L'ONG 1MA va déployer 30 dans la ville de Douala pour sensibiliser et lutter contre les discours de haine
- Mathieu Nathanael NJOG

- 13 août
- 5 min de lecture
AMBASSADEURS DE LA COHESION SOCIALE
Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Jeunesse, l’ONG 1MA a organisé le 12 août 2025 à Douala avec le soutien financier de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme, un atelier de formation pour comprendre le lien entre les élections et la cohésion sociale. Thème choisi en prélude au déploiement des jeunes Ambassadeurs de la Cohésion Sociale sur le terrain dans la perspective de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.

La célébration le 12 août 2025 de la Journée Internationale de la Jeunesse (JIJ), placée sur le thème : « L’action locale des jeunes en faveur des objectifs de développement durable et au-delà » a été un prétexte pour l’ONG Un Monde Avenir d’organiser dans le cadre du projet …..financé par la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPMB) un atelier de renforcement des capacités des jeunes Ambassadeurs sur la cohésion sociale sur le thème : « Comprendre le lien entre les élections et la cohésion sociale ». En effet, dans l’ambiance de haute tension de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, l’ONG Un Monde Avenir compte déployer sur le terrain une trentaine de jeunes Ambassadeurs de la Cohésion Sociale sur le terrain afin de sensibiliser et apporter les éclairages aux citoyens sur la culture patriotique et civique pendant cette période charnière. Ceci enfin de susciter une participation active des jeunes et créer des conditions favorables pour une élection pacifique. Parce que dans cette effervescence politique, chaque entrepreneur politique ira de sa chapelle pour appâter cette jeunesse dont les derniers chiffres d’ELECAM sur le fichier électoral indiquent que les jeunes représentent plus de 50% des électeurs et par conséquence représente un poids électoral qui pourrait être décisif. Il a été question d’expliquer à ces jeunes Ambassadeurs l’attitude citoyenne que la jeunesse devrait adopter face aux enjeux et à l’intérêt de cette élection. Dans l’optique que la finalité soit la cohésion sociale. « Nous avons invité les jeunes à demeurer calme et responsable, consciencieux et promouvoir la cohésion sociale quel que soit les mouvements politiques. Sinon les gens viendront leur dire des choses non citoyennes et non patriotiques. Car, il ne faut pas qu’à cause des élections, la cohésion sociale que les jeunes avaient puissent être fragilisée. La vie doit continuer », Jacques Terrestra Nang, Délégué Régional de la Jeunesse et de l’Education Civique du Littoral. Cette formation a porté d’emblée sur la présentation de l’action a mené par les jeunes Ambassadeurs de la cohésion sociale à savoir : - Descente sur le terrain ; Distribution des supports de communication et couverture médiatique ; - Servir d’observatoire citoyens pour relever les discours de haine dans les émissions de grande écoute et réseaux sociaux, comme Facebook et WhatsApp..

Trois modules clés ont ponctué ce renforcement des capacités. Me Charlotte Tchakounté, Ambassadrice ONU de la Paix et Avocat au Barreau du Cameroun a dans le premier module : « Comprendre les liens entre les élections et la paix sociale », a permis à ses jeunes de saisir leurs missions et à appréhension la profondeur de leur responsabilité. Et partant de pouvoir identifier les vieillîtes de tensions potentielles afin de contribuer efficacement à promouvoir des dialogues constructifs visant à instaurer la paix et la cohésion sociale durant cette période électorale très sensible. Pr Nicolas Yebega dans le deuxième module : « Comprendre l'origine des peuples du Cameroun », consolider la paix et lutter contre le discours de haine s’est appesanti sur la richesse et la diversité culturelle du Cameroun dans le but de mieux faire comprendre l'histoire et les origines des différentes communautés, afin de monter que depuis l’origine de l’homme et malgré les cheminements migratoires, les Camerounais (es) sont Un. « La notion de vivre ensemble s'impose à nous définitivement. Dans ce vivre ensemble, il y a un mixage, un brassage. Est-ce qu'avec le mariage interethnique, avec le déplacement de la population, les installations à gauche ou à droite, quelqu'un peut dire qu'il peut enlever le sang et le temps ? Il n'y a rien de plus ». Par conséquence les Camerounais n’ont aucune raison de prêter leurs ouïes aux sirènes de la division. Parce que ces liens de sang qui unissent tous les Camerounais devraient être un vecteur d’unité nationale et y voir dans cette diversité une force. Parce que pour lui : « Le problème du Cameroun, ce n'est pas sa diversité ethnique. Le problème du Cameroun : C'est cette gouvernance qui fait qu'il y a une impression que certains vivent bien. Certains profitent plus des richesses du pays que d'autres. Finalement, il y a seulement deux ethnies. Celle des privilégiés, qui sont aux affaires, qui continuent à faire prospérer la famille, à se faire remplacer par leurs enfants. Et celle des pauvres, qui tirent le diable par la main et qui ont l'impression que c'est parce que le pouvoir ou le affaires sont confisquées par tel ou tel qu’elle n'accède pas au bien-être social auquel nous aspirons tous ».

Après un travail en atelier qui a conduit les participants à recenser les discours de haine et discours tribaux et d’apporter des réponses pour les combattre, Philipe Nanga, le Coordonnateur de l’ONG 1MA et ci-devant Educateur aux Droits de l’Homme et à la Citoyenneté a clôturé avec le troisième module : « Citoyenneté et initiation aux techniques d’animation et à la mobilisation des public ». Il en a profité pour renforcer leur capacité sur la notion de citoyenneté. Tout en leur rappelant que la citoyenneté est définie comme l'ensemble des droits et des devoirs qui lient un individu à la société. De ce fait, les citoyens ont le droit de participer à la vie politique et sociale de leur pays, mais ils ont également le devoir de respecter les lois et les institutions. Par conséquence, ils doivent cesser d’être utilisé comme du bétail électoral par des vieux et vieillards, très souvent qui n’ont pas leur niveau intellectuel, mais qui se servent de leur surface financière pour en faire des cobayes le temps de satisfaire leur ambition. Par ailleurs, sur les techniques d'animation les jeunes Ambassadeurs de la Cohésion doivent être capables de communiquer de manière claire et efficace, de créer un climat de confiance et de respect, et de favoriser la participation active des citoyens. Le Délégué Régional de la Jeunesse et de l’Education Civique du Littoral, Jacques Terrestra Nang a salué cette initiative et dit son plaisir d’apporter sa modeste contribution à sa réussite : « C’est notre devoir d’apporter notre aide à l’Ong Un Monde Avenir qui a pris cette initiative d’organiser un atelier de renforcement de capacité sur les élections et la cohésion sociale en cette Journée Internationale de la Jeunesse qui permet d’implanter dans la vie des jeunes des éléments contextuels qui leur permettront de se comporter comme des citoyens civiques et patriotiques pendant cette période charnière ». Il faut dire que ce projet financé à cinq (05) millions de francs CFA, par la CNPBM, se veut être un pilier de lutte contre les discours de haine et la xénophobie dans un monde où les mots ont un pouvoir immense. Ils peuvent construire des ponts ou ériger des murs. « Notre mission, à travers cette initiative, est de veiller à ce que nos expressions, tant dans l'espace public que numérique, soient des vecteurs de paix et de compréhension mutuelle », a souligné Alexis Claude Ebondje, Chef d’Antenne Littoral de la CNPBM. Ey de poursuivre : « Je voudrais également exprimer ma profonde gratitude, pour cette fructueuse collaboration qui nous réunit aujourd'hui en tant que partenaire de ce projet qui témoigne de la confiance placée en notre institution et de la reconnaissance de notre engagement pour la cohésion sociale au Cameroun ». Un partenariat qui traduit la reconnaissance du travail abattu par les pouvoirs publics. Le Coordonnateur de l’ONG 1MA va préciser que c’est le premier financement national que son organisation bénéficie sur le plan national. Il espère à cet effet qu’il sera fructifié, consolidé et revalorisé car le chantier est énorme.
Mathieu Nathanaël NJOG
Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun
www.lecanardlibere237.com
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