FECAFOOT - CTFP
A la suite de la suspension de Paul Mebizo’o au poste de Secrétaire général du Conseil Transitoire du Football Professionnel par le président de cette structure de gestion des championnats Elite on et Elite two, et le président de la Fécafoot sont dans la discorde.
Le président du CTFP, le Général d’Armée de 2è section, Pierre Semengue a signé la décision N°06 du 13 mai 2022 qui suspend de ses fonctions son Secrétaire général, Paul Mebizo’o aux motifs de : « de manquements grave à l’éthique et la déontologie ». Le même jour, il signe la décision N°07 nommant à titre intérimaire un nouveau Secrétaire général en la personne du Rév. Henri Bertrand Mballa Owono. Curieusement, le 15 mai, Paul Mébizo’o continue de signer des programmations de la phase retour des championnats Elite Two et le lendemain Elite one. Qu’elle n’est pas la surprise des acteurs du football de voir circuler parallèlement les mêmes programmations avec quelques légers changements mais signés par Paul Henri Mballa Owono. Aussitôt, le 16 mai 2022, le président de la Fécafoot entre dans la danse. Dans une correspondance datée du 16 mai 2022, il va évoquer la nullité de la décision de suspension en rappelant que « la Fecafoot reste la tutelle du CTFP et dont seule habilité à nommer les membres de cette commission ». Faisant allusion que tous les membres du CTFP sont nommés par une même décision. Et de repréciser qu’à cet effet : « De fait, le Secrétaire général en fonction reste Mebizo’o Paul conformément à la décision suscitée ».
En riposte, le président du CTFP va répliquer dans une lettre mesurée mais teintée d’une fermeté à la dimension du patriarche et de l’officier supérieur des armées hors hiérarchie. Il va d’emblée rappeler que le CTFP agit en qualité de Comité normalisation de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC). Par ailleurs, le CTFP qui est dans sa dénomination un Conseil Transitoire ne saurait être réduit dans l’esprit ou dans les faits en commission. Avant de poursuivre sur l’aspect juridique « qu’en droit administratif l’on distingue l’autorité de nomination et l’autorité utilisatrice. » Et d’ajouter : « Bien que la nomination du président et du Secrétaire général repose sur la même décision, il n’en demeure pas moins que le président exerce l’autorité sur le Secrétaire général, et a sur celui-ci un pouvoir de contrôle et de régulation ». Auquel cas, il n’y aurait pas hiérarchisation des pouvoirs et de responsabilité sur tous les autres membres. Ce qui conduirait à un capharnaüm où tous les membres se croient dévolus les mêmes prérogatives. Et de conclure que sa position est irréversible : « Au demeurant, qu’il me plaise de vous indiquer qu’une collaboration avec monsieur Mebizo’o Paul n’est plus envisageable de mon point de vue ».
Un conflit qui aura donné une opportunité idoine au président du CTFP, le Général d’Armée, Pierre Semengue de relever une des récriminations qui annonce une crise latente. Celle de l’autonomie de gestion. « L’autonomie administrative, financière et sportive promise depuis la mise sur pied du CTFP n’est toujours pas effective », relève-t-il. Avant de se montrer très coopératif si les rapports restent cordiaux : « Je vous affirme ma volonté de vous accompagner dans la réalisation de votre ambitieux projet de développement du football camerounais pour lequel vous mobilisez d’énormes ressources ». Une reconnaissance flatteuse, qui vient mettre les garde-fous afin que tous ceux qui espéraient profiter de cette échanges de courriers ne profitent pas pour mettre de l’huile au feu. Même si, il appert que si aucune partie ne met de l’eau dans son vin, la hache de guerre de la création du CTFP peut réveiller les vieux démons.
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