La diplomatie française veut voire claire sur la mort de Christian Hue
Retrouvé pendu au niveau des escaliers intérieurs de son domicile sis au quartier Nkongmondo dans le 1er Arrondissement de la ville de Douala, le Vice-consul Christian André-Marie Hue, par ailleurs Chef de la Chancellerie près du Consulat général de France à Douala continue de faire des vagues. Des experts français en criminologie sont en route pour le Cameroun.
Un coup de tonnerre assourdissant a retenti dans le ciel de la diplomatie camerounaise en général et de la ville de Douala en particulier. Dans l’après-midi, du vendredi 18 août 2023, le corps sans vie du Vice-consul Christian André-Marie Hue, par ailleurs, Chef de la Chancellerie près du Consulat général de France à Douala a été retrouvé accroché sur une corde au niveau des escaliers intérieurs de son domicile, sis au quartier Nkongmondo au lieu-dit Carrefour Eto'o dans le 1er Arrondissement de la ville de Douala. Aussitôt, les autorités administratives, consulaires et sécuritaires sont descendues sur les lieux pour constater d’eux-mêmes les faits d’une mort tragique qui restent troubles. Dans un communiqué laconique et teinté de suspicion publié sur son site internat, l’Ambassade de France au Cameroun déclare avoir «appris avec une profonde émotion la disparition brutale de M. Christian Hué, Chef de Chancellerie près le Consulat général de France à Douala, ce 18 août 2023».
Alors que les représentations diplomatiques françaises dans leurs multiples communiqués parlent tout simplement de : «Disparition de M. Christian Hué », sans évoquer la pendaison, des sources proches des fins limiers des services spécialisés des enquêtes scientifiques de la Division Régionale de la Police Judicaire affirme que la victime «a été trouvé pendu à son domicile». Et nous confie que : «Les Indices laissent croire qu'il s'agit d'un acte de suicide par pendaison». Toutefois, les mêmes sources précise que : «L'on cherche encore à comprendre ce qui aurait pu pousser ce diplomate de la soixantaine à se donner la mort ». Surtout qu’il n’aurait laissé aucun élément pouvant conduire à le mobil de son acte, s’il était avéré qu’il se serait vraiment donné la mort. C’est pourquoi, les autorités administratives et diplomatiques annoncent qu’une enquête est en cours, «afin de faire toute la lumière sur les causes et les circonstances de cet évènement tragique».
Devant cette circonstance trouble, plusieurs pistes sont évoquées par des rumeurs plus ou moins concordants. D’une part, l’on parle d’un réseau peu orthodoxe de délivrance des visas qui était entretenu par certains Camerounais dont on tait les noms avec des complicités internes. De fortes suspicions pèseraient sur le diplomate Christian André-Marie Hue, qui est mis à l’index comme étant au cœur de ce trafic. On parle de 466 visas délivrés dans des conditions d’étude très légères des dossiers des demandeurs. Ce qui serait à l’origine d’un audit commandité par l’Ambassade de France. La fermeture provisoire du Consulat Général de France à Douala pour quelques jours en témoigne. Et d’autre part, d’une affaire de mœurs qui aurait pris des allures de chantage d’une détention des vidéos compromettantes que proféraient ses petits amis. Ce aurait poussé le Vice-Consul Christian Hue au suicide par pendaison. Ce que la famille et la représentation diplomatique française au Cameroun ne veulent pas accepter. Il se susurre qu’elles soupçonnent que le diplomate aurait été tué, puis suspendu à une corde pour maquiller l’assassinat. C’est pour élucider tout cette énigme que l’on annonce des experts français en criminologie qui ont été envoyés au Cameroun par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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