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LE NOUVEAU DG, BLAISE MOUSSA ARRIVE DANS UN CONTEXTE DIFFICILE

CAMWATER


Une session extraordinaire du Conseil d’administration de la Cameroon Water Utilities s’est tenue le 30 septembre 2022 à l’immeuble siège de Douala-Bonapriso aux fins de désigner une nouvelle équipe dirigeante. 48 heures plus tard, le préavis de grève lancé par les syndicats du secteur a été levé contre une promesse de déblocage de 500 millions FCFA pour éponger une partie de leurs revendications.



L’ancien Directeur général de Cameroon Water Utilities (Camwater), Gervais Bolenga était absent de la session extraordinaire du Conseil d’Administration tenue de manière express le 30 septembre 2022 à la salle de conférence de l’immeuble siège. Selon, certaines indiscrétions, l’ex-Dg a été interpellé dans des conditions ignominieuses au niveau de la ville d’Edéa la veille, alors qu’il se rendait à Yaoundé. Depuis, lors, il aurait été conduit manu militari à Yaoundé où il a été mis aux arrêts. Dit-on, il serait poursuivi pour des détournements de deniers publics. Mais, s’il y a une récurrence, c’est que l’ex-DG de Camwater, Gervais Bolenga et son équipe n’ont pas pu satisfaire à la demande de l’approvisionnement en eau potable dans les villes urbaines et péri-urbaines. Les robinets des quartiers des grandes métropoles comme Yaoundé et Douala restent régulièrement à sec et souvent pendant plusieurs semaines. La Camwater, concessionnaire de l’Etat du Cameroun en matière de production, distribution et commercialisation de l’eau potable dispose jusqu’ici seulement d’un peu plus de 500 000 abonnés. Très faible dans un pays de près de 30 millions d’habitants. Et gère 116 centres équipés, 96 stations de traitement et 32 stations de reprise. Elle dispose d’une capacité installée de 824 456 m3/jour, d’une capacité totale de stockage de 267 834 m3 et affiche un rendement de production de 95%. Malheureusement, les populations ne le ressentent pas dans leurs robinets qui sont constamment à sec. Un état de chose qui se justifie par le faible rendement de distribution qui se situe autour de 48%. Obligeant, le gouvernement de contracter des milliards FCFA de dette pour résoudre la situation sans que cela ne porte les fruits escomptés. Conséquence, il a fini par instruire des méthodes palliatives d’approvisionnement par camions citernes. Elles aussi insuffisantes.




A cela s’ajoute la grogne du personnel qui attend en vain la prise en charge des retraités et le paiement des indemnités liées avec la fin de l’affermage de la Camerounaise de Eaux (CDE) dont l’enveloppe est évaluée depuis 2020 à 10 milliards FCFA. A cet effet, une réunion de crise s’est tenue en urgence le dimanche 2 octobre 2022 à Yaoundé au Ministère de l’Eau et l’Energie (MINEE) au cours de laquelle, le Ministère des Finances qui évoque la récession économique mondiale et nationale pour ne pas exécuter le déblocage de cette somme instruit par la Présidence de la République depuis 2020, a promis de débloquer la somme de 500 millions de FCFA pour éponger une partie de cette dette sociale. Une solution vaporeuse qui a toute de même eu le mérite de faire lever le préavis de grève lancé par les syndicats actifs à Camwater. Mais surtout d’apaiser le climat social tendu dans lequel la nouvelle équipe dirigeante constituée de Blaise Moussa (Directeur général) et Ngo Njiki épse Mine Jocelyne Alice (Directeur General Adjoint) est arrivée pour conduire aux nouvelles destinées de la Camwater. Seulement, leurs trois prédécesseurs ont fini leur mandat respectif happé par l’Opération Epervier, ce rapace de la bonne gouvernance qui ramasse les gestionnaires indélicats des sociétés publiques et parapubliques dans des tourbillons judiciaires pour le délit de détournement de deniers publics, afin d’en faire des clients du Tribunal criminel Spécial (TCS) et pensionnaires à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui. On est en droit de se demander quel sera aussi leur sort ?




A cela s’ajoute la grogne du personnel qui attend en vain la prise en charge des retraités et le paiement des indemnités liées avec la fin de l’affermage de la Camerounaise de Eaux (CDE) dont l’enveloppe est évaluée depuis 2020 à 10 milliards FCFA. A cet effet, une réunion de crise s’est tenue en urgence le dimanche 2 octobre 2022 à Yaoundé au Ministère de l’Eau et l’Energie (MINEE) au cours de laquelle, le Ministère des Finances qui évoque la récession économique mondiale et nationale pour ne pas exécuter le déblocage de cette somme instruit par la Présidence de la République depuis 2020, a promis de débloquer la somme de 500 millions de FCFA pour éponger une partie de cette dette sociale. Une solution vaporeuse qui a toute de même eu le mérite de faire lever le préavis de grève lancé par les syndicats actifs à Camwater. Mais surtout d’apaiser le climat social tendu dans lequel la nouvelle équipe dirigeante constituée de Blaise Moussa (Directeur général) et Ngo Njiki épse Mine Jocelyne Alice (Directeur General Adjoint) est arrivée pour conduire aux nouvelles destinées de la Camwater. Seulement, leurs trois prédécesseurs ont fini leur mandat respectif happé par l’Opération Epervier, ce rapace de la bonne gouvernance qui ramasse les gestionnaires indélicats des sociétés publiques et parapubliques dans des tourbillons judiciaires pour le délit de détournement de deniers publics, afin d’en faire des clients du Tribunal criminel Special (TCS) et pensionnaires à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui. On est en droit de se demander quel sera aussi leur sort ?


Mathieu N. NJOG


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