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LA CAMEROUNAISE CHANTAL KAMBIWA PORTÉE AUX COMMANDES

INTERNATIONALE SOCIALISTE


Lors du Premier Conseil du nouveau président de l’internationale Socialiste tenu le 24 février 2024 à Madrid, la Camerounaise Ma’afeu Kambiwa Chantal, par ailleurs Vice-présidente de l’Internationale des Femmes Socialistes, vient d’être plébiscitée au tout nouveau et prestigieux poste de Coordonnatrice Générale de l’IS. Une victoire qui concourt au rayonnement du Cameroun à l’internationale.




Présidée par le Président de l’Internationale Socialiste (IS), Pedro Sánchez, ci-devant Premier Ministre espagnol, et Secrétaire général PSOE, le premier Conseil de l’IS qui regroupait tous les représentants des partis politiques membres des pays du monde  tenu le 24 février 2024 à Madrid en Espagne a porté la Camerounaise, Ma’afeu Chantal Kambiwa au nouveau et prestigieux poste de Coordonnatrice Générale de cette organisation politique internationale qui regroupe la majeure partie des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes du monde, ainsi que certains démocrates. Elue à 51 voix sur les 54 votants, dans un vote de confiance après avoir été présentée à la surprise générale par le Président de l’IS, Pedro Sanchez, elle devient la toute première personne a occupé ce poste qui en fait d’elle la deuxième personnalité de cette organisation. Poste créé à la suite des nombreuses réformes proposées par le Groupe de travail mis en place après le Congrès de 2023 et adoptées en début de séance de ce Conseil. «Lorsque je partais du Cameroun pour participer à ces assises, je ne savais pas qu’il y avait ce poste à pouvoir et je n’avais aucune ambitionne», a déclaré Chantal Kambiwa. Et de poursuivre : «Ce trophée honore mon pays, le Cameroun, c’est pourquoi, je suis revenu précipitamment vous l’annoncer avant de retourner immédiatement à Madrid où j’ai déjà pris fonction après avoir été installée le même jour».

En d’autre temps, on saluerait la victoire de la diplomatie camerounaise. Malheureusement, cet exploit n’a bénéficié ni le soutien du Gouvernement camerounais, ni d’un parti politique socialiste camerounais, en l’occurrence le Social Démocratic Front (SDF), qui était absent et dont elle n’appartient plus depuis son auto-exclusion à la veille du dernier Congrès électif du SDF du 28 octobre 2023. En revanche, les compétences avérées et éprouvées de l’heureuse élue ont prévalues. Elle, qui est aux instances dirigeantes mondiales de cette organisation internationale depuis plus d’une quinzaine d’années, notamment comme Vice-présidente de l’Internationale des Femmes Socialistes (IFS) qu’elle occupe pour un troisième mandat consécutif. Mais aussi, pour la qualité du travail abattu dans les différentes instances et dans le Groupe de travail mis en place par le président Pedro Sanchez après avoir constaté les défaillances affichées au Secrétariat général que dirigeait, la Ghanéenne, Benedicta Lasi, pourtant élue avec Pédro Sanchez au 26è Congrès de l’Internationale Socialiste qui s’était tenu du 25 au 27 novembre à Madrid, en Espagne avec la participation de plus 450 personnes et de près de 100 délégations venues de tous les continents. Parmi les participants se trouvaient des Chefs d’État et de Gouvernement, des leaders de parti ainsi que des personnes spécialement invitées.

Autant d’atouts qui cadraient avec le profil défini pour ce très stratégique poste. «Mais aussi et surtout pour avoir bénéficié du soutien du Tchadien, Saleh Kebzabo, Président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste, qui a tenu à ce que ce poste reste en Afrique», reconnait-elle. Preuve s’il en était besoin de rappeler que la tâche est exaltante et les enjeux sont énormes pour la toute première Coordonnatrice Générale de l’IS. Surtout que le président Pédro Sanchez a placé son mandat sur le signe du «Socialisme qui gagne». C’est dire qu’elle a la lourde tâche d’implémenter les orientations définies par les délégués lors du derniers Congrès. Entre autre, qu’il est importance pour l’Internationale Socialiste de renforcer des démocraties face à la montée du populisme, de l’autoritarisme et des conflits dans un monde en constante évolution. De mettre l’être humain doit être au cœur des projets pour défendre les valeurs et principes communs. A une plus grande solidarité de la communauté social-démocrate internationale. Et en Afrique, il a été rappelé que le continent est depuis longtemps en proie à des conflits exacerbés par les enjeux auxquels la région doit faire face tels que l’insécurité alimentaire, les effets des changements climatiques et la prolifération des armes.




Au sortir du dernier Conseil, les délégués pays ont déjà porté sur la table des dossiers importants et urgents. C’est le cas, du président du Comité Afrique de l’IS, Saleh Kebzabo qui a posé le problème de la démocratie en Afrique au regard de ce que plusieurs présidents des pays africains issus des partis socialistes ont été renversés ces derniers temps par les coups d’Etat. Mais aussi, le Président de la RDC, Félix Tshisekedi qui a porté la question de crise avec le Rwanda et dire qu’il attend de l’IS des résultats diplomatiques afin d’éviter une guerre régionale à l’Est de la RD Congo où sévit le M23 dont on soupçonne le Rwand de soutenir. En somme, elle devra avoir comme objectif, la volonté de continuer à forger la voie de la social-démocratie, à ériger des mécanismes qui protègent tout le monde, à renforcer nos institutions démocratiques, à garantir l’égalité hommes-femmes et les droits des femmes, et à protéger les droits humains et les libertés dans le monde entier. Des combats qui sont siennes depuis des années au regard de son engagement sur le plan national. Où, elle a été pendant une vingtaine d’années membre du Comité Exécutif National et membre de la Commission des Affaires Etrangères du SDF. Et est Consultante genre, spécialisée dans l’analyse de la prise en compte des femmes et du genre dans les programmes de développement nationaux. Depuis quelques années, elle est promotrice de l’Ong Servitas Cameroun, qui a un statut consultatif auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC). Elle est membre de la Plateforme des Organisations de la Société Civile (PLAFOSIL) et membre du Groupe Consultatif de la Société́ Civile Camerounaise auprès d’ONU Femmes. Mais également Vice-présidente de la Commission des Nations Unies sur le Statut de la Femme Section Afrique.









Mathieu Nathanaël NJOG



Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun


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