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LES FEMMES ENTREPRENEURES D’AFRIQUE CENTRALE PRENNENT LE POUVOIR

SALON INTERNATIONAL


La première édition du Salon International de l'Entrepreneuriat Féminin s’est tenue à Douala du 3 au 7 octobre 2023. Une initiative de l’Association des Ladies Business Forum Cameroun qui a bénéficié d’une alliance régionale de la CCIMAC, du MINPEMEESA et la CEEAC.

Après quatre jours d’intenses activités, les lampions de la première édition du Salon International de l’Entrepreneuriat Féminin (SAIEF) se sont éteints la samedi 7 octobre 2023 au Best we3stern Hôtel de Douala par la fermeture de la Foire d’exposition et de la séance solennelle de restitution des ateliers thématiques sur une note de réussite et de grande satisfaction. Faisant ainsi d’un coup d’essai un coup de maître. Pendant quatre jours, les participantes venues de plusieurs pays : Cameroun, Congo, Comores, Gabon, Guinée-Equatoriale, Tchad, RCA, RDC, Mali, Belgique, … ont mis en vitrine leur savoir-faire, booster leur esprit entrepreneuriat, s’imprégner des opportunités, et solliciter des appuis multiformes auprès des partenaires et investisseurs. Pour la Promotrice, Mme Elysée Deumany, Commissaire du Salon, il était question de capitaliser l’engagement de la femme africaine dont le continent a le plus fort taux avec 27% des femmes entrepreneures dans le monde, mais sont celles qui ont le plus de difficultés d’accès financièrement et d’accompagnement dans la conduite de leurs entreprises. «En effet, le SAIEF est l’occasion de rechercher ensemble les solutions pour améliorer un écosystème direct et indirect en construisant un plaidoyer fort et structuré à adresser régulièrement aux autorités compétentes chargées de l’élaboration des politiques publiques nationales et sous-régionale devant améliorer notre environnement», déclarera Mme Elysée Deumany.

Forte mobilisation des autorités gouvernementales

Placé sous le thème : «Femmes entrepreneures face aux enjeux de l’industrialisation dans le cadre de la ZLECAF et de la relance post-COVID », des experts des administrations, institutions, partenaires au développement et ministres ont animé plusieurs ateliers thématiques ont été animés sur des sujets tels que : - L'accord sur la ZLECAF; opportunité et contraintes pour les femmes africaines dans l'industrie de l'information ; - Développement des chaînes de valeurs africaines : Défis et opportunités pour la femme entrepreneure dans la filière manioc ; - Opportunités de l’Industrialisation et de la digitalisation du made in Africa ; - Défis dans l’accompagnement de l’Entrepreneuriat Féminin : apports des partenaires techniques et financiers ; - L’accord sur la ZLECAf : Opportunités et contraintes pour les Femmes Entrepreneures Africaines dans l’industrie de transformation. Ces rencontres ont été ponctuées par l’Assemblée générale constitutive de la Fédération des Associations des Femmes Entrepreneurs du Cameroun (FASFECAM) qui a porté Elysée Deumany à la présidence. « Cette mobilisation des femmes est déterminante pour les unir autour d’une cause commune et pour renforcer la solidarité féminine », précisera Christophe Eken, Président de la Chambre de Commerce de l’Industrie des Mines et de l’Artisanat du Cameroun.



Il ne fait pas de doute que la mobilisation des autorités avec quatre ministres : - Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l'Economie Sociale et de l'Artisanat, Achille Bassilekin III, le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, la Ministre du Commerce et de l’industrie de la RCA, Mme Lea Koyassoum Doumta, et la Ministre du Travail, de l’Emploi de la Protection Sociale et de la Formation Professionnelle, Mme Annie Michelle Mouanga ; auxquels s’ajoutent la mobilisation des femmes observée à ce Salon international représentait le socle d’une base solide qui doit être établi et poursuivi avec davantage d’efforts pour tous les Etats membres de la CEEAC. C’est pourquoi, la Présidente de la Commission du Genre et Développement Humain représentante du Président de la CEEAC, Mme Yvette Gandu Kapinga, a rappelé fort opportunément que la femme devrait jouer un rôle déterminant dans les défis de développement et d’industrialisation de l’Afrique en général et de l’Afrique Centrale en particulier. Au regard de la situation actuel qui n’est pas favorable à l’atteinte de l’émergence dont tous les membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale. Ce d’autant plus que de 2021 à 2030, les pays d’Afrique Centrale sont dans une phase charnière du processus de leur développement, de leur intégration et de la vision porté par les Chefs de l’Etat, de faire de la région un espace de paix de solidarité de libre circulation des personnes des biens et de services. Seulement, «60 ans après les indépendances, les économies de la région restent très dépendantes des matières premières (importées) et de ce fait ils se travestissent et deviennent très vulnérables face à la conjoncture des marchés internationaux», indiquera Yvette Gandu Kapinga.



Détermination de jouer un rôle moteur pour les défis à venir


Il y a urgence d’accélérer le processus d’industrialisation des matières premières issues des richesses du sous-sol qui est le moteur de développement dans d’autres espaces économique, curieusement qui piétine en Afrique centrale. Or c’est un secteur à forte intensité de main d’œuvre dans d’autres payas. A cela s’ajoute les efforts que les femmes doivent mettre pour booster la libre circulation. «Car le commerce régional qui devrait impulser le processus d’intégration représente à peine 3% de notre espace sous régionale. Et reste parmi les plus faibles du continent africain. Les conditions dans lesquels ces activités sont menée sont réputées très difficiles en terme de pratique et procédures sources de goulots d’étranglement. Ce qui est conjugué au déficit criard d’infrastructures de base retarde encore plus la compétitivité de nos entreprises sous régionale», souligne Yvette Gandu Kapinga. A ce titre la Marraine national du SAIFE, Léonide Michelle NDOME MOUKOKO de lancer cette interpellation : «Les femmes entrepreneurs doivent être au cœur de cette transformation économique, en créant des entreprises compétitives, innovantes et durables. A ce titre, elles ont un rôle crucial à jouer dans l'industrialisation et la relance post-COVID dans le cadre de la ZLECAF de plusieurs manières : - en termes d’innovation et créativité, - à travers l’accès aux marchés régionaux et internationaux, - l’utilisation des technologies du numérique. Parce qu’elles sont des agents de changement et des moteurs de croissance économique pour leur pays et pour la sous-région. En ce qu’elles jouent un rôle central dans l'industrialisation, la croissance économique et l'égalité des sexes.



Mathieu Nathanaël NJOG












Article publié dans le journal Le Canard Libéré du Cameroun

www.lecanardlibere237.com


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