon niveau », affirme Mme Aichetou Makouet. Et l’Imam Mamadou Saley, Coordonnateur CERESOQUAR de Maroua de souligner que : « Au sortir de ce séminaire, je veux moderniser les activités que je mène et aider tous ces jeunes que nous encadrons dans l’économie sociale (Artisanat, textile,…) en leur apprenant comment booster leur sens de l’entreprenariat ».
Les participants pourront bénéficier des micro-crédits s’ils arrivent à maitriser tous ses enseignements. Ce qui va obliger aux organisateurs d’assurer un suivi pour les évaluer et s’assurer que leurs activités ont pu être viables. Les résultats visent à faire des participant(e)s des personnes aptes à gérer une micro-entreprise et à contribuer efficacement à l’économie locale, dans les domaines tels que : l’agropastoral (maraichage, élevage de porc et/ou de poulets etc.) ou l’économie numérique (infographie, développement web, maintenance informatique, Community management etc.) gage de la paix et du développement durable semblent être atteints. Ce qui permettra de s’arrimer aux objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 30 (SND 30) dont les quatre (04) piliers portent sur : - la transformation structurelle de l’économie nationale, - le développement du capital humain et du bien-être, - la promotion de l’emploi et de l’insertion économique et la gouvernance, - la décentralisation et la gestion stratégique de l’État, - le Cameroun devrait compter sur l’économie locale pour l’atteinte de son émergence tant souhaitée.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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