La BAD engage 1378 milliards FCFA pour la DSP 2023-2028
Le Document de stratégie pays 2023-2028 de la Banque africaine de développement accorde la priorité aux défis socio-économiques et sécuritaires
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) a approuvé récemment le Document de Stratégie Pays (DSP) 2023-2028 pour le Cameroun. Le portefeuille actif compte 23 projets à financer pour un montant global d’environ 2,12 milliards US (environ 1378 milliards FCFA). Le document se focalise sur deux domaines prioritaires : le développement des infrastructures pour la promotion de l’agro-industrie ; et le renforcement du capital humain et la gouvernance, en vue de l’amélioration du cadre institutionnel et des affaires.
Le secteur privé a été identifié comme acteur clé des projets financés par la BAD, en vue d’accompagner les efforts du gouvernement. De même, la priorité des investissements est accordée aux régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Est, plus ou moins détruites par des foyers des crises sécuritaires qui secouent le Cameroun, mais aussi ayant des lignes de frontières avec les pays voisins. L’objectif vise à favoriser un développement local plus rapide tout en visant l’intégration régionale.
Pour le DG de la BAD pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, cette DSP Cameroun de la BAD est un nouveau modèle de stratégie qui opère une double réorientation stratégique et opérationnelle. Il est claire que : «L’atteinte de ces objectifs permettra notamment d’accroître la production agricole ainsi que la transformation des produits agricoles. Elle contribuera en outre, côté transport, à améliorer le linéaire de routes pour faciliter l’accès aux zones de production, de transformation et aux marchés».
Le Document projette à terme une augmentation de la production de riz (de 0,5 à 1 million de tonnes) ; de bétail (de 13 à 15,5 millions de têtes) ; de la transformation de bétail en viande (de 52% à 60%) ; de noix de palme en huile (de 9% à 20%). Il est également annoncé, l’atteinte de 10 000 jeunes et femmes, dotés de compétences employables et une augmentation de nouvelles petites et moyennes entreprises créées par aux maximum 500 des jeunes et des femmes, y compris dans les métiers verts.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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