La jeunesse du Mbam et Inoubou exige un contrat social au Président Paul Biya
- Mathieu Nathanael NJOG

- 7 sept.
- 8 min de lecture
MEMORANDOUM
Mus par l’idéal de l’unité nationale, que le Cameroun reste un et indivisible ;
Considérant que les camerounais du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest restent égaux en droits et en devoirs ;
Convaincus que l’Etat camerounais reste l’unique garant de la sécurité de tous les camerounais sans distinction aucune ;
Résolument convaincus du bien-fondé de cette démarche ;
Soucieux d’accompagner et de protéger la devise de notre cher et beau pays.
Nous décidons de soumettre un mémorandum de la jeunesse du MBAM et INOUBOU pour un réel contrat social.

OBJET : MEMORANDOUM DE LA JEUNESSE DU MBAM ET INOUBOU POUR UN REEL CONTRAT SOCIAL ADRESSE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN, CHEF DE L’ETAT ET PERE DE LA JEUNESSE CAMEROUNAISE.
ETATS DES LIEUX
Après plusieurs décennies d’aliénation, de marginalisation et d’instrumentalisation, aussi bien par une minorité » d’élites autocritiques, foncièrement égoïstes et népotistes, que par une politique gouvernementale partiale et discriminatoire ».
La jeunesse du Mbam et Inoubou revendique résolument un changement substantiel de ses conditions de vie, et la prise en compte réelle de ses potentiels et forces dans la marche de la nation en termes de représentativité et de sa participation aux pouvoirs décisionnels et orientations stratégiques qui déterminent son avenir dans la nation. Lassé d’être confinée au rang de « figurants » par les politiciens pour qui elle n’existe qu’en période électorale, abandonnée à son triste sort à la solde des maux sociaux devenus pour la plupart endémiques, dont précarité, fléaux divers, insécurités, injustices sociales, chômage.
La jeunesse du Mbam et Inoubou s’insurge vertement contre une volonté pétrie de cynisme, qui obscurcit funestement son avenir, condamnant ses aspirations légitimes à des incertitudes des plus dommageables de sa raison d’être citoyenne !!!
Agissant par affinités claniques, les politiciens et « Elites » du Mbam et Inoubou sont désormais obsédés par le souci de pérennisation de leurs intérêts personnels, au détriment de la jeunesse assignée en prédiction.
La majorité démographique dont ils se réclament, pourtant représentants et interlocuteurs auprès d’un pouvoir central qui semble s en accompagner fort bien.
Voilà qui fonde une crédibilité qui n’en est pas une ; déconnectés des réalités quotidiennes des populations en général et de la jeunesse en particulier, ils doivent leur hégémonie aux manipulations, intimidations, chantages achats de consciences pour citer leurs exactions des plus courantes.
ANALYSES
A l’évidence, la paupérisation de la jeunesse du Mbam et Inoubou est une volonté entretenue par une catégorie d’individus sans scrupule et sans état d’âmes, réduisant la jeunesse par pans entiers à l’humiliation, à la mendicité et à l’avilissement des plus criards.
C’est clairement à dessein que ces « Elites » ne pensent généralement pas à la promotion de l’éducation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (radio, télévision, internet), et de la santé dans leurs localités d’origine.
Conséquence, la jeunesse du Mbam et Inoubou fait office des citoyens de seconde zone auxquels sont réservés les tâches les plus minables et déshonorantes pour les plus résilients nous pouvons en citer des pousseurs, vendeurs à la sauvette, gardiens, ferrailleurs, moto mens, chargeurs de sable, et pour les plus faibles, ils se livrent à la consommation des stupéfiants ;car VOLTAIRE ne disait-il pas ? : « Le travail éloigne de nous trois grands maux à savoir :le vice ,l’ennui et le besoin », l’absence de tout ceci alimentant comme par ricochet les préjugés les plus tenaces dont font l’objet les jeunes du MBAM ET INOUBOU.
Que de destins broyés, fauchés, frustrés sur l’autel d’intérêts hostiles aux valeurs de la république nuisible aux aspirations communes de l’unité nationale et du vivre ensemble ; voilà Monsieur le Père de la jeunesse camerounaise, le sort qui est réservé à la jeunesse du Mbam Inoubou ; quand on ne finit pas en patte sur du goudron parce qu’écrasé par une voiture en désespoir de cause.
Plus que jamais, les jeunes du Mbam et Inoubou veulent absolument rompre avec le stéréotype de va nu pieds et laissés pour compte, littéralement passés, au compte de pertes et profits dans leur propre pays !
Ils aspirent impérativement à un épanouissement holistique et une participation équitable à tous les niveaux de la gouvernance, de l’économie, de l’éducation, des événements culturels.
INITIATIVES GOUVERNEMENTALE BIAISEES DANS LE MBAM ET INOUBOU
L’Etat s’est engagé par lui-même devant tous les citoyens sans distinction aucune, dans la mise sur pied de la politique nationale de la population, actualisée en 2022 avec la participation de toutes les couches de la société camerounaise.
Aussi faut-il le rappeler ici, le but visé par cette politique est :
« D’améliorer le niveau et la qualité de vie de la population dans le cadre d’un développement durable, en conformité avec la dignité humaine et les droits fondamentaux de l’homme, assurant notamment l’adéquation entre la croissance démographique et les ressources disponibles et accessibles. »
- Améliorer l’état de santé de la population en général, en particulier la santé des mères et enfants
- Promouvoir l’éducation de base, notamment celle des filles, renforcer la lutte contre le chômage, promouvoir l’égalité et l’équité entre les sexes etc...
Cependant, en dépit de la publication d’objectifs louables et la mise sur pied de plans d’aides sporadiques, la jeunesse du Mbam et Inoubou présente les performances aussi inquiétantes qu’alarmantes : Plus de 60% de ménages vivent avec moins d’un dollar par jour.

ELITES PREFABRIQUEES ET SES CONSEQUENCES
L’échec des actions et des politiques gouvernementales dans le Mbam et Inoubou est dû à l’éloignement, la déconnexion voire à l’indifférence des « élites » et à l’insensibilité du pouvoir central vis-à-vis des cris répétitifs de la majorité opprimée, paupérisée et muselée.
Les élèves des écoles maternelles, primaires et secondaires sont dans le bon nombre d’établissement ou indiqués comme tels, logés à la solde des intempéries avec des enseignants en majorité volontaires, payés par les parents ; les bibliothèques, laboratoires, et salles de travaux pratiques restent un luxe dans cette partie du pays.
L’entrée dans les grandes écoles de formations reste l’apanage de certaines familles, clans et pontes établis depuis les indépendances. Cette ségrégation produit et met en contraste au quotidien la pauvreté aigue et permanente de l’écrasante majorité des populations en pertes de repères, que cotie l’opulence démesurée d’une minorité à la véracité de criquets pèlerins.
Pendant que les hôpitaux de références se marchent les uns les autres dans certains chefs-lieux de départements, Bafia reste l’ombre de lui-même ; les hôpitaux et centres de santé font face à un déficit criard en personnel et connaissent des ruptures fréquentes en médicaments de base.
Une grande partie de la population en général et les femmes, enfants en particulier doivent parcourir de longues distances pour espérer bénéficier des soins primaires.
Par ailleurs, l’exode rurale massif des jeunes du Mbam et Inoubou vers les centres urbains à l’instar de Douala et Yaoundé observé ces dernières décennies ,est l’une des manifestations logiques du malaise et de la misère dont ils sont victimes dans leurs terroirs ;peu d’opportunités de formation, peu d’emplois, manque de possibilités de divertissement holistique des jeunes du Mbam Inoubou n’est pas pris en compte dans les préoccupations des « élites » et du pouvoir central sponsorisant à grands frais et laxismes leurs errances.
CONSTATS ET RESSENTIS
De telles situations ne font qu’accroitre la frustration au sein de la jeunesse du Mbam et Inoubou trahie par leurs « élites » que par le pouvoir central ; Car même quand elle est compétente, elle reste à tous les niveaux mise à l’écart dans la magistrature, dans l’administration centrale et locale, dans l’armée, dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, pour ne citer que ces secteurs.
Les recrutements, les appels à candidature et nominations se trament dans les réseaux informels népotistes, clientélistes et élitistes au détriment de la majorité des jeunes méritants, talentueux, travailleurs, ambitieux et patriotes.
L’agriculture est restée rudimentaire depuis toujours avec autant de terre arable ; toutes les recherches avérées menées par les étudiants de la grande école « FASA » pour la transformation sont restées dans les archives.
Les projets et initiatives gouvernementaux en faveur de la jeunesse du Mbam et Inoubou annoncés à grands renforts de sons et trompettes, n’ont jusqu’ici été accessibles qu’à une certaine classe de personne « privilégiée » pour les résultats dérisoires sur le terrain.
ATTENTES URGENTES
De ce fait :
Nous refusons l’instrumentalisation des jeunes du Mbam et Inoubou.
Nous ne voulons plus des leaders prédateurs, capteurs de fonds publics à des fins personnelles et népotistes.
Nous voulons le changement avec les moyens et les politiques légaux et équitable, gages de la réussite pour tous les jeunes sans discrimination quelconque
Nous voulons la création et l’accompagnement urgente d’une classe nouvelle, classe de jeunes aux valeurs universelles basées sur le travail, la compétence, le sens de l’éthique, le souci
de l’intérêt collectif, le respect des valeurs républicaines et d’un patriotisme certain.
Nous voulons que toutes les sensibilités sociologiques soient prises en compte dans toutes les décisions de nomination, de recrutement, de promotion et ce, sur la base d’une politique volontariste et progressiste résolument établie et mise en oeuvre à tous les niveaux décisionnels.
Nous voulons qu’une action gouvernementale forte soit mise sur pied afin que l’éducation publique de qualité sans frais reste un droit pour tous les jeunes camerounais sans distinction.
Nous voulons que la santé de qualité soit disponible et garantie à tous.
Nous voulons que la sécurité soit garantie et reste le socle du développement pour tous.
Nous voulons que l’Etat mette sur pied une politique véritable d’insertion des jeunes déscolarisés.
Nous voulons que l’Etat forme des jeunes prisonniers et finance leurs projets à la sortie de prison pour une réinsertion sociale.
Nous voulons que le train de l’émergence démarre et arrive avec la jeunesse du Mbam Inoubou.
ACTIONS LOCALES, FUTURES ET SANS PREAVIS QUELCONQUES
Il va sans dire qu’en situation de détresse, acculée à la dérive et à l’avilissement, la jeunesse du Mbam Inoubou fait désormais face à elle-même, décidée à assumer par elle-même son propre destin dans l’esprit de ses aspirations légitimes. Elle unira ses forces pour barrer massivement la voie aux soi-disant « élites » et pontes qui ont tant maintenu la masse en état de paupérisation aigue, humiliante et deshumanisante depuis des décennies.
Aussi, n’entend-elle plus jamais les recevoir et prêter le flanc pour quelques raisons que ce soient, car l’heure du réveil a plus que jamais déjà sonné, et c’est bien de son destin qu’elle en sera désormais résolument maitresse.
Du reste, elle exige un plan de développement d’urgence budgétisé, porté par une commission d’interlocuteurs fiables, basé sur la redynamisation des neufs (9) points ci-après :
L’éducation et la santé
L’agriculture et élevage
La sécurité
Les infrastructures (culturelles et sportives …etc.)
La prise en compte de toutes les sensibilités sociologiques de la jeunesse du Mbam et Inoubou dans la gouvernance centrale et dans les entreprises dites publiques
Avoir au moins un député titulaire jeune sur les 03 que regorge notre département
Avoir 03 Maires titulaires sur les 09 existants dans notre département
Une véritable représentativité des jeunes du Mbam et Inoubou au conseil régional du Centre.
Création d’une entreprise agro-pastorale dans le Mbam et Inoubou.
Ces actions devront arrimer la jeunesse du Mbam et Inoubou afin de garantir les idéaux de paix, de justice et d’équité dans notre cher et beau pays ; elle saura en juger, bien entendu, cartes sur table et sans compromis.
PIECES JOINTES :
-listes des signataires du mémorandum
MOTIF : POUR ACTION
Ampliations :
Ministre, Chef du Gouvernement
d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République
Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République
de l’Administration Territoriale
de la Région du Centre
du Département du Mbam, et Inoubou
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