CORNEILLE KOUNGOU RECONDUIT AVEC DEUX MISSIONS PRINCIPALES

SYNTIC

Le Congrès extraordinaire élective du Syndicat National Autonome des Travailleurs des Nouvelles Technologies de l’Information et la Communication s’est tenu le 16 décembre 2023 à Douala. Le Bureau exécutif a été renouvelé à plus de 90% avec un important rajeunissement qui prépare la relève du leadership syndical dans cette organisation.

Le Congrès extraordinaire électif du Syndicat National Autonome des travailleurs des Nouvelles Technologies de l’Information et la Communication (SYNTIC) tenu le 16 décembre 2023 à Douala a permis aux 35 des 50 délégués des 10 sections d’entreprises qui ont pris part aux travaux enrichis par des échanges sans concession et sans fioriture de parcourir la vie de cette organisation syndicale qui bat le pavé du dialogue social dans les entreprises du secteur des télécommunications où elle est fortement représentée. «Le SYNTIC est essentiellement représentés dans les entreprises du secteur des Télécommunications où nous sommes les leaders». Créé en avril  2013 avec les affiliés des sociétés Orange Cameroun et Camtel, le SYNTIC est après dix ans d’existence représenté dans plus dix (10) entreprises de ce secteur d’activités. A savoir : - Camtel, - Emploi service, - IHS, - Intelcia, - Nokia, - Inc Digital, - Orange Cameroun, - MTN Cameroun, -Nexttel, - Ericson, et  - Wive. Où il accompagne ses affiliés dans les multiples combats : Encadrement, Défenses des droits, Signature des conventions collectives d’entreprises, Assurer des formations avec les experts internationaux. Notamment SUD PTT, UNI Global Union, BIT, ACTRAV,...

Secoué par 5 ans de crises

Cette brillante croissance est fortement perturbée depuis 2019 par une frange des affiliés de la section de Camtel qui ont brillé par des actes délictueux et répréhensibles sur lesquels le président Corneille Koungou n’a pas transigé. Plongeant ce syndicat dans une crise qui a été émaillé par des batailles judicaires âpres qui conduit à la paralysie de son fonctionnement, du fait des scellés de ses comptes bancaires, a une tentative de contrôle du Syndicat par cette frange de frondeurs, et au final, à un schisme marqué par le départ de plusieurs camarades aussi bien des membres du bureau exécutif, des leaders syndicaux de la section d’entreprise de Camtel que des simples syndiqués. Ces derniers sont allés créer un syndicat d’entreprise au sein de Camtel. Ce qui a entrainé à une forte hémorragie. Le président était dans l’obligation de convoquer un congrès électif pour renouveler le Bureau exécutif. Il en a profité pour saluer «les camarades qui sont restés soudés face à la délation, l’arnaque, l’intimidation et l’arbitraire» dont on fait preuve des anciens camarades.

Mais aussi, on apprendra que le SYNTIC connait aussi des adversités de certains employeurs qui multiplient des intimidations sur leurs travailleurs en violations de la loi portant Code du travail et de la Convention 87 qui fait de l’adhésion à un syndicat, un acte non répréhensible. «Nous enregistrons des violations et intimidations lorsqu’il s’agit de l’appartenance à un syndicat. Les Conventions 87 et 98 de l’OIT sont violées de manière ostentatoire par beaucoup d’employeurs qui dirigent des multinationales. Pourtant ce sont des dispositions conventionnelles qui sont signées et ratifiées et par conséquence engagent la république du Cameroun», déplorera Corneille Koungou, le président réélu du SYNTIC. Pour autant, il garde la tête froide et continue à accompagner ses affiliés dans tous ces combats que le SYNTIC finit toujours par remporter malgré le temps que ces crises peuvent durer.

Sos le signe de la relève

Présidés par Mme Raymonde Efangon, les travaux du Congrès ont permis au renouvellement l’exécutif. «Le Bureau exécutif a été renouvelé à plus de 90%, pour un mandat de 2 ans avec un important ancre sur la jeunesse. C’est dire que la relève est en marche. C'était, cela l’enjeu fondamental de ce congrès extraordinaire», soulignera-t-elle. Et d’ajouter : «Nous espérons que ceux qui se sont engagés aujourd’hui porteront très haut les idéaux du SYNTIC. Nous nous en félicitions parce que pendant les travaux nous avons entendus des engagements très forts pris par les élus pour cette nouvelle mandature. Notamment, sur leur contribution efficiente et efficace sur la conduite des affaires du SYNTIC, en commençant par le président national qui est un hommes que nous nous réjouissons encore d’avoir permis nous pour nous abreuver de sa très grande expérience». Et de conclure : «Nous sommes pleinement satisfaits des travaux puisqu’ils se sont achevés par des résolutions essentielles pour l’avancement du SYNTIC».

Il s’agit de trois grandes résolutions : - Le renouvellement du Bureau exécutif pratiquement ; - Le déplacement du siège du Syntic de Yaoundé à Douala, ceci pour permettre de travailler en symbiose avec la majorité des entreprises au sein desquelles il est présent. Car, sur la dizaine de ces entreprises, seule une seule a son siège à Yaoundé; - La mission donnée au président de devenir de nous faire passer de syndicat national en une confédération. Les délégués au Congrès estiment qu’en dix ans, le SYNTIC a réalisé des résultats que plusieurs de centrales syndicales des travailleurs ne sont parvenues. Et qu’il serait temps d’avoir un statut qui permettrait d’aller défendre les intérêts de ce secteur d’activités dont la voix n’est pas suffisamment portée dans les instances décisionnelles. Surtout qu’il a été relevé que malgré le fait que ces multinationales, ont des responsabilités sociétales à faire respecter, plusieurs trouvent en l’Afrique en général et particulièrement au Cameroun, un terrain favorable pour ne pas toujours  respecter les engagements pris par la Maison-Mère au niveau de la  RSE.

Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com

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