Le SYNAFOC se propose de jouer les médiateurs pour réconcilier les acteurs
Avec la crise qui secoue à nouveau le football camerounais dans ses fondements, avec au menu les deux dernières décisions du Tribunal Arbitral du Sport rendues publiques le 15 août 2023, qui font planer la remise à plat de la situation de la FECAFOOT au 11 décembre 2021, le Syndicat National des Football du Cameroun exprime son désarroi..
La question n’a pas été élucidée lors de l’Assemblée générale ordinaire du Syndicat National des Footballeurs du Cameroun (SYNAFOC) tenue le 17 août 2023 à Douala. Le président National du SYNAFOC, Gérémi Sorel Njitap a avoué qu’aucun acteur lucide ne pourrait se réjouir de cette situation de crise qui secoue la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Dirigé depuis le 11 décembre 2021 par un de ses membres et par ailleurs une icône du football mondial, Samuel Eto’o Fils que l’organisation syndicale qu’il dirige a soutenu et voté. Allant même jusqu’à suspendre tous ceux de ses membres qui s’étaient mis en marge du mot d’ordre du SYNAFOC. C’est dire que de manière sibylline, le SYNAFOC se sent solidairement coupable d’un éventuel échec de l’exécutif actuel de la FECAFOOT qui avait été élu sur une note de grand espoir de voir le football camerounais retrouvé toute sa grandeur.
Espérant que les querelles de clochers et les batailles dans lesquelles cette fédération est empêtrée depuis sa création en 1959 et s’est accentué avec plus d’acuité depuis 1995 seraient un vieux souvenir au regard des engagements et des efforts du président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o Fils de rassembler tous les acteurs majeurs du football camerounais. Malheureusement, « le SYNAFOC constate que les démons de la division ont refait surface ». Et d’ajouter : «Le Cameroun est un pays de football, il ne peut pas tomber plus bas. Le monde nous regarde et le spectacle auquel nous assistons actuellement est n’ayons pas peur des mots, lamentable ! ». Soutenant que la division est nuisible au moins pour trois raisons : - elle empêche qu’on se penche sur les vraies problématique, - chaque acteurs se méfie des autres, et – elle est la meilleur prétexte pour ne jamais se remettre en question.
Le Président du SYNAFOC, Gérémi Njitap soulignera : « Eh oui, mes chers amis, lorsque nous sommes divisés, la tentation est grande de cultiver la petitesse, la pauvreté d’esprit, les coups bas… toute chose qui nous éloigne de nos objectifs », Avant d’annoncer que « le SYNAFOC est ouvert à un dialogue franc et respectueux avec toutes les parties prenantes de notre football ». Et de rappeler : «Sa disponibilité à collaborer avec toutes les parties prenantes qui le souhaite» pour travailler à un retour à la paix. Parce qu’au SYNAFOC, on est convaincu que seul le rassemblement de la famille footballistique est la condition sine qua none pour le développement du football camerounais. C’est pourquoi Gérémi Njitap de poser aux délégués la question de confiance : «Qui mieux que le SYNAFOC peut faire valoir la voix des footballeurs (euses) à la CAF et à la FIFA ? »
A cet effet, le SYNAFOC va révéler à ses membres qu’elle a proposé une plateforme digitale qui aurait permis de taire un pan important des divergences que connait le football professionnel camerounais. A savoir la question des arriérés des salaires, la non-justification des comptes d’emploi exigibles. Ce d’autant plus qu’elle est le fruit d’un investissement humain et financier pour apporter une solution aux quatre principaux points de divergences entre la Fédération, les clubs et les joueurs. Puisqu’elle permet de : - Evaluer le niveau de conformité des clubs par rapport aux lois et règlement de la FECAFOOT ; - Offrir aux clubs des outils de gestion administratives et sportives ; - Suivre et corriger les progrès à travers un tableau de bord ; et – Fournir des ressources documentaires utiles. Curieusement, proposée à la FECAFOOT, cette dernière n’a jamais donné suite.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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