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LE CAMEROUN A SON SALON INTERNATIONAL DE L’AUDIOVISUEL

SINAC 2023


Du 17 au 24 juin 2023, Douala accueille au Parcours Vita, la 1ère édition du Salon International de l’Audiovisuel du Cameroun. Avec comme Marraine Denise Epote epse Durand, le SINAC sera la destination privilégiée par excellence des amateurs et professionnels de tous les métiers dudit secteur. Cette initiative de Yolande Bondjong, promotrice de l’Agence Maraboo, et de la chaîne SUN + TV, la première Web TV 100 % divertissement, se veut une contribution efficace et efficiente pour booster quantitativement et qualitativement la production audiovisuelle en Afrique centrale.

Après « Les Ecrans Noirs » de Bassek Ba Kobhio, qui se sont illustrés comme un festival de référence du cinéma africain fondée en 1997, il a fallu attendre 34 ans pour qu’une jeune dame dynamique et passionnée, Yolande Bodiong, prenne l’initiative courageuse, d’organiser dans un concept novateur le premier Salon International de l’Audiovisuel du Cameroun (SINAC). La 1ère édition se tiendra du 17 au 24 mai 2023 au Parcours Vita de Douala sur le thème: «Audiovisuel en Afrique: entre enjeux et jeux des acteurs, quelles stratégies et synergies pour une Afrique audiovisuelle compétitive à l’ère du digital». Ce sera aussi l’occasion d’honorer les pionniers de l’audiovisuel au Cameroun. L’annonce a été faite lors de la conférence de presse organisée le 17 mai 2023 à l’Hôtel Krystal Palace. Malgré le temps très court et les annonceurs qui traînent encore le pas, l’engagement et la détermination du Comité d’organisation est de faire de ce Salon, la première véritable plaque tournante du donner et du recevoir dans le secteur de l’audiovisuel en Afrique centrale. Dans un environnement où le paysage audiovisuel africain et camerounais connait une croissance exponentielle avec une pléthore de producteurs, éditeurs, câblo-opérateurs, opérateurs satellitaires et les métiers connexes qui tiennent le pavée, le SINAC veut se positionner «comme le premier véritable marché des métiers de l’audiovisuel en Afrique centrale», déclare Yolande Bodjong, la promotrice. Avec les vocations et emplois que ce secteur offre, avec les avancées technologiques, à l’instar de l’entrée de l’intelligence artificielle générative, il devient urgent pour les acteurs du secteur de l’audiovisuel africain en général et singulièrement camerounais de réfléchir ensemble afin de trouver des solutions efficaces et efficientes pour devenir et rester compétitifs. « C’est dire, si nous sommes en plein dans une problématique transversale de tous les métiers de la communication et de l’audiovisuel », reconnait Mireille Fomekong, patronne de l’Agence de Conseil et Communication Ascèse.


Un rendez-vous du monde l’audiovisuel

Elle souhaite vivement que ce Salon soit « à la fois un espace d’échange et de partage, mais aussi et surtout pour nos chaînes de télévision, un espace pour nouer les compagnonnages avec d’autres chaines africaines afin de s’améliorer qualitativement. Je pense notamment à ceux qui sont au Nigéria, pays très voisin, mais tellement en avance sur nous, pas seulement en matière de production, mais aussi de contenus de qualité de plateaux, de gestion et de travail ensemble. Ce que nous ne savons pas faire ensemble ». Or, le Cameroun à défaut d’être une terre de grandes productions est une terre de grande consommation des productions audiovisuelles. C’est pourquoi, Bertrand Didier Bougha, présentateur désigné du SINAC 2023 indique que l’objectif de ce Salon est « d’inverser la tendance en faisant du Cameroun, le hub en Afrique centrale de la production audiovisuelle». Parce que le SINAC, avec 240 stands construit sur une superficie de 3000 m2 pour des expositions, des savoir-faire des métiers du secteur de l’audiovisuel, de la valorisation et de la visibilité pour les entreprises, ne sera pas simplement une Salon d’exposition et de découverte, mais c’est un vrai moment de partage où chaque participants devra gagner, de manière qu’ils repartent de là, plus capacité, plus outillé, afin de pouvoir améliorer la production locale, à mieux chercher des financements, pour pouvoir atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. A savoir : - Faire du Cameroun le principal hub de l’audiovisuel en Afrique centrale, - Faire découvrir et valoriser les métiers de l’audiovisuel, - Permettre aux professionnels de l’audiovisuel camerounais d’apprendre des expériences des autres et se professionnaliser davantage, - Créer le marché audiovisuel le plus prisé en Afrique, pour favoriser la vente, l’achat, la distribution des contenus, - Favoriser les échanges entre professionnels et acteurs de l’audiovisuel en Afrique centrale. Mieux, « en ramenant des contenus qui renvoient à nos cultures, qui nous permettent d’avoir ce que nous souhaitons pour le Cameroun d’aujourd’hui et de demain. Mais évidemment que cela soit des produits compétitifs, des produits de qualité », précisera Bertrand Didier Bougha.


Contenus alléchants

Pour y parvenir, le SINAC aura au programme pendant 08 jours : - La grande cérémonie d’ouverture placée sous le haut patronage du Ministre de la Communication ; - des conférences avec les thématiques qui porteront sur la question : - des financements, - l’employabilité dans le secteur audiovisuel, - des droits et de la piraterie qui est une véritable gangrène dans ce secteur, - du digital, notamment la problématique des nouvelles technologies, du branding; - des masters classes pour les amateurs sur la gestion de l’image, des décomptes, de l’éclairage, de l’écriture des synopsis et des scénaris, de la présentation pour savoir comment captiver et séduire le téléspectateur, de comment faire de son programme télévisé un succès ; - des journées à thème avec des experts sur des innovations, des découvertes pour d’échanges d’expériences et de capitalisation d’opportunités de partenariats ; - des émissions en live tous les jours, des prestations scéniques, des prises de rendez-vous avec les professionnels (Producteurs, Diffuseurs, Distributeurs, Câblo-opérateurs, Cineastes...) et des acteurs (Entreprises publiques et privées, Organisations internationales) de l'audiovisuel du Cameroun, de l’Afrique et du monde ; - et pour la fin une soirée de clôture. La Directrice Marketing et Commercial du SINAC, Audrey Njoya de conclure que : « S’il est vrai que le secteur de l’audiovisuel rencontre beaucoup de difficulté, on n’est bien d’accord que l’Afrique a du potentiel. Nous sommes convaincus qu’en nous mettant ensemble professionnel et acteur de l’audiovisuel, nous pourrions faire bouger les lignes ». En somme, le SINAC se veut l’occasion pour tous ceux qui sont dans l’audiovisuel, pour le public camerounais et toutes les entreprises de venir et marquer les esprits mais surtout de faire de très bonne affaire.


Mathieu Nathanaël NJOG



Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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