ALLIANCE DES FORCES PROGRESSISTES
Dans la perspective des enjeux électoraux de 2025, l’Alliance des Forces Progressistes a pris les taureaux par les cornes pour faire une proposition à tous les acteurs de la scène socio-politique dans la perspective de construire un nouveau Cameroun dépouillé l’héritage colonialiste et qu’appliquent allègrement les néo-colonialistes au pouvoir.
Partant du constat que la société camerounaise subit actuellement d’importantes mutations socio-économiques, culturelles et politiques, l’Alliance des Forces Progressistes (AFP) est allée à la rencontre de la presse nationale et internationale le mercredi 26 octobre 2022 à la faveur d’une conférence de presse donnée par son président Cyrille Sam Mbaka qu’accompagnait pour la circonstance la Vice-présidente pour le Littoral, Mme Jeanne Louise Djanga. Elle va dans une éducation à la citoyenneté relever que «pour faire face à ces défis, l’éducation aussi bien académique que politique se voit conférer un rôle nouveau, que ce soit pour pallier aux faiblesses du système actuel et se projeter dans un futur proche afin d’inventer un Cameroun nouveau où tous ses enfants, du Nord au Sud, de l’Est et à l’Ouest, seront unis et regardant dans la même direction». Une œuvre titanesque alors qu’on est à moins de trois ans d’une échange capitale qui cristallise l’attention de tous les Camerounais (es) et charrient un frémissement aux allures de batailles politiciennes aussi bien pour la transition au sein du système au pouvoir que pour l’alternance dans une opposition camerounaise en panne de stratégie et de solution pour satisfaire aux aspirations de la majorité du peuple. Mme Jeanne-Louise Djanga pense que cela passe par la mise en place d’un Etat qui respecte quatre dimensions. Celle ayant une identité collective, celle étant régalienne et par ricochet qui est attaché à la souveraineté, celle ayant une indépendance économique, et celle où la primauté du droit est réelle. Mais alors, « pour que ces différentes dimensions d’un Etat soient efficaces, et garantissent à la fois équilibre et stabilité, il est absolument indispensable que toutes les dimensions soient présentes et respectées », soulignera-t-elle. Seulement, pour y parvenir dans le contexte camerounais, elle va indiquer que plusieurs questions s’imposent : - Comment mobiliser la société civile pour le changement ? - Comment informer les personnes pour les inciter à participer à la vie politique ? - Comment faire en sorte qu’elles interpellent elles-mêmes les Etats pour y parvenir ?
C’est pour répondre à ce questionnement que le Président national de l’AFP, Cyrille Sam Mbaka va lancer solennellement en cette circonstance un appel « à la mutualisons nos forces pour sauver notre Cameroun » afin que personne ne dise : « Je ne savais pas ! ». Déclarant de manière péremptoire que «La maison [NDLR : Cameroun] commune brûle ! On ne peut plus détourner le regard. Le plus dur reste à venir. Qu’il s’agisse des dysfonctionnements dans la gouvernance, de la crise sécuritaire ou économique, nous avons des problèmes à tous les étages ». Et de poursuivre : «Il faut se faire une raison d’agir et sortir de cette impasse». Parce qu’il pense que les Camerounais (es) sont à la croisée des chemins de l’histoire. Dans un contexte où nos insuffisances internes sont étalées au grand jour. A cet effet, cet acteur majeur de la Tripartite de 1991, ancien vice-président de l’UDC, ne trouve aucune autre solution qu’une synergie inclusive qui peut prendre la forme d’une conférence nationale, d’un dialogue national inclusif ou de toute autre appellation. Mais, il est convaincu qu’il faut que toutes forces vives nationales (politiques, intellectuels, société civile, autorités traditionnelles,…) s’unissent pour travailler ensemble pour donner au Cameroun une identité propre qui tire son essence des aspirations dépouillées des influences extérieures comme c’est le cas actuellement. Avec une administration qui n’est pas pensée par les Camerounais (es), un système éducatif qui n’est pas réaliste en ce qu’il ne tient pas compte de nos besoins de développement, un système économique qui n’appartient pas aux Camerounais (es), une histoire qui est dévoyée parce qu’écrit par les vainqueurs. « En d’autres termes, mutualisons nos efforts dans l’intérêt supérieur de la nation ! », Clamera Cyrille Sam Mbaka quasiment avec les larmes aux yeux. Avant d’ajouter : « Cette obligation historique devient chaque jour plus que jamais un devoir, une nécessité, un impératif qui nous amène à nous penser comme une nation avant tout. C’est donc un effort transpartisan, un appel de notre histoire commune ».
De sa solide expérience politique, il est convaincu que mutualiser, c’est reconnaître qu’on n’a pas la science infuse, qu’on a sa part de responsabilité dans notre lot de souffrance. Parce que reconnaîtra-il : «Nous avons tous échoué ». Loin de ce manichéisme qui consiste à distribuer les bons et mauvais points, mais à se mettre ensemble pour rechercher les solutions. Cet effort collectif invite et incite à l’humilité, à la tolérance et au partage. Autrement dit, ce sont les valeurs cardinales pour créer une dynamique populaire puissante capable d’insuffler à notre nation un nouveau souffle qui va s’adosser sur un modèle propre et robuste. Parce que l’AFP propose le consensus national pour construire un nouveau Cameroun dans l’optique de défaire les Camerounais (es) de l’héritage du poids colonial sur lequel ils ploient. Cela passe non pas seulement par la réforme du Code électoral, mais aussi par la réécriture de la constitution, la modification de la forme de l’Etat, l’Adoption d’une langue nationale comme 3è langue officielle, avoir un pouvoir parlementaire qui est indépendante du pouvoir exécutif,… Convaincue du génie camerounais et de sa capacité à produire des résultats exceptionnels dans une «Union-sacrée», Sam Mbaka soulignera avec emphase que : « C’est une solution exceptionnelle pour un nouveau départ, pour un nouveau contrat social ». Mais, alors, sera-t-il suivi dans un environnement où l’égocentrisme, l’égoïsme et le clientélisme ont pignon sur rue. Et où, l’opposition camerounaise ne fait rien pour tirer les enseignements nécessaires de ses cuisants échecs électoraux répétitifs afin d’opposer au pouvoir en place une stratégie efficace et efficience pour renverser la tendance. A défaut, le Président de l’AFP pense que le Président de la République en exercice, Paul Biya, qui célèbre bientôt ses 40 ans de magistrature suprême, est la seule personne qui peut, dans une volonté politique, apporter ce changement afin de léguer au Camerounais (es) avant de partir un pays adossé sur un libre blanc. Convaincu que « le contrat social et la légitimité de l’Etat ne peut faire l’objet d’une délégation»
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Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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